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Angels danced the day that you were born
Oh I'm so sure
They celebrated when you arrived
You're so bright

Suneater - Leanna Firestone


-Arrête de bouger! 

-Pardon, c'est plus fort que moi! 

On ne pouvait entendre que le bruit du crayon sur le papier et le souffle concentré de Jean. Alors qu'ils avaient un temps libre avant le repas de ce soir, Jean avait prit Marco à part tandis que les autres allaient prendre une douche. 

Profitant que le dortoir soit libre pour plusieurs minutes, il en avait vu l'occasion de faire quelque chose qu'il avait voulu faire depuis longtemps. Alors sans lui laisser le trop le choix, Jean l'avait fait s'asseoir au bord d'une fenêtre avec une pose assez naturelle regardant au travers de celle-ci. 

En vérité il lui avait demandé, il y a quelques mois si un jour il pourrait le dessiner, le brun avec accepter en rigolant. Depuis Jean n'avait cessé de penser à ce moment. Depuis qu'il lui avait demandé il n'avait cessé d'imaginer comment s'y prendre. Comment le dessiner; de face ou de profil? Son corps entier ou s'arrêter au buste? Quelle position il aurait, comment le refléter parfaitement sur le papier. Et il n'irai pas parler de ses pensés les plus profondes quand à  certaines de ses idées. 

Il avait commencé par dessiner quelques lignes qui allaient l'aider à structurer et petit à petit son portrait prenait forme. Chaque fois que Jean relevait la tête pour regarder son modèle, il croisait les yeux noisettes de Marco avant qu'il ne reprenne sa position initial comme pris par surprise.  

-Je te vois tu sais?

-Mmh? Quoi?

Jean releva son regard sur le brun qui était justement entrain de la regarder ayant changer sa position.

-Marco...

Il se replaça sur sa chaise et poser ses yeux hors de porté de ceux ambré avec cet air amusé au coin du visage. 

-Désolé. 

Malgré son excuse, il prit encore le brun sur le fait. Marco lui souriait amusé de la situation tandis que Jean secouait la tête, il tentait de garder son sérieux devant lui. Son besoin de dessiner le brun était plus qu'une envie, c'était une nécessité. Ses doigts mourraient d'envie de retracer chacun des traits de son visage et de son corps sur le papier, au point de le connaître par cœur.  Il en avait l'impression d'être fou.    

-Jean?

Concentré sur son dessin il ne releva pas la tête pour regarder dans sa direction, sachant pertinemment d'avance que le brun avait encore bougé pour le regarder. Il il tenta de cacher qu'il adorait chaque fois qu'il croisait ses yeux, il avait cette impression qui lui donnait de la confiance, parce que Marco s'intéressait vraiment à ce qu'il faisait.

-Mmh...

-Je t'aime.

Il y eut ce moment de silence où Jean s'arrêta de bouger pour procéder à l'information. Il releva la tête pour regarder Marco. Celui-ci détourna rapidement la tête et reprit sa position initial lui permettant de cacher les rougeurs que Jean avait cru apercevoir. Il ne savait jamais ce qui pouvait ce passer dans la tête du brun, et jamais il ne se serait attendu à ça.

-Désolé, tu n'étais peut-être pas prêt pour ça...

Il ne savait simplement pas comment réagir. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait ces mots, sa mère lui disait beaucoup, mais aujourd'hui c'était Marco qui lui avait dit. C'était la première fois qu'il l'entendait de sa bouche. Il ne comprenait pas la sensation étrange qui lui parcourait les doigts et qui l'en rendait fou. Il voulait s'accrocher à son regard et ne jamais le lâcher, il voulait s'accrocher à sa vie sans jamais ne le laisser s'en aller. Il avait l'impression d'être fou. Totalement perdu dans ses pensées, il laissa son crayon tomber au sol, ce qui eut dont d'attirer de nouveau le regarde de Marco sur lui. Ce regard qui ne pouvait le fuir.

-Est-ce que j'aurais réussit à rendre Jean le dragueur sans voix?

-Rêve toujours...

Il n'avait jamais ressenti ça avant, pas pour Mikasa, pas pour cette autre fille de son village, pas pour cet autre garçon de son village. Était-il déjà vraiment tomber amoureux avant? Marco lui offrait des sensations qu'il n'avait jamais autant ressenti avant. 

-Tu m'aimes?

-Bien sûr que je t'aime. 

Il y eut de nouveau ce moment où les frissons apparaissaient au bout de ses doigts. Maintenant tout était différent, il ressentait de nouvelles choses. Comme cette envie folle qu'il avait eut de le dessiner, il avait penser que ce n'était qu'un désir quelconque, mais maintenant c'était différent. Il le ressentait différemment, la même sensation au bout de ses doigts, la même impression quand il croisait son regard à chaque fois qu'il tentait de le dessiner.

Seulement il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Méritait-il d'être aimé de la sorte? Il avait été un lâche envers Marco et envers lui même. Il ne voulait pas le perdre mais en même temps il avait peur d'en faire trop. Il avait peut de perdre ces nouvelles sensations qu'il prenait plaisir à apprécier.

-Je suis amoureux de toi. Je t'aime et tu mérite d'être aimé. 

Il ne l'avait pas sentit se rapprocher, quand il retrouva ces sens, Marco était agenouillé devant lui, une main sur son genoux comme si il pouvait lire dans ses pensées, comme si il tentait de le réconforter.

Ce rappelant de la certaine fierté qu'il essayait d'entretenir, il se releva attrapent sa main au passage et dépose le carnet derrière lui sur le tabouret. Etrangement, le fait d'être debout lui donna plus de courage.

Marco se sentait un peu perdu, Jean le ressentait. Il prit l'initiative de prendre sa deuxième main dans la sienne. Il baissa la tête pour poser son regard sur leurs mains ne pouvant pas le regarder dans les yeux même si c'était évident, il n'était pas fou, il était amoureux.

-Je t'aime aussi...beaucoup.

Alors qu'il tentait de reprendre son courage pour relever la tête ayant peur de se soudain silence, une tête tordu sur le coté apparaître devant ses yeux. Il fronça les sourcils en regardant Marco qui afficha un large sourire tout en le regardant.

-Tu rougis...

Se rendant compte de la situation, il releva la tête et retira ses mains pour venir ce les claquer sur les joues, gestes assez inutiles qui ne ferait pas partir ses rougeur à son grand regret.

-Dis-le encore!

-Non! Allons manger!

-Jean!

-Non non! 

Jean tira Marco hors de la pièce en rigolant, laissant le dessin à moitié fini posé sur le tabouret.  

Two Slow Dancers [ JARCO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant