Attention Poudlard, les frères Jedusor débarquent !

Chapitre 12

Draco fixait le jardin de sa maison sans une once d'émotion. Son visage était parsemé de pansements et le reste de son corps était dans le même état. Son père ne l'avait clairement pas raté. À peine le transplanage entre la gare de King's Cross et le manoir Malfoy terminé que son paternel l'avait traîné jusqu'à la ''salle''. Rien que d'y penser, le jeune préadolescent de douze ans tremblait de peur. Il voulait à tout prix recevoir la lettre d'invitation de ses amis pour partir de cet endroit. Le garçon en avait marre de devoir rendre des comptes à son géniteur et de se faire battre par celui-ci quand il faisait quelque chose de mal. Pourquoi était-il né dans l'affreuse famille Malfoy ? Sa mère était très douce avec lui, enfin que quand ça l'arrangeait. Draco regarda d'un air perdu sa chambre dont il n'avait aucun droit de sortir, sinon Lucius n'allait pas le laisser faire. L'enfant en voulait à sa mère d'être autant soumise pour ne pas l'aider, elle ne l'aimait pas spécialement, c'était ce que croyait l'héritier Malfoy en tout cas. Jamais la femme n'avait eu de geste de tendresse à son égard, peut-être par fierté ou alors elle détestait tellement son mari que Narcissa reportait sa haine contre Draco. La situation pesait sur le moral du préadolescent, il voulait s'enfuir et ne plus jamais revenir. Combien de fois il avait fait ses bagages en cachette pour s'enfuir de ce lieu lugubre ? Tant qu'il ne pouvait plus les compter sur les doigts d'une main. Il grimaça quand son poignet enroulé d'un bandage toucha un peu trop violemment son bureau. Il soupira avant de prendre un livre sur la magie noire que son paternel lui a forcé d'étudier. Certes, c'était une magie qui l'intéressait, mais pas au point d'apprendre "l'Avada Kedavra" ou d'utiliser un ''Endoloris'' sur un pauvre moldu. Sûrement qu'à cause d'avoir côtoyé les frères Jedusor et Hermione lui avait fait changer sa vision du monde. Évidemment, il avait encore quelques préjugés sur les nés-moldus, mais il les respectait un minimum maintenant. Si son père était au courant de ce qu'il pensait, Draco savait qu'il passerait encore un mauvais quart d'heure. Soudain la porte s'ouvrit dans un grand fracas qui fit sursauter le préadolescent, il fixa son père avec une certaine crainte. L'homme tenait dans sa main une lettre qu'il avait froissée à cause de sa rage. L'enfant pouvait voir le symbole d'un dragon entouré d'une couronne, puis un deuxième avec un serpent, très semblable à celui de Serpentard ainsi qu'un corbeau.

- Toi ! Grogna Lucius.

L'homme avait une expression de pure rage à tel point que Draco avait peur pour sa vie. Son père avait sans doute dû boire de nouveau énormément d'alcool.

- Comment connais-tu les Pendragon ? Hurla l'adulte en s'approchant de son fils.

Le jeune homme resta figé. Qui diable était cette famille ? Mais surtout, comment les avaient-ils fréquentés ? Pleins de questions se bousculaient dans son esprit, qu'il ne se rendit pas compte que son père l'avait frappé. Sa joue était rougie par le coup, Draco posa sa main sur celle-ci avant de comprendre ce qu'avait fait son géniteur.

- Tu es un fils incapable ! Fréquenter cette famille ne nous attira que des ennuis ! Ils bénéficient de l'autorisation d'utiliser la magie noire dans le monde ! Rugit l'adulte encore plus fort.

Draco dévisagea son père. Pourquoi l'homme était-il autant sur les nerfs à cause de cette simple raison ? N'est-ce pas plutôt bénéfique ? Ils pourraient très bien s'allier à Voldemort quand celui-ci serait de retour. Cette pensée fit frémir de peur le préadolescent, jamais il n'avait eu l'intention de rejoindre le seigneur des ténèbres, mais son foutu géniteur se fichait totalement de son avis. Lucius le prit par le col avant de mettre son visage près de celui de son fils. Le jeune homme pouvait entendre très clairement la respiration de son père. Il déglutit difficilement, appréhendant la suite, mais rien ne se passa.

- Père...

- Si les Pendragon savent qu'on pratique toujours la magie noire...

Draco remarqua un frisson de pure terreur qu'avait fait son paternel. Pourquoi diable l'homme avait tant peur de cette famille ? Lui, Lucius Malfoy, le célèbre bras droit de Voldemort, bien qu'il le démonte après la disparition de celui-ci, craignait une famille française vivant en France ! Un Pop fit sursauter le père qui lâcha son fils. Dobby, l'elfe de maison le plus soumis de Lucius, venait de faire son apparition.