10. Départ

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Bar « Plasma »

22 heures

3 jours après la discussion entre Hélios et Iris

Point de vue : Iris

- Ah... cinq maintenant. Murmurai-je seule.

Ça faisait cinq fois qu'il frappait sur son bureau. Et même si moi j'étais dans cette sombre pièce au sous-sol et lui dans son bureau à l'étage, je savais que c'était lui qui frappait du point.

Les nombreuses fois où ses mains m'avaient attrapés me permettait déterminer que c'était bien lui. La même force...

Il se passait quelque chose en haut, ils se disputaient depuis deux heures maintenant. Leurs braillement incompréhensibles commençaient à m'agacer sérieusement.

- Ils peuvent pas régler ça ailleurs...

Car maintenant, cette pièce était le seul endroit où je vivais....

Quelques jours avant des hommes étaient venus m'apporter un matelas avec une couverture. Quelle délicate attention n'est-ce-pas ?

Bande d'enflures.

Par contre je n'avais pas eu se privilège de pouvoir me doucher, ou bien même de me changer. Alors que c'était la seule chose à laquelle je pensais :

Une douche chaude...

Quant à ma blessure, un médecin passait régulièrement me voir pour changer mon bandage et surveiller l'évolution de ma jambe. J'étais maintenant capable de marcher à nouveau. Mais je ne pouvais pas courir... plutôt problématique lorsque l'on cherche à s'échapper.

Mais la chose la plus ennuyante dans mon isolement était le manque de lumière. Je vivais constamment dans le noir. Seul les rayons derrière la porte traversait de temps en temps dans la pièce.

J'avais clairement perdu la notion du temps. Je ne savais même pas s'il faisait jour ou nuit...pareil pour l'heure... la date...

Cette prison devenait insoutenable, je ne la supportais plus.

Pourtant je m'étais montrée docile après l'intervention des yeux verts. Je n'avais plus jeté mon repas, pas de résistances, pas d'insultes.

Je m'étais faites une raison, je savais qu'affronter ses hommes ne ferait qu'aggraver mon cas. Mais ce n'est pas pour autant que ma vision d'eux avait changer. C'était toujours des putains de criminels insensibles et plus particulièrement lui !

Il fallait juste que je trouve le moment opportun pour me barrer d'ici.

Mais pour faire quoi après ?

Ce connard m'avait faite passer pour morte....

Je n'ose même pas imaginer la peine d'Amalia... Elle qui m'avait tant soutenue. Il fallait que je la retrouve, pour lui dire que je suis en vie.

D'ailleurs les émeraudes connaissent son prénom ! Et ça c'était très inquiétant. Il connaissait même la mort de mes parents. Comment pouvait-il être si renseigné sur ma vie ?

SULTRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant