Ride with me

Chapitre 38: Amoureuse

AYLINE

-J'ai la garde de ses deux filles à présent. L'une de 15 ans et l'autre de 13. Elles sont anéanties et ne se remettront jamais de la mort de leurs parents. Romy s'est tuée après que ce que leur a fait subir Marco Johnson.

Je suis figée sur ma chaise, le cœur tombant d'étages en étages. J'ai envie de vomir... et de pleurer.

-Il a brisé une famille, Ayline. Il est dangereux, il n'est pas celui que tu crois. Tu te persuade que c'est quelqu'un de bien parce qu'il était là pour toi quand ton père était en prison, mais il te manipule. souffle ma mère

Je fixe le vide, les laissant parler en ignorant mon estomac qui se retourne.

Ils avaient des enfants...

Mon cœur se contracte en imaginant ce qu'elles peuvent ressentir à l'heure actuelle. Elles sont si jeunes et pourtant déjà orphelines...

-Manon, la plus jeune fille, est atteinte de mutisme sélectif depuis qu'elle a appris la mort de ses parents.

Une alarme s'allume dans mon cerveau et je me lève, faisant tomber ma chaise en arrière. Un sentiment s'empare de moi et il est incontrôlable. Ce sentiment, c'est la haine.

"Elle arrive sans prévenir et quand elle est là, c'est impossible de la faire disparaître. La seule chose que tu peux faire, c'est la mettre a ton avantage." m'avait dit Nessa pendant une de nos séances.

Je comprends de quoi elle parlait maintenant. J'ai ressenti ce sentiment peu de fois. Et moi, j'ai toujours transformer la haine en pleurs. Je la laissais à l'intérieur de moi parce que pour moi elle n'avait aucun but. Mais la, maintenant, elle en a un.

-Ce garçon mérite la mort dont il a entraîné mon frère et son époux. La seule raison pour laquelle ce fumier est dehors à l'heure actuel c'est que ses parents on de l'influence et-

-Qu'il est innocent. Il est innocent putain !

Ma respiration se fait de plus en plus rapide et le regard que je porte au compagnon de ma mère lui fait écarquiller les yeux.

-Votre frère est un violeur. Marco a simplement voulu défendre cette femme !

-Ayline je comprends tu-

-Non ! Je suis désolé pour vous, vous avez perdu des proches je le comprends. Mais venir me voir, insulter mon petit ami et me demander de me séparer de lui, c'est sacrément culotté !

-Tu ne le connais pas. dit ma mere

-Vous non plus !

La haine brûle dans mes veines, dans mes poumons, dans mon cœur... Je vrille entièrement. Et je me rends compte que c'est la première fois que je suis autant en colère.

Je n'ai étais comme ça pour personne.

Ni pour mon père, ni pour mes cousins, ni pour moi-même... pour personne.

Et aujourd'hui, je le suis.

Pour lui.

-Vous n'avez rien à me dire. Vous n'êtes personne pour moi, même toi. je m'énerve en regardant ma mère. J'ai plus d'estime et d'amour pour lui que pour vous deux.

Mon but était de la blesser, de lui faire mal. Je voulais qu'elle comprenne ce qu'elle a raté en étant une parfaite inconnue pour moi. Elle a perdu le droit de me donner des conseils maternels, d'être présente pour moi... elle a tout perdu. Elle m'a perdu.