13 décembre, fin d'après-midiÀ peine le boulot finit, je rentrais chez moi, impatient d'y retrouver mon petit compagnon. Et aussi sans doute parce que Katsuki m'avait envoyé un message pour me dire qu'il faisait un tour au parc... Je pris tout de même le temps de manger puis, excité et impatient, je sortis de l'appartement avec mon chien allant à la rencontre de deux pupilles grenat.
Lorsque je fus à destination, mon regard parcourut rapidement le parc, scrutant le paysage à la recherche d'une tignasse blonde soigneusement ébouriffée par son propriétaire.
-Salut Deku.
Je me retournai avec un sursaut, découvrant le blond derrière moi, tranquillement assis sur un banc.
-Je t'ai vu me chercher tu sais, ricana-t-il en se relevant, un petit sourire taquin aux lèvres, que je me mis à fixer un peu trop longtemps avant de remonter vers ses yeux, étrangement perturbé par cette proximité soudaine.
-Je te cherchais pas... j'essayais de trouver un banc.
Pas ma meilleure excuse, mais ça passe. Enfin... ça trompe personne, et surtout pas lui...
Le sourire de Katsuki s'étira de plus belle et il se rassit, me faisant signe de le rejoindre.
-Eh bien, le voilà ton banc.
Je souris à mon tour, gagné par son humeur taquine et m'y assis après avoir détaché la laisse de Fuyu qui s'ébroua et s'élança dans la neige à la rencontre de ses congénères.
Maintenant que j'étais de nouveau proche de lui, je sentais que notre relation avait changé en peu de temps. Une dizaine de centimètres à peine séparaient nos deux corps, mais je ressentais déjà le besoin de les amoindrir un peu, de prendre quelques centimètres à ceux qui nous séparaient.
Le silence qui nous entourait n'était pas lourd ni empreint de tension, mais plutôt doux et comme... naturel. C'était un peu notre façon de communiquer. On n'avait pas besoin de parler pour comprendre l'autre. Et comme pour prouver ce ressenti, Katsuki se rapprocha un peu de moi, passant lentement son bras derrière mes épaules, juste sur le banc. Je m'y adossai tranquillement, acceptant cette tentative timide de contact.
Pas un mot ne fut échange pendant un petit moment. Nous profitions simplement de la présence de l'autre, de cette bulle d'intimité que venions de nous créer. Le vent se mit à souffler et pour me réchauffer je me collai un peu contre Katsuki qui accepta ce contact supplémentaire, déplaçant son bras depuis le banc autour de mes épaules.
Toujours aucun mot, mais nos respirations synchrones, nos cœurs qui battaient à l'unisson et les rougeurs sur mes joues - plus seulement dues au froid - parlaient d'eux-même. Je ne voulais pas penser à ce qui était en train de se dérouler, je ne voulais pas comprendre ce qui se passait alors je faisais sans cesse taire mes pensées, censurant tout mot qui n'était pas le bienvenu dans mon esprit. Je ne voulais pas réaliser, juste profiter.
Les yeux désormais posés sur mon chien, j'observais ses péripéties dans la neige. Il courait, sautait, allait d'un chien à l'autre, espérant sans doute trouver un compagnon de jeu. Une tendresse à son égard étreignit mon cœur et je sentis mon regard s'adoucir au fil de ses pérégrinations rendues difficiles par la poudreuse qui était encore tombée, tandis que mes muscles encore endoloris du sport du jour précédent se détendaient lentement au contact du corps de Katsuki. Je me sentais à l'aise, pas le moins du monde gêné par cette proximité inédite dans notre relation.
— Tu fais quelque chose ce soir ?
Le silence que je chérissait tant fut brisé par Katsuki, qui parla pourtant d'une voix étonnement calme et douce, comme s'il avait craint de le rompre trop violemment. Avec la sensation de me réveiller d'un rêve, je clignais des yeux et me raclai la gorge.
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Last Christmas
FanfictionPrès d'un an après une rupture douloureuse, Izuku fait la rencontre d'un jeune homme aux yeux rouges dans la petite librairie où il travaille. Pour lui qui avait décidé de ne plus aimer personne, de couper les ponts avec ses proches et de se morfond...