Chapitre 2 CORRIGÉ

4 1 0
                                    

L'homme m'attendait devant le café. Après un très rapide adieu à mes anciens patrons, je me dirigeai vers mon acquéreur. Il avait toujours un visage bienveillant et me guida vers une voiture garée près du café. Il monta à l'arrière et me fit signe de faire de même. Je m'exécutai et attachai ma ceinture. Il y avait une femme assise devant nous, sur le siège conducteur, qui démarra le véhicule. L'homme se mit à se présenter :

« Bonjour Aanor, je me présente, Éloi Guivach. Tu dois avoir beaucoup de questions et je vais y répondre.

- Pourquoi m'avez-vous achetée ?

- D'abord, je préférerais que tu dise que je t'ai libérée car le commerce d'êtres humains est aboli depuis longtemps et que j'approuve cette mesure. Ensuite je t'ai libérée parce que je me bats pour une cause très importante et que nous avons besoin de toi, me répondit-il.

- Et si je ne veux pas ?

- Alors tu es libre de partir mais seulement si tu acceptes de passer une semaine au Complexe, annonça-t-il sans aucune trace de surprise.

- Vous n'allez rien me faire subir ? m'inquiétai-je soudain.

- Non je te le promet. Nous ne te forcerons à rien. Jamais nous ne te ferons de mal non plus. Nous ne sommes aucunement des monstres. Alors, me promets-tu de passer une semaine au Complexe ? - Je vous le jure.

- Bien, tu peux te reposer en attendant d'arriver, conclut-il. »

Je suivis son conseil et je m'endormis rapidement, la tête contre la vitre.

Je me réveillai brusquement lorsque mon crâne heurta violemment le verre. Éloi se remit à discuter : « Désolé pour le réveil brutal mais le Complexe est loin de tout. Raisons de sécurité que tu comprendras plus tard. As-tu des questions avant que nous arrivions ?

- Qui habite là-bas ?

- C'est difficile à expliquer, tu verras sur place, éluda-t-il. »

Pourquoi me demander si j'avais des questions si c'était pour ne pas y répondre ? Je tournai la tête, exaspérée, et regardai la forêt défiler sous mes yeux.

Nous avancions à travers les bois quand nous vîmes une grande et belle bâtisse. Nous nous rapprochâmes et roulâmes dans une allée faite de petit gravier. Éloi me confirma qu'il s'agissait du fameux Complexe.

Nous sortîmes de la voiture et nous dirigeâmes vers l'entrée. Éloi poussa la porte et nous entrâmes dans un magnifique hall. La pièce était chaleureuse, elle avait le charme de l'ancien lié au moderne, dans un bel ensemble harmonieux. Dans un coin, un jeune garçon qui devait avoir mon âge lisait. Éloi lui dit bonjour et le jeune grommela une réponse inaudible. Éloi s'excusa de son comportement envers moi. Nous marchâmes vers les grandes baies vitrées qui donnaient sur un grand parc baigné de soleil.

Je sortis et vis, sous un vieux chêne, des personnes qui parlaient. Il y en avait cinq, trois qui semblaient avoir à peu près l'âge d'Eloi et deux qui paraissaient avoir le mien. Ils se levèrent et se dirigèrent vers nous. Ce fut une jolie femme brune qui parla en premier :

« Tu as réussi à nous l'emmener, bravo !

- Ça va te coûter cher..., répondit mon accompagnateur.

- Pas de problème pour ça. Bienvenue ma belle, me dit-elle avec un grand sourire.

- Merci, merci de m'avoir libérée et de m'accueillir ici, répondis-je.

- Bon, on est pas ici pour se faire des politesses, les jeunes vous lui faites visiter pendant que je m'occupe des détails techniques. » Et elle partit vers le fond du parc avec les autres adultes et Éloi. Les deux jeunes étaient une fille et un garçon. Je leur dis mon nom et j'appris qu'il s'appelaient Elysia et Paul. Comme moi, il avaient des yeux magnifiques. Elle avait les yeux d'un bleu très pur, clair vers l'intérieur de l'iris et foncé vers l'extérieur. Lui avait des yeux jaunes presque transparents rieurs.

La Prophétie des QuatreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant