Chapitre 18.

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- Madara, je les hais. Je hais les Senju. Je hais ce qu'ils nous ont fait.

Il posa sa main sur mes cheveux et les caressa doucement.

- Je sais. Nous les haïssons autant toi que moi, Sakura. Je tuerais Tobirama. Je l'ai promis à Izuna.

Je hochai la tête.

***

Madara et moi nous avançâmes vers les Senju, visages et regards glacials.

- J'imagine que vous ne voudrez pas signer cet accord de paix, n'est-ce pas, Madara, Sakura ?

- Ne nous parles pas avec autant de désinvolture, Hashirama. Ton frère a tué mon frère, sifflai-je avec rage.

Le concerné eut un air franchement peiné par ma réaction.

- Sakura ...

- Ne lui parles même pas ! gronda Madara, haineux.

- Alors, nous continuerons la guerre.

Le susanoo de Madara se déploya autours de nous, éblouissant de puissance et de haine. À chaque fois que je le voyais, je ne pouvais m'empêcher d'être fascinée. Une telle puissance ne venant que de deux pupilles.

Je sautai hors du susanoo et enlevai mes gants. Aujourd'hui, j'allais tuer des Senju en absorbant leur chakra. Choix que je mis immédiatement en application. J'étais un tourbillon rose et mortel qui volait dans les rangs des Senju.

***

Une année était passée depuis la mort d'Izuna et ma réserve de chakra était devenue monstrueuse. Je ne comptais plus le nombre de Senju morts face à moi depuis le commencement de cette guerre à laquelle j'avais pris part, lorsque la corne sonna une seconde fois, la première fois depuis un an entier. Tout comme les Senju, je cessai de me battre et me rendis rapidement vers le lieu d'où provenait le son.

Une fois arrivée, je vis mon frère aîné, mal en point ainsi que Hashirama et Tobirama Senju. À leur vue, je sentis ma haine flamber, mais un geste de Madara m'empêcha de leur sauter dessus afin de les étriper.

- Sakura ... j'ai accepté l'alliance avec eux. J'ai accepté de fonder un village avec le clan d'Hashirama.

Je reniflai de stupeur, mais il n'y avait rien à faire. Rien à dire. Tout ce que je ferais en protestant ouvertement, c'est saper l'autorité de mon frère, or, je ne le voulais surtout pas.

- Je rentre au village. Je t'attendrais.

Madara hocha la tête avant que je ne parte en trombe. Je rentrai immédiatement au village.

Une fois dans ma chambre, je détachai doucement les courroies de mon armure de guerre que je déposai sur le sol. À côté, je posai mon wakisashi. Je récupérai le matériel pour entretenir mes armes et commençai à nettoyer ma lame du sang séché dont elle était recouverte. Plus tard, alors que j'huilais mon armure, Madara entra et s'assit face à moi.

- Alors ? demandai-je d'un ton neutre.

- Mes choix ont été fait pour le clan. Je ne souhaite pas que d'avantage des nôtres meurent. Tout à l'heure, Hashirama m'a vaincu. Mais il a décidé d'épargner ma vie et il m'a demandé ce que je voulais pour accepter de fonder un village avec lui. J'ai répondu franchement. Je voulais la vie de son petit frère. Mais je lui ai aussi proposé une alternative. Il pouvait se suicider. Et il a accepté. Je l'ai arrêté au dernier moment. Ma haine envers les Senju a beau être ce qu'elle est, mon amitié pour lui est toujours intacte sous des couches presque impénétrables de noirceur.

Je battis des paupières, troublée par ce qu'il me disait. Je délaissant mon ouvrage et me blottis contre l'armure de guerre de mon frère.

- Je l'entends et le comprends. Je ne l'accepte pas, mais je suis prête à faire un effort pour toi.

- Merci.

Je finis par m'endormir dans ses bras, épuisée par la bataille.

***

Nous étions, Madara et moi, face à Hashirama et Tobirama Senju afin de signer le traité de paix qui feraient de nos deux villages un unique.

Mon grand frère serra la main à l'aîné des deux Senju qui nous faisait face. Derrière moi, je pouvais sentir le soulagement des nôtres. Il étaient heureux que la guerre s'arrête, mais j'étais déboussolée. Si je ne me battais plus ... que faire à présent ? De simples missions ? Sans doutes.

***

Les jours passèrent lentement dans le village sans nom qui nous abritait. Au fil du temps, d'autres clans ninja se joignirent à nous et le peuplèrent. Les Hyûga, les Nara, les Akimichi, les Aburame, les Yamanaka, les Sarutobi et tant d'autres que je ne pourrais citer. Mais ce n'était rien en comparaison des civils venus s'y installer.

Je me promenais tranquillement dans les rues du villages quand un sceau apparut autours de moi. Je le reconnu sans mal. Il était identique à celui qui m'avait fait venir ici.

Sakura, la réincarnation [Itasaku] TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant