Jadis ?

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Mon corps était lourd et engourdit. Je n'arrivais pas à bouger mes jambes, si je restais encore une seconde dans ce lit j'allais faire un meurtre. Mes paupières s'ouvrirent calmement mais se refermèrent aussitôt. La lumière me déchirait les rétines ce qui me fit pousser un râle. Un mouvement à mes côtés m'ouvrit complètement les yeux.

- Ahhhhh    ! hurlais-je avec mes peu de forces.

- C'est    moi Xanacia, tu te souviens de moi ?

En effet, elle s'approcha du soleil et je pus voir son visage plus distinctement.

- Lucy,    soufflais-je. Tu m'as fait peur !

- Excuse    moi je ne voulais pas, s'excusa-t-elle, tête baissé.

- C'est    rien mais depuis quand je suis ici ? lui demandais-je.

- Nous     ne sommes que le lendemain ne t'inquiète pas, dit la jeune fille.

- Quelle merveilleuse sieste, raillais-je.

Je commençais à me lever, Lucy s'en rendit compte et me poussa sur le lit.

- Tu     dois encore te reposer, tes blessures ne sont pas encore guéries !

- Si     je reste encore une minute de plus allongée sur cette horreur, je    vais mourir pour de bon ! menaçais-je.

- Je peux te parler de notre histoire, à moi et ma famille,    décida-t-elle.

Je grognais avant de m'asseoir sur ce truc qui me servait de lit.

- Je suis toute ouïe, acceptais-je enfin.

Elle semblait toute joyeuse, elle me décrocha un fin sourire avant de commencer son résumer.

- Mon    père est un soldat alors il est partit au front. Nous étions notre    mère, mes frères, Susan et moi quand tout s'est passé. Un     bombardement se fit dans la nuit, nous étions cachés dans un bunker dans le jardin. Le lendemain, notre mère nous envoyait    chez le professeur Kirke pour notre protection. Durant une partie de    cache-cache je découvris une armoire, j'entrais dedans et là je    vis de la neige....

Elle continua son histoire qui m'impressionnait, elle avait fait la rencontre d'un faune du nom de M. Tumnus qui à malheureusement été arrêté par Jadis. Son visage se crispa à ce moment, je me sentis mal pour elle, ça devait être dur de poursuivre son chemin quand ta famille te prenait pour une folle et ton ami peut-être mort. Mais elle gardait la tête haute ce qui était remarquable.

S'ensuit une longue épopée avec une meute de loup, la sorcière qui n'était d'autre que le Père Noël.

La jeune Pevensie a reçu un poignard ainsi qu'une potion d'essence de fleur de feu, une goutte de celle-ci peut guérir toutes les blessures ce qui me laissa bouche bée.

Susan, un carquois de flèches avec un arc et une trompe en forme de lion.

Peter une épée avec un bouclier sur ceux ci était inscrit la tête d'Aslan. Énormément narcissique ce lion et Edmund n'avait rien eu au vu des récentes actions mais avait opté pour une épée conseillée par Oreius. Nous parlâmes durant toute la journée. C'était fort plaisant d'être à ses côtés.

- Il    est temps d'aller manger. Tu viens ? intervint Lucy.

- Je     m'habille et j'arrive.

- Tu     as des vêtements propres sur ton bureau, me lança-t-elle avant de    sortir.

Je tournais la tête vers celle-ci et oui effectivement une tenue pliée m'attendait. Doucement mais sûrement je me mis sur mes deux pieds. Plus aucune douleur me chatouillait le ventre pour mon plus grand bonheur. Je fis quelques pas vers ce bureau et m'habillais décontractée.

- Xanacia,    qu'est-ce que tu fabriques ? Nous t'attendons tous, pesta une voix    d'homme.

- N'entres    surtout pas ! m'écriais-je en cherchant de quoi me protéger.

Le voile qui servait de porte à ma tente se leva à chaque respirations de ma part. Trop tard Edmund était là devant moi, rouge comme une tomate.

- On    toque avant d'entrer ! gloussais-je.

Il se retourna en se cachant les yeux toujours aussi gêné.

- Comment    veux tu que je fasse ? C'est une tente je te rappelle !

- Tu     as une voix, tu peux t'annoncer idiot ! ripostais-je dans un    soufflement.

- Je voulais juste te dire que tu mets une plombe pour mettre deux    vêtements.

- Laisses    moi me remettre de mes blessures ! m'offusquais-je.

- Je     t'attends à l'extérieure, trancha Edmund en s'en allant.

Je mis un tee-shirt ainsi qu'un bas noir et mes bottes. Pevensie me montra le chemin qui fut dans un silence religieux. Arrivés dans une petite salle, les gens se turent en me voyant. Je baissais la tête et pris un plateau pour manger à une table libre contre un mur. Edmund rejoignis sa famille qui me fixait avec compassion. Mon repas finit très vite dans mon ventre, dans un soupir je partis à l'extérieur.

Pdv Edmund :

Peter, Susan et Lucy me fixaient durant un long moment.

- Je     peux savoir pourquoi vous me regardez comme ça ? J'ai un truc sur    le visage ? tiquais-je en observant la salle.

- Oui     une étiquette avec écrit « imbécile » en gros, gronda Susan en    me regardant d'un mauvais œil.

- J'ai     rien fait ! dis-je, stupéfait.

- Pourquoi    tu ne l'as pas invitée à venir avec nous ? demanda Peter.

- Je n'en ai pas eu l'idée, râlais-je.

- Dis     plutôt que tu ne voulais pas d'elle à notre table, s'étrangla    Lucy.

- Mais    qu'est ce que vous avez ? Je n'ai pas eu l'idée point et si vous    voulez qu'elle vienne allez la voir c'est pas mon problème,    avouais-je avec agacement.

- C'est    le fait que sa mère soit Jadis qui te gène ? interrogea ma grande sœur.

- Qui     me gène pour faire quoi ? L'aimer ? Je n'aurais pas d'autres    sentiments que de la haine à son égard rien de plus, insistais-je     en mâchouillant un bout de pain.

Je regardais en direction de sa table, elle n'était plus là. De la distance où nous étions elle n'avait pas pu entendre. Xanacia devait simplement être fatiguée. Et de quoi je me mêlais ? Elle faisait sa vie et moi la mienne point.

- On    verra dans deux semaines, marmonna Lucy.

- Tu     as dit quoi ? grognais-je.

Susan et Peter semblaient avoir entendus car ils se mirent tous les deux à rirent aux éclats. Agacé par leur comportement, je me levais pour regagner ma tente d'un pas l'as.

En chemin, une ombre assise attisa ma curiosité. Je m'approchai lentement d'elle, les reflets du lac se perdaient dans ses longs cheveux blancs. Dans la nuit sa beauté était plus que glaçante, un frisson me parcouru.

- Jadis    ?

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La Magie des Contes (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant