14

1K 18 3
                                    

AMAYA

-T'étais sérieux ? Je m'exclame en voyant Mathieu, une valise en main, devant la porte.

Il plaisantait pas quand il parlait de Miami ? J'y crois pas.

-Ah tu pensais que je rigolais ? Il me pousse légèrement pour rentrer dans la maison. Carl ! Papa est à la maison !

-Ma maison, je le corrige.

Il se tourne vers moi et me fait un doigt, quelle maturité dis donc.

-On dit quoi à Carl maintenant ? Mon travail ? Je referme la porte derrière lui.

Et Noah je lui dit quoi putain. Il pouvait pas y penser à ça bien sûr.

-Je sais pas moi qu'on va voir une amie de longue date qu'est mourante. Il hausse les épaules.

-Bien trouvé étonnement.

-Qu'est ce que tu fais la ? Il demande après être descendu de sa chambre.

-Je dois te parler.

-Je t'écoute, il s'assoit sur le canapé, regardant toujours son père.

-On a une ancienne amie qui est sur le point de mourir et on aimerait lui rendre visite.

-C'est qui ?

-Elle habite à l'étranger donc on sera pas là pendant une semaine. Il esquive sa question.

-Ok mais moi je vais chez qui, à moins que je vienne avec vous ?

-Elle croit que ta mère a avorté.

-Oh.

Il aurait pas dû lui dire ce genre de chose. Je pense que Carl se sent déjà assez mal comme ça.

Je fais de gros yeux à Mathieu pour lui faire comprendre que je comprends pas pourquoi il a dit ça mais il fait semblant de ne pas me voir.

-Mamie peut te garder, tu peux t'arranger pour qu'Enzo y soit. Il essaye de se rattraper.

Je pense qu'il a compris qu'il venait de faire une gaffe.

-Il est à quel heure ton vol ? Carl se lève du canapé pour monter les escaliers en posant sa question.

Je me tourne vers Mathieu, attendant une réponse:
-Vingt heure.

Je courre à mon armoire et en sort quelques maillots de bains, des sous vêtements et des vêtements.

-Carl a finit son sac, on va le déposer chez ma grand mère ? Il vient s'adosser à ma porte en regardant mes affaires.

-Je viens à peine de finir ma valise, il manque encore plein de chose à mettre dans mon sac !

-Je t'achèterais tout ce dont tu auras besoin là bas, on t'attend dans la voiture.

Je soupire, le regardant descendre les escaliers
aux côtés de Carl et de son sac sur le dos. Je prends quand même la peine de mettre le strict nécessaire dans mon sac à main avant de les rejoindre.

-Plus longue la prochaine fois ? 

-Excuse moi monsieur, je me tourne vers mon fils avant d'attacher ma ceinture.

Mathieu démarre et me tend son briquet. Je fronce les sourcils, regardant l'objet maintenant dans ma main.

-Tu peux me l'allumer s'il te plaît. Il met sa cigarette entre ses doigt et l'approche de mes mains afin que je puisse faire ce qui venait de me demander.

Un peu choquée par son action mais j'obéis quand même. J'ai le droit à un signe de la tête comme merci avant qu'il ne recrache la fumée par la vitre. Il se gare quelques minutes plus tard, on descend tous de la voiture avant de monter dans son bâtiment.

-Maya ! Ça fait si longtemps ! Elle s'exclame en me prenant dans ses bras.

-J'ai pas le droit à ce genre d'accueil moi quand je viens. J'entends Mathieu râler en entrant dans l'appart a son tour.

-J'ai déjà assez vu ta tête à toi ! Alors qu'elle ça fait si longtemps. Elle me relâche avant de refermer la porte derrière moi.

-On reste pas, on dépose juste Carl.

-Ah bon ? Vous allez où ? Elle regarde son fils en ramenant le thé et les gâteaux. Un café Maya ?

Elle se souvient encore de mon addiction à cette boisson. Oh mon Dieu c'est tellement mignon de sa part.

Je fais un léger signe de tête en souriant.

-On doit voir une amie à l'étranger.

-To prawda ? (C'est vrai ça ?) Elle dit en polonais à Mathieu de sorte à ce que je ne comprenne pas, ce qui marche plutôt bien.

-Zabieram go na wakacje. (Je l'emmène en vacance)

Elle sourie en servant le thé. J'ignore ce qu'il lui a dit mais il a du lui dire la vérité.

-Mange Carl, ils sont pas là pour décorer.

C'est à mon tour de regarder mon fils et de m'assoir à côté de lui sur le canapé. On entend la porte s'ouvrir, laissant entrer le père de Mathieu et son fils, Enzo.

-Mathieu ? Il fronce les sourcils comme si il n'avait pas l'habitude de le voir là.

-Je viens seulement déposer Carl.

-Pourquoi ?

Sa mère lui répond avant son fils, toujours en polonais: -Chce być z nią sam na sam w hotelu. (Il veut être seule avec elle dans un hôtel)

-Pas du tout ! Il répond en français cette fois ci. Ce qui suscite une froncement de sourcils de ma part. Je comprends vraiment rien. Il va falloir que je songe à comprendre le  polonais au plus tôt. Je sais même pas pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt.

-Je descends en fumer une, tu me rejoins après. Il me dit avant de sortir. J'acquiesce en buvant mon café.

-Je vais y aller je pense, je me lève.

-Je te raccompagne, je vais dire au revoir à papa par la même occasion.

-Reviens quand tu veux, tu es la bienvenue ici. Je sourie à sa mamie avant de sortir de l'appart.

-Tu vas te faire cramer bêtement. Je sais pas à quoi tu joues.

Je me tourne vers mon fils, fronce les sourcils avant de prendre la parole: - De quoi tu parles ?

-Arrête ça sert a rien de mentir sur ça. Il appuie sur les boutons de l'ascenseur. Tu joues sur plusieurs terrain et tu vas te faire avoir à ton propre jeu si tu continues comme ça.

Je soupire mais ne réponds pas.

-Tu ne sais rien du tout Carl. On va voir une amie, rien de plus.

-Papa est pas con il finira par découvrir que t'en a déjà un autre depuis des mois.

Il m'ouvre la porte du hall, avant qu'on ne se dirige jusqu'à la voiture de son père.

-T'en as mis du temps.

-Carl voulait te dire au revoir.

-Au revoir fiston. Fais pas de connerie et épuise pas mamie. Elle a pas que ça a faire que de gérer tes conneries.

-T'inquiète pas. Profitez.

pourtant- 𝐏𝐋𝐊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant