Love sick // JUDE Bellingham

Prologue

20h38

Gabrielle, tenait dans sa main son ultime chance de ne pas se rendre à cette soirée débile. Dans l'espoir de voir apparaitre la seconde barre sur son auto-test covid elle se regarda dans le miroir une dernière fois ; ses cheveux blonds tirés en queue de cheval haute, son maquillage assez soutenu pour l'occasion et sa robe noir en satin mi-longue. Son téléphone affichait « 20h38 », 45 min qu'elle attendait, elle était négative c'était sur. Elle attrapa son sac à main et enfila sa veste pour survivre à ce soir de janvier glacial.

Elle arriva devant la maison de sa meilleure amie, puis tapa de son poing deux fois la grande porte en bois. Alma, lui ouvrit, son carré brun parfaitement lissé, son teint bien travaillé, et une couche généreuse de rouge à lèvre mais cette dernière remonta vite le masque qu'elle avait sous le menton : Gabrielle baissa les yeux, elle était en jogging ?

« Ali qu'est ce tu fous t'es toujours pas prête ? »
« Meuf je suis positive au Covid , quelle idée de se faire tester pour aller passer une bonne soirée et se bourré la gueule » râla t-elle.
« Mais c'est génial ça veut dire qu'on y va pas »
« Non non Gab' ça veut dire que moi je ne viens pas, toi tu es sublime et tu vas aller t'éclater »
« Hors de question j'ai seulement accepté de t'accompagner ! »
« Tu sais à cause du Covid, déjà 8 personnes se sont désistées penses à la pauvre Léna c'est ses 18 ans, et ma cousine t'adore Gab » Alma savait qu'elle touchait la corde sensible, Gabrielle était trop empathique pour refuser et causer de la peine à Léna.
« Très bien » elle fit demi tour vers sa voiture »
« Amuses toi, je sais que tu es stressée avec les cours et ton avenir en ce moment mais ce soir profite »
Gabrielle envoya un bisous volant à son amie en ajoutant « à bientôt la covidée »

Elle alluma le moteur et sur le trajet, elle ne cessait de repenser au paroles d'Alma, et à son avenir. parcours sup ouvrait dans moins de deux semaines et elle ferai donc une fac un peu par dépit. Ce qu'elle voulait vraiment c'était être journaliste sportive, mais bon, ce n'est pas vraiment stable alors.

La silhouette de la grande grange aménagée et éclairée des parents de Léna se dessina dans l'obscurité, l'interrompant dans ses pensées. Tout était parfaitement décoré pour l'occasion, c'est vrai que  les Carlier ont toujours su recevoir. Elle descendit, il y'avait déjà une cinquantaine de personnes sur les lieux « Léna n'aurait même pas remarquai mon absence » se disait-elle.  Elle sentit deux bras qui tentait de l'attraper affectivement par le cou. Elle se retourna et vit Léna dans une robe verte sapin avec un décolleté en V et qui finissait par une longue chute de Tulle, ses cheveux roux étaient ondulés et tombés en cascade sur ses épaules.
« Léna c'était pas un câlin ça mais une tentative d'étranglement ... mais joyeux anniversaire quand même» ria la blonde
« Eh c'est pas ma faute si mes 1m62 ont du mal à rivaliser avec tes 1m 76 » les deux filles rirent ensemble.Son haleine dégageait une odeur de get 27  mais Léna n'était pas ivre pour autant.
« Je suis contente que tu sois la gab » ajouta t-elle.

Gabrielle partit se chercher un verre de champagne, le seul de la soirée, elle comptait bien rentrer chez elle en voiture le plus tôt possible. 

Après avoir discuté avec la soeur de Léna elle décida de répondre au message d'Alma :
« 01h58, pour l'instant je survie aux gros lourds complètement khapta, je te fais un debrief demain enfin si je suis encore la ».

Sa meilleure amie répondit instantanément :
« DRAMA QUEEN !!! »

Elle sourit et leva les yeux mais au loin elle aperçu Théo, qui se dirigeait vers elle, prise de panique elle détourna les yeux. Elle vit un garçon appuyé contre un mur du coté de la salle. Elle se précipita vers lui et ajouta « on est un couple compris ? Un couple » le garçon écarquilla les yeux mais n'eut pas le temps de répliquer car quelqu'un prit la parole :
« Gabyyyy tu es sublimeee, pourquoi tu ne me donnes plus de nouvelles ? »
Gabrielle attrapa le bras du garçon mystère et répondit le plus calmement et enjoué possible à Théo :
« étant donné que j'ai un copain j'aurai trouvé ça mal venu de venir te parler. Mais moi aussi je suis contente de t'avoir revu mais nous devons vraiment y aller. »