Chapitre 7

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Je hausse un sourcil interrogateur quand la porte s'ouvre sur un Michael tout souriant. Qu'est-ce qu'il manigance encore ? Depuis qu'on sort ensemble il y a de cela un mois, il ne cesse de compiler surprises après surprises me faisant jubiler à chaque fois. Et là encore, je sens qu'il manigance un coup. Pour commencer avec les sourires espiègles des gardiens postés devant la grille. Et maintenant lui qui m'ouvre la porte comme s'il m'attendait avec impatience.

─ C'est quoi cette fois ? m'impatienté-je quand il couvre mes yeux de ses deux mains et m'annonce qu'il a une surprise pour moi. Où m'emmènes-tu ?

Ma question tombe encore une fois dans le vide. Seules ses mains sur mes yeux et son corps d'athlète pressé contre le mien trahissent sa présence. On marche depuis dix bonnes minutes ce qui n'est pas étonnant vu l'immensité de sa maison. Je finis tout de même par succomber.

─ Michael.

Toujours pas de réponse. Je me stoppe net, les bras croisés.

─ Je te l'ai déjà dit, c'est une surprise.

─ Je n'aime pas les surprises, mens-je effrontément.

Il rigole, ce qui a pour effet de me faire rougir violemment.

─ Tu adores les surprises, rectifie mon anglais avant de déposer un baiser dans mon cou.

Lorsqu'il m'ordonne de marcher, j'obéis illico pressée de découvrir ma grosse surprise. Quand il retire ses mains, je ne peux m'empêcher de lui faire les gros yeux.

─ C'est ça ma surprise ? m'étonné-je.

Le jardin est baigné dans l'obscurité totale la lune étant invisible ce soir. Je m'attendais à tout sauf à ça. Je le sens sourire contre ma nuque avant de mordiller la partie sensible de mon oreille me soutirant un doux frisson. Yeux fermés, je m'abandonne dans ses bras.

─ Dis-moi que tu m'aimes, chuchote-t-il, joueur.

Amusée, je secoue la tête de droite à gauche. Il se venge en enserrant ma taille sachant pertinemment à quel point je suis sensible à cet endroit. Entre sa langue qui titille la chair sensible de mon oreille et cette caresse prodigieuse, je n'ai guère le choix que de capituler. Aussitôt, des lumières jaillissent une à une dans la nuit. Émerveillée, je mets un peu de temps à réaliser que nous sommes en fait devant sa voiture. Elle est stationnée devant le garage spacieux. Quand les lumières s'éteignent aussi miraculeusement qu'elles étaient apparues, je le regarde totalement déroutée. Elles sont vite remplacées par des images projetées sur le mur d'en face.

Un ciné-parc.

─ C'est le pied ! m'exclamé-je en sautant à son cou.

─ Content que ça te plaise autant.

Nous nous embrassons longuement.

─ Dessins animés ?

Je me blottis contre lui quand il s'installe à son tour sur le plaid écossais qu'il a étalé plus tôt devant son bolide. Aménagé en coussinets, il est on ne peut plus douillet.

─ J'ai voulu te faire plaisir autant choisir un truc que tu aimes.

Son ton résigné me fait éclater de rire. Plus tard, des cuisiniers nous apportent des délices. Michael se moque, d'habitude les filles font la fine bouche. Puis nous optons pour un film romantique.

─ La prochaine fois demande à ton cuisinier d'apporter plus de viennoiseries. Elles sont trop bonnes, murmuré-je en me léchant les dix doigts.

Il rigole en m'entraînant avec lui pour nous coucher. Le film terminé, il a rallumé les lanternes qui diffusent leurs lumières sur nous.

HannaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant