- Je n'ai pas eu d'explication. Mais il y a deux possibilités. La torture est cependant au bout des deux.
- En effet. Ma proposition est simple. Je te propose de t'enseigner mon savoir, mais pour l'obtenir, tu devras passer une épreuve. Dans ces cachots il y a des prisonniers. Je vais te placer dans une salle d'interrogatoire et tu devra le faire parler. Je te donnerais une liste de questions et tu devras le faire répondre. Peu importe la méthode utilisée, tant qu'elle est rapide et précise. Tu as trois heures par prisonnier et le matériel de ton choix a ta disposition.
Je hochai la tête et eut du mal à ne pas sourire. Je devais torturer des gens, et, si, en plus, j'avais tout ce que je désirais, ça allait devenir intéressant. Cependant, je gardai un visage neutre et professionnel. Ibiki me conduisit jusqu'à une salle totalement blanche et me demande ce que je voulais. Je lui fit une liste exhaustive de toutes les plantes que je désirais ainsi que les outils appropriés à mes envies.
- Ibiki ?
- Oui ?
- Est-ce que les cris provenant d'ici peuvent être entendu depuis une des salles jouxtant celle-ci ?
- Oui, dans celle de droite, pourquoi ?
- Je veux que le prochain prisonnier puisse entendre les cris du précédent.
- Je ferais ce qu'il faut.
Ibiki sortit et me laissa seule dans la salle vide. Seul un lit froid et métallique pouvait être vu au milieu de la table. Je passai mes doigts sur le métal froid. Ça me rappelais autrefois, quand je demeurais encore avec mon maître. Je devais n'avoir qu'une dizaine d'années dans ma vie précédente. À cette époque là, j'avais peur de presque tout, malgré la force que je détenais et la colère me rongeais. J'avais changé peu après ... Une voix me sortit de ma torpeur nostalgique.
- Voilà ton premier sujet, tes outils et ta feuille. Tu as trois heures.
Il allongea le prisonnier sur la table et l'attacha. Ensuite il partit, me laissant seule avec ma victime. Je clignai brièvement des yeux. Sakura Haruno n'était plus. Place à Kali, la déesse de la destruction. L'impitoyable mercenaire que j'avais été refaisait surface. Je disposai calmement mes instruments sur le chariot que j'avais demandé. La salle étant silencieuse, le prisonnier pouvait entendre le cliquètement de chaque outil métallique sur la table couverte de porcelaine. Je saisit une paire de ciseaux et découpai les vêtements de ma victime. Je le laissai nu, pendant que je partais m'occuper de mes poisons. Aucun mortels, pour des raisons évidentes. Je me devais de garder mes sujets en vie. J'élaborais mes mixtures en chantonnant une comptine horrible. Naturellement, cela exaspérait mon prisonnier et le mettait sur les nerfs. Cela le perturbait aussi. Comme le fait de se retrouver face à une gamine au lieu de l'inquisiteur chevronné auquel on s'attendait. Une fois mes préparation terminées, je me retournai vers ma victime.
- Bonjour. Je suis Kali. Je vais juste te poser quelques questions. Rien de particulier. Tout ce que je te demande est de répondre honnêtement.
Le captif tenta de me cracher dessus, ce que je n'appréciai pas.
- Bon. Dans ce cas, je pense que je vais passer à la deuxième manière, puisque tu ne répond pas quand on te parle gentiment.
Je récupèrai un scalpel et je commençai distraitement à dessiner dans sa peau. Les motifs étaient beaux et réguliers. Le ninja hurla et je lui souris gentiment.
- Alors, tu penses quoi de mon traitement ? Il est à ton goût ? Tu sais, je peux arrêter tout desuite. Il suffis juste que tu me réponde et je n'aurais pas à te blesser plus.
Comme il ne répondait pas, je me mis à arracher des bandes de peau se situant entre les coupures profondes. Voyant qu'il ne semblait pas vouloir coopérer plus, je descendis au niveau de ses pieds. Je tranchai des lamelles de peau de plus en plus épaisses et le sang grenat coula sur le sol blanc. Un peu lassée, je commençai à lui faire la conversation, malgré ses cris.
- Tu sais, si je continue comme ça, je vais devoir t'andicaper à vie. Tu ne pourras plus marcher. Tu ne seras plus ninja.
Je posai mon scalpel sur le chariot, le tachant d'écarlate. Je m'assis à côté de la tête du ninja et embrassai son front. Le ninja se mit à pleurer et commença à déballer toute sa vie. Je lui souris une nouvelle fois et notai tout ce qu'il me disait. Je bandai ses plaies sommairement et le détachai. Je l'aidai à se relever et le menottai rapidement. J'ouvris une porte et appreçut Ibiki qui m'attendait.
- Ça ne fais qu'une demi-heure. Tu es sûre ?
À ces mots, ma victime ouvrit de grands yeux paniqués.
- Je ... non ... oui ... c'est bon !
Ibiki sourit en voyant la réaction du ninja. Visiblement, j'avais bien fait mon travail. Je lui rendis le prisonnier et mon rapport. Bref, conscis. J'étais bien consciente que je ne devrais pas faire des rapports comme ça alors que je n'avais que trois ans, mais mon professionnalisme m'empêchait de faire des rapports imparfait. Du moins, volontairement. Je retournai interroger le prisonnier suivant. Une affaire de meurtre cette fois. Rien de bien nouveau sous le soleil.
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Sakura, la réincarnation [Itasaku] TOME 1
Fiksi PenggemarAlors qu'elle tentait d'intégrer la vie civile, Kali, une mercenaire âgée de seize ans perd la vie dans une attaque terroriste. Entendant une voix qui lui promet de lui laisser la chance de se réinventer une vie, la jeune femme se réveille dans le c...