Prologue

2.4K 100 9
                                    

J'étais une mercenaire. J'avais seize ans. J'avais fait partie de leur élite et tout le monde s'était disputé mes service. Si je parlais au passé, c'est que je n'en étais plus. À cause d'une pitoyable blessure. Causée par un de mes allié qui m'avais trahie. J'avais donc reçu un coup de couteau de sa part et ensuite j'avais perdu mon œil, ainsi que mon bras, gauche. Ça m'avais valu une belle cicatrice en zigzag partant du haut droit de ma tempe et allant jusqu'à la commissure droite de ma lèvre. Je savais manier tout types d'armes à la perfection. Ce n'était pas pour rien que mon nom de code avait été Chaos. J'avais semé la mort dans les rangs adverses comme les personnes de mon âge regardaient des films. Autrefois, j'effectuais la plupart de mes missions en solo. Aujourd'hui était le jour où je rentrais à la vie civile. Pour la première fois, j'intégrais un lycée. Pour la première fois, je serais avec des enfants de mon âge. Je me demandais brièvement comment ils seraient. Je n'avais pas vraiment l'habitude d'en côtoyer. Je rentrai dans le lycée et me rendis directement dans le bureau de la directrice. Je toquai trois coups secs et verifiai ma tenue une dernière fois. J'avais revêtu un costume noir composé d'une veste noire et d'une jupe cintrée de la même couleur. En dessous de ma jupe - que je pouvais rapidement retirer - se trouvait un pantalon dans lequel je pouvais me battre sans problèmes. Mes bottes habituelles en cuir usé, souples et résistantes complètaient ma tenue. Dissimulés un peu partout sur moi, se cachaient des couteaux de lancer, des couteaux suisses et de minuscules aiguilles enduites de poison mortel. Mes vieilles habitudes avaient la vie dure, et, bien que je ne sois plus mercenaire et en danger de mort, je restais toujours prête à tuer et à me défendre en cas d'attaque. Une voix venant de la porte du bureau devant lequel je me trouvais vint me stopper dans mes pensées.

- Entrez.

Je rentrai et saluai la femme qui me fit face. Il s'agissait de la responsable de l'établissement. Je regardai dans chaque coins de la pièce. Une caméra se trouvait dans un angle. Un micro au niveau du dossier du siège de la femme. Quelques autres appareils d'espionnage avaient été dissimulés dans le bureau. Je le sentais mal. Quelques chose allait se produire sous peu, mais je ne savais pas encore quoi.

- Mademoiselle Kali, c'est bien ça ?

- Effectivement, Madame la directrice.

Kali était le nom d'une divinité destructrice. J'étais une puissance de destruction. Mon mentor s'était dit que ce nom me conviendrait. Il me l'avait donné peu de temps après m'avoir recueillie. Mon nom de naissance ? Je ne m'en souvenais plus. Et au fond, je m'en fichais. J'étais Kali, un point c'est tout.

- Voici votre emplois du temps. Étant donné que nous sommes déjà midi cinq, tous les élèves ont terminé les cours de la matinée. Allez manger. Vous vous rendrez en classe après la pause déjeuner. Cela vous convient ?

C'était une question purement rhétorique, mais je hochai quand même la tête. Je quittai le bureau de la femme après l'avoir saluée une nouvelle fois. Je marchai dans les couloirs que j'avais mémorisés lorsque j'étais entrée et débouchai sur la cantine. Elle était noire de monde et j'étais agoraphobe. Je sentis mon cœur se serrer brusquement et j'eu du mal à respirer. Après quelques instants, je réussis à me maîtriser, mais ma crise ma laissa sur les nerfs. Personne ne devait me toucher, sans quoi, il ne resterait pas sur ses jambes bien longtemps. Je fermai mon unique œil et pris une longue respiration. Lorsque je le rouvris, j'étais plus ou moins prête. Moins surtout, mais je devais le faire. J'allais essayer de m'intégrer à la vie civile. Cependant, je ne réussirais jamais à le faire car quelques secondes après que je sois entrée dans la cantine, des terroristes firent leur apparition. Ayant l'habitude de lutter, je retirai rapidement ma jupe, me laissant en pantalon et enlevai ma veste de costume qui m'entravait. Les hommes cagoulés étaient armés de glock, mais, je savais qu'ils possédaient au moins une bombe. Je sortis un couteau de son étuis et le lançai dans le bras armé du type le plus proche de moi. J'entendais les cris des élèves, mais cela ne me touchais pas plus que ça. Je fis une roulade afin de récupérer l'arme qu'il avait fait tombé et utilisait un de mes couteaux afin de lui trancher la gorge. Son corps s'effondra au sol dans un bruit sourd. Je visai les terroristes les un après les autres. Neuf tombèrent et je ne voyais plus personne. Pourtant, j'étais sûre d'avoir vu dix ennemis. Je sentis le canon froid d'une arme se plaquer contre ma tempe gauche, dans mon angle mort et je n'eus que quelques secondes avant d'entendre le déclic qui me sera fatal. La balle entra en contact avec ma peau et la traversa comme du papier. Je mourru avec un goût amer dans ma bouche. Je n'avais pas vécu la moitié de ce que j'aurais pu vivre. Je fermai les yeux, puis les rouvrit. Je me trouvais dans un espace noir sans limites. Je m'y sentais bien, mais je savais que je ne pouvais pas y rester. Une voix retentit, me sortant de mes pensées.

- Tu sens que tu n'as pas montré tout ton potentiel, n'est-ce pas ?

Je tournais sur moi-même, mais ne vis pas la source de la voix.

- Oui.

- Veut-tu renaître afin d'accomplir ce que tu n'as pas eus la possibilité de faire ?

- Oui.

- Alors bon voyage. Sakura Haruno sera ton nom pour cette vie.

Sakura, la réincarnation [Itasaku] TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant