SULTRY

16. Esquive

Hôtel Four Seasons, Paris

03h00

Point de vue : Iris

Goutte après goutte...

Nos corps s'enflammaient un peu plus.

Goutte après goutte...

Je ressentais ce besoin de me coller contre sa peau.

Je ne savais plus si mon extrême chaleur était due à cette douche ou à cet homme qui brutalisait mes lèvres.

Cette proximité était si inhabituelle,

Mais tellement agréable...

Cependant, je savais le mal fondé de mon action.

Embrasser son ravisseur ?

Racontez cette histoire, et les gens diront que j'ai été frappée par le syndrome de Stockholm.

Mais c'est faux...

J'étais totalement consciente. Et c'était le plus effrayant.

Cette idée me hantais, et plus j'y pensais, plus mes lèvres ralentissait le rythme effréné d'Hélios . Pour au final cesser totalement nos ébats.

Mes lèvres étaient décollées des siennes.

Il se recula de quelques centimètres de mon faciès humidifié, analysant mes moindres expressions.

Ses émeraudes imposantes rendaient ma respiration difficile. Ses bras, quant à eux, tenaient toujours aussi fermement mes cuisses enroulées autour de sa taille.

Mon excitation se transforma vite en gêne à cause de la culpabilité que je ressentais.

Je voulais sortir de cette douche...

Honteuse, je baissais la tête ainsi que mon regard pour ne plus regarder l'homme pour lequel j'avais cédé.

Sa réaction fut de déposer mes jambes délicatement.

La question maintenant était de savoir qui allait prononcer le premier mot.

- HÉLIOS ? Explosa une voix derrière la porte.

Apparement, ça ne sera pas l'un de nous deux...

- Hélios ? Je t'ai entendu.... J'ai entendu des cris... Ça va ? Continua la voix.

Hélios souffla d'exaspération en coupant l'eau. Les yeux levés vers le ciel, il ressemblait en tout point à un adolescent qui fait sa crise.

- J'espère sincèrement que t'es pas mort ! Parce que après je vais devoir nettoy...

- NOAH ! Dit Hélios en haussant le ton.

- Au moins, là, je sais que t'es vivant. Marmonna l'homme derrière la porte.

Hélios expira une deuxième fois, désespéré par le comportement enfantin de son ami. Tandis que moi, la complicité involontaire des deux hommes m'arracha un sourire.

- Fais attention, t'as un truc sur les lèvres . Me glissa Hélios avec son air narquois.

Il fait référence à mon sourire là ?

Évidement, à l'entente de se commentaire ma fierté se chargea d'effacer cette expression de ma bouche.

Après avoir couper l'eau, Hélios se décida finalement à enrouler une serviette sur son corps humide.