Chapitre 8: Ou es-tu Stiles?

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PDV: DEREK

J’arrive de mauvaise humeur dans le stationnement du lycée avec Isaac pour seule compagnie. La nuit dernière était une pleine lune et comme d’habitude nous devions faire attention pour ne pas se laisser emporter par l’instinct de notre nature sauvage, mais la nuit a été bien plus difficile qu’à la normale. À dire vrai, même moi qui suis un loup-garou de naissance je me sens beaucoup plus épuisé que d’habitude et pour cause; quelque chose que j’ignore encore m’a empêché de sortir courir dans la forêt comme j’aime faire. Isaac aussi a eu beaucoup de difficulté et n’a réussi à fermer l'œil que passer les trois heures du matin. 

Bien que rien précisément n’indique qu’une présence surnaturel se trouve à Beacon Hills, je commence à me poser des questions lorsque je vois à l’autre bout du stationnement que tout mes bêtas semblent dans la même situation d’épuisement que Isaac et moi, en fait Scott semble être la personne la plus atteinte et pour me surprendre, même Lydia semble avoir été affectée pourtant si elle avait décelée une présence surnaturel elle nous l’aurait immédiatement fait savoir. 

Je jette un œil à mon colocataire qui vient de glisser son bras vers la banquette arrière pour attraper son sac à dos et mon regard croise le sien. Je sais qu’il pense la même chose que moi, quelque chose est en train de se produire dans cette ville et nous devons de nouveau la protéger. Je ne dis rien, mais je sais qu’il a compris mon ordre, dès qu’il aura rejoint le reste de la meute il leur dira de venir au loft tout de suite après les cours. 

Je l’observe rejoindre les autres à pas rapide et porte mon attention sur ma meute et écoute de loin leur conversation inintéressante. Je pourrais partir et profiter de l’absence d’Isaac pour reprendre mes quelques heures de sommeil, mais je n’en ai pas la force car je ne vois pas LA raison qui m’a poussé à reconduire mon beta à l’école et venir le chercher à tout les jours dorénavant, pourtant la voiture de police est déjà dans le stationnement et l’homme fait ses accolades d’au revoir à ces beaux-fils, mais je ne LE vois toujours pas… Son odeur est là, forte et empreinte d’une douloureuse résignation, alors ou est-il par tous les diables? Je ferme les yeux et me concentre, on ne sait jamais il pourrait très bien être enfermé dans le coffre de l’auto-patrouille pour se que j’en sais. 

J’ouvre les yeux laissant sortir un grondement du fond de ma gorge lorsque je réalise d’où vient son odeur. C’est évident maintenant, IL n’est pas là, c’est l’autre gars qui porte son odeur et il put le sexe. Je n’en ai rien à faire qu’il empeste le dégoût de lui-même, je n’ai qu’une envie et c’est de lui arracher la tête à main nu, il a touché MON humain! 

Je réalise à peine la pensée qui m’a habité pendant une fraction de seconde alors que je quitte le stationnement. Je ne sais même pas pourquoi je dévie de ma trajectoire habituelle pour me rendre sur la rue où habite Scott et je tente fortement de me convaincre que ce n’est pas parce qu’il m’a appris qu’IL vit sur la même rue. Plus je m’enfonce sur cette rue qui n’est pas celle sur laquelle je me rend je répète, plus mon poils s’hérissent, l’atmosphère est électrisante surtout au niveau de la forêt, même sans les sens développé on pourrait deviner que quelque chose est arrivée d’anormal dans le coin, mais je n’y porte presque pas attention parce que je repère très vite SON odeur ainsi que ceux du trio d’idiots qui l’accompagne le matin. 

Je m’arrête et stationne ma voiture sur l’accotement un peu plus loin de la maison que je devine être celle du Shérif. J’observe la devanture et rode subtilement autour de la maison, il y a encore quelqu’un qui dort et je devine qu’il s’agit de la belle-mère, mais LUI n’y est pas, s’il n’est pas chez lui, alors je ne sais pas ou il est et je déteste ne pas savoir. Je bondis jusqu’à une fenêtre entrouverte et m’engouffre dans la maison, j’atterris dans un corridor aux portes fermées. Je dois rester calme lorsque je réalise que Scott n’avait pas exagéré en disant que l’endroit empestait le sang, tout particulièrement celui de Stiles. Je cherche à l’odeur la chambre qui doit appartenir à celui pour qui je viens d’entrer par effraction chez quelqu’un… mais putain qu’est-ce que je suis en train de faire, qu’est-ce que je fou ici moi? 

J’ouvre la seule porte qui mène là où il n’y a que très peu des odeurs du reste de la famille et tombe sur une chambre beaucoup trop sobre pour être celle qu’aurait normalement un adolescent, pourtant l’odeur de ment pas. J’observe rapidement les lieux jusqu’à trouver la porte d’une penderie et l’ouvre, je sens le loup s’animer en moi lorsque son odeur m’envahit l’odorat, mais je sens qu’il me faut plus pour bien m’imprégner de cette odeur qui lui est propre. Mes doigts se dirigent vers ce hoodie rouge que je me rappelle l’avoir vu quelque fois avec et le décroche de son support. Je fais fit de mes doigts qui tremblent légèrement alors que j’enfonce mon nez dans le tissu et respire profondément. 

De nouveau je me fais envahir par son odeur, celle qui est si difficile à percevoir au travers des odeurs de son amertume. Je fais quelques pas par en arrière jusqu’à ce que mes jambes frappent le matelas du lit et que je m’y assoie. Je sers très fort le hoodie entre mes doigts alors que je continue de m’imprégner de l’odeur, j’ai l’impression que je pourrai rester là toute la journée à sentir ce qui me rappel l’essence même de la forêt avec une légère touche de chocolat et j’ai l’impression que mon loup va exploser en moi. En fait, c’est presque comme s’il tentait de me murmurer à l’oreille quelque chose que je n’arrive pas à comprendre et qu’il m’en veut pour ça. 

Je retire finalement le vêtement de devant mon visage après avoir inhalé l’odeur bien plus que nécessaire. Je me glissai à la fenêtre de la chambre et la refermais derrière moi. Je suis déjà au milieu de la rue lorsque je réalise que je tiens toujours le coton ouaté. Je ferme les yeux pour me concentrer sur l’environnement qui m'entoure, ignorant ouvertement le vêtement toujours dans ma main. J’élimine les odeurs une à la fois jusqu’à ce que je puisse me connecter à celle qui m’intéresse et mes doigts raffermissent leurs prises sur le coton ouaté comme si j’attrapai un file qui me dirigera dans sa direction et abandonnant ma voiture je fonçais dans la forêt… je n’aime pas du tout l’endroit vers où se porte son odeur. 

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