Le Couronnement

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   Tout le monde s'active pour le plus grand jour de l'histoire de Narnia ; le couronnement. Le lendemain de notre arrivée, Edmund était reparti dans sa chambre me laissant me reposer tranquillement. Mes blessures sont toutes guéries à mon plus grand soulagement, je peux donc y assister dans le confort.

Après la révélation faite à moi même sur mes sentiments envers Edmund, je décide de ne plus y penser et de laisser passer. Je ne lui avouerai peut-être jamais... c'est pour notre mieux. Avec le devoir de reine et de roi, une relation ne serait pas la bienvenue, je me dois d'être à fond dans mon rôle sans distraction à part.

Deux femmes de chambres viennent m'habiller, je peux les connaître un peu mieux et en savoir plus sur le déroulement du couronnement et autres choses politiques au niveau de Narnia. Elles me choisissent une robe, ce que je déteste, j'ai un moment de recul mais elles m'attrapent le bras et me jettent un vêtement dans la tête avant de me pousser dans la salle de bain.

Suite à d'interminables heures de travail je ressors toute pomponnée, on m'invite à voir le résultat final dans le miroir. Je suis émerveillée par ce que je vois, le maquillage, la robe, les bijoux jusqu'à arriver aux souliers ! Tout correspond parfaitement à ma personne.

Mes paupières, teintées de rose vont avec le reste du costume, si princesse. Rien n'est superficiel, juste naturel. Un trait noir souligne mon regard si unique, un baume à lèvres goût pêche pulpe ma fine bouche quant à la robe elle est tout bonnement digne d'un conte de fée.

Mes épaules sont dénudées ,mon bustier en forme de cœur met en valeur ma poitrine sans la dévoiler pour autant. Une longue tulle d'étoffe cache mes jambes mais une ouverture sur le côté vient casser la simplicité du tissue. Des étoiles ainsi que des papillons décorent la robe couleur dragée, c'est un honneur de la porter.

Le temps file à une vitesse folle, une montée de stress me submerge à chaque échos des talons claquants le sol furieusement. Un bruit résonne derrière la porte, d'une voix cassée je crie :

- Entrez.

- Pas trop stressée ? fit une    voix d'homme.

Mes épaules se détendent en voyant une frimousse noir passer l'encadrement de la porte.

M'observant un instant, Edmund ouvre sa bouche en grand, les yeux écarquillés.

- Quoi ? Ça ne va pas ?! m'affolé-je en tournant en rond, habitude que j'ai quand je panique.

- Non ! Absolument pas ! Tu... tu es même très belle, répond-t-il en détournant la tête, rouge écarlate.

Voyant que je ne m'arrête pas il me prend les deux mains, m'incitant à le regarder droit dans les yeux.

- Tout va bien se passer, crois moi sur parole ! Restes toi même et amuses toi, enfin pas trop sinon les invités ne survivront pas ! glousse-t-il en me tendant le bras.

Offusquée je lui rends un petit coup à l'épaule pour enfin prendre son bras, prête comme jamais.

***

- À  la mer orientale miroitante, je vous présente la reine Lucy, la Vaillante, dicte Aslan devant les futurs rois et reines.

La jeune Pevensie vêtue d'une robe blanche clair de lune et d'une cape pourpre se baisse d'un cran accueillant sa couronne d'argent déposée délicatement par M.Tumnus. Elle se relève, un sourire joyeux sur son visage.

- À  la grande Forêt occidentale, le roi Edmund, le Juste.

Me lançant un regard épanoui, il se baisse à son tour dans son costume bleu océan accompagné de sa cape blanche comme neige. Le faune lui dépose une couronne argentée elle aussi. Souriant gaiement, il salue la foule d'un hochement de tête.

La Magie des Contes (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant