Chapitre 12: Un compagnon?

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PDV: DEREK

J'entend l'écorce se déchirer entre mes doigts alors que je sers très fort l'arbre derrière lequel je suis abrité. Tout ça s'est passé tellement rapidement, je ne comprends pas comment j'ai pu mettre si longtemps à me rendre compte de la présence de quelqu'un d'autre. Je ne comprends pas comment j'ai pu... Le déroulement de mes pensées s'arrêtent alors qu'un grognement roule dans ma gorge et que mes yeux luisent sans mon consentement. Mes doigts s'enfoncent davantage dans l'écorce de l'arbre au point que ma main s'y enfonce complètement faisant s'envoler en panique les quelques animaux ailés qui avaient pris abris dans l'arbre.

Je ne quitte pas l'humain des yeux alors que son paternel l'entraîne au loin et je n'ai qu'une envie, le retenir. Je hais cet homme qui reflète une fausse inquiétude. Il ne sont qu'un point au loin parmi les autres humains et pourtant je ne le perd pas des yeux, je peux sentir d'ici toute l'angoisse que provoque la présence de son père chez Stiles, toute l'angoisse qui avait cessé de l'habiter pendant un trop court instant. Mes doigts rejoignent mes lèvres à cette pensée.

Je peux encore sentir le goût de ses lèvres, je ne suis toujours pas revenu de l'avoir embrassé. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris, lorsque je l'ai vu commencer à paniquer et avoir de la difficulté à respirer j'ai moi-même commencé à paniquer et j'ai réagit sans réfléchir. Je me suis sûrement souvenu au bon moment que le meilleur moyen d'aider une personne en panique à reprendre contrôle de sa respiration est de le lui enlever et l'embrasser était la façon la plus simple de parvenir à le lui enlever...

'Sauf que tu n'as aucun souvenir d'avoir pensé aux paroles de Lydia avant maintenant.' me chuchote, dans ma tête, une petite voix qui est la mienne.

Le loup s'anima et pour une fois depuis des jours je compris son message, si je l'avais fait, c'est parce que j'en avais eu envie. Une envie que je ne comprenais ni ne contrôlais et cette réalisation me fait légèrement peur. Assez peur pour prendre la décision d'aller voir Deaton, mais pas maintenant, pour l'instant je ressens la présence si puissante de mon loup que je ne peux que le laisser prendre le contrôle, je me tourne vers la forêt et m'y engouffre.

Le vent souffle contre ma peau alors que je me déshabille lentement pour complètement laissé sortir le loup, mes ongles se transforment en griffes légèrement courbé, mon nez s'allonge pour devenir un museau et très vite je tombe de façon contrôlé dans ma course alors que mes jambes et mes bras deviennent des pattes. Lorsque je bondis sous un rayon de lune, je ne suis plus humain mais complètement transformé en loup et je lève mon museau en l'air pour hurler à la lune. Mes oreilles se soulèvent à l'attente d'une réponse et je bombe le torse fièrement lorsque mon appel est très vite répondu par ma meute à travers la ville.

Je me remet à courir, fonçant à travers les branches, ma vision s'adaptant simultanément à ma vitesse. Courir est si rafraîchissant, c'est comme si je pouvais enfin respirer après des heures d'asphyxie partielle. Mon attention se porte soudainement sur un mouvement rapide dans ma vision périphérique et tout de suite je pivote pour prendre en chasse cette bête qui a fuit mon arrivée. Je ne m'arrête pas jusqu'à avoir ma proie coincée entre mes griffes et de mes dents je lui brise rapidement la nuque. Son sang s'étend dans ma gueule et je ne peux que saliver davantage à l'idée d'en faire mon repas.

Je soulève soudainement le museau alors que j'étais sur le point de déguster mon repas. Je renifle pour retrouver cette odeur quelque part entre celle de la forêt et du chocolat. Je me positionne sur mes pattes tout en observant autour de moi, il y a bel et bien une odeur de chocolat mélangée à celle de l'essence de la forêt. J'observe la direction vers laquelle vient l'odeur les sens en alerte et c'est là que je la vois, là, loin au travers les arbres, la maison de Stiles.

La vraie familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant