Chapitre 29.

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Grand bien nous en prit, car une femme d'Oto nous approcha et se révéla être un serpent. Serpent qui convoitait le pouvoir des Uchiwa. Et plus exactement du dernier Uchiwa de Konoha.

Alors que j'allais me ruer sur lui pour le combattre et protéger mon équipe, la douleur me submergea et je tombai à genoux. Elle brouilla les contours de mon monde et j'entrevis les rues désertes d'un village antique l'espace d'un instant. Lorsque je revins à moi, le serpent n'étais plus là, et mes cheveux étaient emprisonnés dans la poigne ferme d'une femme et la lame froide de son kuanï était sous ma gorge.

- Les deux gamins, donnez-moi vos rouleaux, sinon, je tue votre coéquipière.

Lentement, et, malgré la douleur, je levai les mains vers elle. Lorsque ma peau entra en contact avec la sienne, un hurlement s'éleva dans les airs. Il reflétait la souffrance pure. On eût dit que mol contact la brûlait plus que le feu. Et peut-être étais-ce le cas, parce que je me sentais brûler.

Elle relâcha mes cheveux et sa poigne sur moi. Je me retournai et attrapai sa gorge que je finis par brûler. Effectivement, ma peau était brûlante. Aussi chaude que le chakra de Kurama.

Mon équipe se débarassa toute menace et nous repartîmes vers la tour. Une fois arrivés, Naruto et Sasuke - malgré sa faiblesse dû à la marque qu'Orochimaru lui avait imposé - ouvrirent les rouleaux et Ibiki en personne apparut.

- Je vous félicite de votre réussite. Je n'en attendais pas moins de vous. Quel obstacle avez-vous rencontré pour avoir ainsi été retardés ?

Décalant mes coéquipiers, je m'avançai, malgré la douleur qui me broyait le crâne.

- Ibiki-sensei, Orochimaru nous a attaqués. Il a marqué Sasuke.

Sans attendre, Ibiki hocha la tête et disparu. Il allait rendre compte à l'Hokage. Quand à nous, nous rentrâmes dans la tour. Seuls le jeune homme aux cheveux rouges et son équipe étaient arrivés.

Mon équipe partit dans la chambre qui nous avait été attribuée, mais je préferai attendre dans la tour. Si je m'endormais, rien ne me réveillerais. Je le savais.

Quelques heures plus tard, alors que tous étaient revenus, les examinateurs annonçaient des duels dans l'arène de Konoha. Et les personnes qui souhaitaient abandonner le pouvaient. L'équipe d'Oto avec le ninja aux cheveux gris se désista.

Aveuglée par la douleur, je ne suivis pas réellement les combats qui se succédèrent avant le mien. Je voyais des fois Madara qui passaient à côté de moi. Mon clan tout entier. Itachi. Tout ceux que j'aimais et qui n'étaient pas là.

Lorsque mon combat vint, je descendis dans l'arène. Je devais combattre Ino. Je me rappelais d'elle. Il s'agissait de la fille qui était mon amie lorsque j'avais trois ans. Mais, ses traits se supersposèrent à ceux de Tobirama Senju sous mes yeux brouillés par la souffrance. Le salopard qui m'avait privé de mon frère. D'Izuna. Et la rage et la haine me submergèrent.

Le signal retentit pour annoncer le début du combat et je me ruai sur mon adversaire en lui assenant diverses coups destinés à le tuer. Je voulais tuer Tobirama. Je voulais l'anéantir. Alors que je le prenais par la gorge, ma vision se dégagea un bref instant et je vis que ma proie, désormais inconsciente, n'était pas le meurtrier de mon frère, mais la blonde Ino. Et je la lâchai avant de me reculer, horrifiée. Le juge me déclara vainqueure et je remontai jusqu'à mon équipe avant de m'effondrer devant eux, la douleur m'ayant consumée.

J'ouvris les yeux sur un village simple. Le village que j'avais entrevu durant le combat contre le sanin légendaire. La douleur continuait à pulser en moi. Légèrement plus sourde, mais bien présente, et elle continuait à me ronger. Un homme apparut au coin de la rue et s'approcha de moi, un sourire aux lèvres.

- Bonjour, Kurama. Comment vas-tu aujourd'hui ?

Je regardai autours de moi et penchai la tête de côté.

- Moi ?

- Oui. Toi. Qui d'autre. Tu es le seul biju que j'ai nommé Kurama.

Ce fut à ce moment là que je me rendis compte que je n'étais plus humaine, mais renarde. Que j'étais Kurama, le biju qui était scellé en moi depuis le début. Et ce fut ainsi que je vécu sa vie entière. Je vécu avec mon père, Ashura Otsutsuki. Je vécu avec mes frères, Shukaku, Matatabi, Isobu, Son Gôku, Kokuô, Saiken, Chômei et Gyûki. Je vécu la mort de père. Je vécu la cruauté des humains. Ma haine pour eux qui naquit. Qui grandit. Ma répugnance contre les Uchiwa. Ce clan remplit de bâtards. Lorsque je fus manipulée par Madara contre Konoha. Lorsque je fus scellée dans le ventre de Mito, puis de Kushina. Manipulée par un homme masqué contre Konoha. Lorsque Minato Namikaze me scella dans le ventre de ses enfants. Lorsque la petite rose me libéra. Et enfin, lorsque nous fusionnâmes. Et alors, seulement alors, lorsque nos esprits ne firent plus qu'un, je rouvris les yeux.

Sakura, la réincarnation [Itasaku] TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant