Quand elle se réveilla le lendemain matin, Lou sentit un poids lourd et chaud écrasé contre son dos. Elle mit un certain temps avant de se rendre compte qu'un bras était positionné au-dessus d'elle. Tristan... Cette image d'eux deux enlacés dans son lit la ramena immédiatement à « l'incident » de la veille, à ce qu'elle avait ressenti quand elle l'avait embrassé. Elle essaya de se persuader, en vain, que tout ça, c'était du cinéma pour convaincre les autres, mais son cœur lui répondit le contraire. Une bouffée d'angoisse la submergea : il fallait qu'elle s'éloigne de lui au plus vite.
Elle bougea doucement pour essayer de se dégager discrètement, mais Tristan grogna et ouvrit les yeux.
- Salut, dit-il sans bouger.
- Salut, répondit-elle. Désolée de t'avoir réveillé...
Il ne répondit rien, se contentant de la couvrir de son regard intense. Il brisa soudain le silence en disant :
- C'était bizarre hier, non ?
Embarrassée, Lou essaya d'éluder la question :
- La situation dans laquelle on se trouve est bizarre, non ?
Il soupira. Il n'était pas dupe...
- Est-ce que tu pourrais me lâcher maintenant ?, demanda-t-elle.
- Pourquoi ? On n'est pas bien là ?
Elle le regarda avec des yeux ronds avant de comprendre qu'il la taquinait. Elle répondit du tac au tac :
- Rassure-moi : ce que je sens contre ma cuisse, ce n'est pas ce à quoi je pense... ?
Ahuri par son audace, Tristan eut un mouvement de recul. Il se redressa en se justifiant :
- C'est physiologique ! Ça n'a rien à voir avec toi !
Elle ricana, fière d'elle, avant qu'il ne la talque à son tour. Il se leva et dit en la regardant droit dans les yeux.
- Parce que parfois tu penses à mon... ?
Il haussa un sourcil suggestif auquel elle répondit d'un air outré :
- Même pas en rêve !
Il se dirigea vers la salle de bain, mais s'arrêta avant d'y pénétrer.
- Dans mes rêves, tu es beaucoup moins habillée, Davis...
- La ferme, Dubois !, répliqua-t-elle, rouge comme une tomate.
Elle tenta de lui jeter un coussin à la figure, mais il referma la porte, hilare. Lou cacha son sourire sous les couvertures. Intérieurement, elle le remercia d'être parvenu à dérider ce moment plus que gênant.
Quand ils descendirent retrouver ses parents, il était presque midi. Ils dinèrent donc tous les quatre en devisant gaiement. Après le repas, Didier proposa un billard à Tristan ce qu'il accepta avec joie.
Lou sourit en voyant la bonne entente des deux hommes avant de se rappeler que dans quelques jours, elle n'existerait plus. Un vague à l'âme la surprit. Était-elle déçue à cette idée ? La fatigue sans doute. Il faut dire qu'ils étaient rentrés tard. Elle décida donc d'aller s'allonger un peu dans sa chambre.
Une heure plus tard, on frappa trois coups discrets à la porte.
- C'est moi, dit Tristan. Je peux entrer ?
- Oui, répondit-elle en vérifiant qu'elle était encore bien coiffée avant de se réprimander : ce n'était que Tristan, pas de quoi en faire tout un plat !
- Ca te dirait une petite ballade ?, lui proposa-t-il. Il y a du soleil aujourd'hui. Je me suis dit qu'on pourrait aller marcher sur la plage...
Elle chercha un chandail dans ses bagages pour l'accompagner pendant qu'il faisait le tour de la pièce. Il s'arrêta devant une photographie encadrée qui représentait la mer un jour de tempête.
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Le pacte de Noël
RomansaSelon leurs mères, Lou et Tristan sont faits l'un pour l'autre. Malheureusement pour elles, leurs enfants ne sont pas - mais alors pas du tout ! - d'accord : ils ne peuvent tout simplement plus se supporter ! Et pourtant... suite à un quiproquo, vo...