La Prophétie des Quatre

Chapitre 1 (partie 2)

« C'est l'heure espèce de fainéante ! » me hurla Madame pour me réveiller.

Je me levai rapidement et m'habillai aussi vite que possible. Pas assez vite pourtant car je fus accueillie d'une gifle lorsque je sortis. J'aurais dû faire plus vite d'après Madame. Elle m'ordonna de préparer les repas pour le midi et de faire bien car la personne importante était un grand homme politique.

Je me mis au travail et pendant ce temps, Madame, qui n'avait probablement jamais touché de balais de sa vie, nettoyait la salle.

Surprise, je m'arrêtai et la regardai. Cependant, Monsieur m'observait et m'ordonna de continuer en me pinçant la nuque.

L'homme politique arriva une heure plus tard. Ce fut Madame qui l'accueillit. Moi, je dus servir les autres clients. Parmi eux, il y avait un homme assez étrange qui me regardait tout le temps. Quand je déposai l'assiette devant lui, il murmura :

« Les yeux verts aura la dernière ».

C'était très étrange car ça ne pouvait pas être les effets de l'alcool, il n'avait commandé qu'un repas.

Monsieur, Madame et l'homme politique discutèrent tellement longtemps que je dus géré seule les services du midi et du soir. Cela me réjouissait car il n'y avait personne pour me critiquer ou me hurler dessus.

La journée se passa très bien, je fis tout à un rythme tranquille et serein. L'homme politique partit lorsque j'eus fini de nettoyer la salle et que je me préparais à aller me coucher.

Madame le salua :

« Prenez soin de vous et merci pour tout monsieur Elnac. 

- Vous de même, répondit monsieur Elnac. »

Ainsi donc elle savait être gentille...

Ils étaient de si bonne humeur qu'ils en oublièrent de me frapper avant d'aller se coucher. Cela me réjouit mais m'inquiéta un peu car seule une chose mesquine pouvait les réjouir autant.

Je repensai a l'homme étrange et me demandai qui cela pouvait bien être. Il avait été très gentil avec moi et il semblait assez doux. La seule erreur qu'il avait commise c'était de me regarder avec pitié. Je ne supportais pas la pitié. De toute façon on ne pouvait pas le sortir de là alors autant s'y faire et se contenter de ce que l'on a.

Je n'étais pas si malheureuse que ça, ils me nourrissaient et me logeaient. Et, même si je pouvais m'enfuir, je n'avais aucun endroit où aller alors autant supporter.

J'entendais encore mes patrons parler joyeusement et je me demandais ce qui allait me tomber dessus...

***

Je me réveillai en sursaut lorsque Madame me cria de me réveiller. Je m'habillai et sortis de ma « chambre » pour aller préparer les repas.

La bonne humeur de mes patrons la veille semblait avoir disparu. Monsieur n'arrêtait pas de trouver quelque chose qui n'allait pas et il me critiquait sans cesse.

Le service de midi arriva et je fus soulagée d'échapper aux réprimandes de Monsieur. 

Je fus surprise de revoir l'homme étrange de la veille. Cependant il se tenait devant le comptoir et le dit attendre Madame. Je partis la chercher car je savais qu'elle ne se présenterait pas au comptoir à moins d'y être obligée.

Je les regardais entre deux services de plats et la discussion semblait assez animée. Après une demi-heure de discussion, Madame le fit entrer dans la pièce où elle discutait avec les personnes plutôt importantes. Monsieur fut même intégré à leur conversation (ce qui était rare).

Ils sortirent à la fin du service de midi, l'homme avec un sourire triomphant et mes patrons avec l'air excité.

Je posai la dernière assiette de la matinée l'orque Madame me demanda de la rejoindre en m'insultant, comme à son habitude. Une fois que je l'eus rejointe, elle m'annonça :

« Tu as pu voir que nous avons longuement discuté avec ce monsieur. C'était pour trouver un bon prix et te vendre à lui.

- Mais je n'ai pas besoin de partir ! protestai-je en le fusillant du regard.

- Pas la peine de négocier. Tu pars un point c'est tout. Et maintenant, va préparer tes affaires, rétorqua-t-elle. »

Je pris juste la vieille photo de mes parents et je me dirigeai vers la sortie.

***

Voilà c'est la partie 2 du premier chapitre. J'espère qu'il vous a plu et si vous trouvez des fautes dites-le moi !