Chapitre 4

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Pdv Izuku :

Si j'étais encore en retard ? Évidemment. À l'idée d'une future confrontation avec Ochako, mon cerveau se mettait à créer tous les cauchemars les plus farfelus et les plus tirés par les cheveux, ce qui m'empêchait de bien me reposer... et donc de me réveiller dans les temps.

-Salut Reko, encore désolé du retard... soufflais-je en sortant précipitamment de la salle du personnel pour prendre la caisse.

-Fais attention, c'est déjà la troisième fois cette semaine, soupira mon chef avec une mine ennuyée. Tu ferais bien de prendre des vacances, t'as l'air d'un zombie avec tes cernes. Je refuse que mon employé se laisse aller à ce point !

-Ne t'en fais pas, je vais bien ! Je t'assure ! affirmais-je tout en réprimant difficilement un bâillement.

Reko me lança un regard perplexe et secoua la tête, comprenant qu'il ne réussirait pas à me convaincre. Quand je le voulais, je pouvais devenir une vraie tête de mule...

La matinée se déroula lentement, sans que beaucoup de clients ne passent la porte. Je m'ennuyais un peu, mais au moins ça me donnait du temps de penser à moi et à ce que je voulais faire ensuite, quelle allait être la prochaine étape dans mon « plan de reprise en main » comme je l'avais rebaptisé.

Je me sens seul à la maison... peut-être que je ferais mieux de passer un bout de ma journée à me promener..?

J'acquiesçais pour moi-même, avec un petit sourire au coin des lèvres. Si j'avais un peu de chance, peut-être allais-je croiser un beau regard carmin, qui sait ?



-À demain Reko ! Et cette fois, je ferais tout pour ne pas être en retard ! dis-je en fermant la porte derrière moi.

Une fois dans la rue, je me mis à frissonner : le temps s'était vraiment refroidi depuis le début du mois, et je n'avais pas pensé à prendre un bonnet le matin même, trop pressé par le temps. De fins flocons tombaient du ciel, recouvrant la ville d'un manteau de nouveau immaculé ; les joues rendues rouges par le froid, les mains dans les poches, je marchais tranquillement dans la ville, tâchant de trouver des endroits que je n'avais pas encore visités.

Les gens autour de moi ne prenaient pas le temps d'observer leur environnement et se pressaient juste dans les cafés et les restaurants, profitant de leur pause méridienne pour déjeuner chaud. À l'idée de nourriture, mon estomac se rappela à moi et je rejoignis alors la foule, cherchant à mon tour un endroit où me rassasier.

Food-truck ou restaurant ?

Je lançais un regard aux restaurants proches et vis de nombreux couples se ronronnant à la figure de mielleux mots d'amour, caressant la joue de l'être aimé, gloussant bêtement ou encore restant plongés dans les yeux de l'autre sans rien dire.

Va pour les food-trucks.

Sur la place, un marchand itinérant semblait vendre des repas chauds à emporter.

-Bonjour, je prendrais des brochettes bœuf-fromage et des nouilles sautées au wok, s'il-vous-plaît. Vous n'avez pas de katsudons, je suppose ?

-Non, nous sommes désolés, il faudrait plutôt vous adresser à un des restaurants traditionnels, répondit le gérant en se tournant vers moi. Votre commande sera prête dans 10 minutes. Une boisson, un dessert ?

-Juste une bouteille d'eau, s'il-vous-plaît.

Une fois la commande prête et le tout payé, je dégustais tranquillement mes brochettes tout en observant les alentours. Quelques nouvelles boutiques avaient ouvert, comme un fast-food, une nouvelle ligne de vêtements, mais aussi une sorte de friperie un peu étrange du nom de « Kilo-Rétro ». On avait beau être un jeudi midi, il y avait tout de même de l'agitation dans le quartier, me rappelant que la saison touristique n'était pas finie.

Last ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant