Promesse

Chapitre 3 : Un plan sur mesure. Ou presque.

Miguel avait vu juste, au moment où Allan avait donné son top, la rue, mais également toute la partie sud de l'île, était plongée dans le noir.

Laissant la liberté à la Mano de cambrioler non pas une, mais quatre Fleeca, et la Pacifique. Le plan initial était de ne prendre que les petites banques, mais comme d'habitude, Miguel avait voulu  toujours plus .

Sans lumière, sans camera, sans alarme immédiate, Miguel jouait sur l'effet de surprise et le bordel dont étaient capables les forces de l'ordre, pour leur laisser suffisamment de temps et récupérer un maximum de fric, tout en marquant les esprits.

Et s'il aboutissait sans la moindre violence, alors le crime serait parfait.

Simon suivit Mike, qui défonça la porte d'un coup de pied. Aucune alarme ne retenti, en tout cas à leurs oreilles. Évidemment, quelque part au LSPD, les personnes concernées allaient savoir que la banque était cambriolée, mais avec les notifications des cinq banques en même temps, ça prendrait du temps à s'organiser.

A l'aide de sa torche, Simon se dirigea vers les coffres. Mike resta dans l'entrée de la banque, dans le noir, pour surveiller l'arrivée éventuelle de voitures de police. Simon n'en était pas à son premier casse, il savait comment s'y prendre, et s'activa à la tâche, alors qu'au micro, Kim annonçait avoir ouvert son premier coffre.

Simon arrivait enfin à ouvrir le sien et commença à remplir le sac à ses pieds le plus vite possible.

Je passe au deuxième coffre, RAS ici . indiqua Simon en radio.

 Idem ici  annonça Jim.

 - RAS Mike ? Ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter Simon. Tout se passait trop bien.

- RAS, mais en fait j'y vois strictement rien... C'est très bizarre.

Reste 5 minutes avant que les lumières ne reviennent . Prévint Allan en radio.

La coupure d'électricité au barrage n'avait été testée qu'une seule fois, afin d'éviter d'attirer l'intention des autorités. Ils avaient estimé le temps d'arrêt à 10 minutes, réduisant le délai de 2 minutes au cas où.

Alors que Simon allait percer un nouveau coffre, la lumière éclaira la pièce, éblouissant les deux hommes au passage. En radio, tout le monde s'affola :

Bordel qu'est ce qui se passe ? Allan ?

Je ne sais pas ! J'ai bien fait gaffe au chrono ! Je ne comprends pas !  S'écria Allan en radio.

Qu'est-ce qu'on fait Miguel ?  demanda Kim 

 Calmez-vous. Analysez la situation, et quittez la banque dès que vous le jugez nécessaire. Avec Hannibal on quitte la Pacifique, j'ai peur que la police commence par celle-là.

Simon interrogea Mike du regard.

- Continue, je te préviens si du monde arrive . répondit Mike à son coup d'œil.

Simon vida le coffre en cours et s'attaqua au suivant. Ses mains ne tremblaient pas malgré le stress. Miguel avait raison, il savait ce qu'il faisait. Il n'était pas un débutant. Après son quatrième coffre et alors qu'il allait s'attaquer au cinquième, Mike l'appela :

- Simon, ça arrive, dépêche-toi ! 

Simon lâcha immédiatement ce qu'il avait dans les mains dans son sac, choppa celui-ci, et fila dans le couloir qui l'emmenait vers l'entrée, en restant à couvert.

- Je suis là, dis-moi quand c'est ok. Dit-il, en essayant de garder son calme.

- Il y a une voiture garée au bout de la rue, je ne suis pas sure qu'il y en ait plus. Ils ne tenteront pas sans savoir si on a des otages. 5 banques en même temps... Je pense qu'ils se sont partagé les zones. Avec un peu de chance on arrivera à les semer. Surtout si on a qu'une voiture derrière nous. 

Son ton était posé. Il analysait. Concentré. Simon l'observait, admiratif. Et un peu effrayé par son calme.

- A mon top, on file à la voiture. Prêt ? Top !  s'écria Mike avant même d'avoir une réponse de Simon. 

Les deux hommes partirent en courant vers la voiture dont le contact était resté allumé. Simon appuya sur l'accélérateur avant même que Mike ai refermé sa portière. Les pneus crissèrent sur la route et la voiture fila, dans un nuage de fumé et d'odeur de pneu brûlé.