Chapitre 3

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Au matin, S se réveilla avec le soleil. Elle se redressa dans son lit et étira ses bras au-dessus de sa tête.



« Bonjour, la température extérieure est de trois degrés. La chute de neige de cette nuit porte la quantité de neige sur le sol à treize centimètres.

-Si vous pensez sortir dehors, je ne saurais que trop vous conseiller de porter un manteau épais.

-Merci. »



Elle se leva et regarda par la fenêtre en sursautant, choquée. La neige recouvrait la forêt aussi loin que son regard pouvait la porter. Les arbres étaient partout, tout autour du Composé avec les bâtiments secondaires : la piscine, le hangar des quinjet, la salle de sport secondaire, la patinoire, le labo isolé... Il y avait tout. Rien n'était détruit. C'était un paysage fascinant et fantastique, quelque chose que la guerre avait détruit et qu'elle ne pensait ne plus jamais revoir.

Submergée par l'émotion, la jeune femme alla se réfugier dans la salle de bain pour se changer, enfiler rapidement une tenue de sport et se diriger vers la salle de sport.

À peine entrée, elle tomba sur le quatuor de super-soldats du Composé. Steve et Bucky étaient sur le ring de boxe, Tony sur le tapis roulant et Manon faisait des squats à rythme soutenue, mais plutôt calme pour la vitesse super-soldat, avec, il semblerait, cent-soixante kilos de poids sur la barre.

Dès qu'elle repéra leur nouvelle colocataire, Tony stoppa sa course et Manon posa sa barre de poids sur les portants.



S s'approcha du duo pour les saluer, « Salut.

-Bonjour. », répondit Tony avec un grand sourire, « Bien dormi ?

-Très bien, merci. Vos lits sont confortables. Beaucoup plus que dans le futur.

-Vraiment ?

-Ouais, un missile a été envoyé sur le Composé et tout, ou presque, a été détruit. », sourit tristement S, « Tous les bâtiments secondaires et une petite partie de ce bâtiment se sont effondrés. Tu étais milliardaire, Tony, mais nous étions dans une situation de crise telle que même tes millions avaient du mal à nous maintenir à flot. On a eu du mal à construire la machine qui m'a permis de revenir à cette époque. Donc oui, les matelas de cette époque sont bien plus confortables que ceux de mon époque. »



Le duo la regarda, mais pas le genre de regard empli de pitié qui hérissait l'échine de S. On parlait de Tony et Manon Stark qui abhorraient la pitié plus que tout ou presque, S ne craignait donc pas de voir de la pitié dans leur regard.

À la place, pour l'œil connaisseur, on pouvait voir le respect et la reconnaissance qu'ils éprouvaient pour elle. Reconnaissance des épreuves qu'elle avait traversées, de sa force, de son courage, de sa détermination.



Tony lui proposa, « Tu veux te joindre à nous pour l'entraînement ?

-Je veux bien. J'ai besoin de courir un peu. J'ai tendance à faire des surplus d'énergie le matin au réveil.

-On connaît ça, ne t'inquiète pas. », rassura Manon tout en guidant la jeune femme sur l'un des tapis de sport inoccupé avant de retourner à ses squats.



*****



Une heure plus tard, ils sortirent de la salle de sport et retournèrent dans leur chambre pour prendre une douche rapide avant de revenir dans la cuisine pour prendre le petit-déjeuner.

S était arrivée à la moitié du bol de chocolat chaud qui lui avait été proposé lorsque Manon et Loki firent ou refirent leur apparition avec Ruby, chaque main dans l'une de chacun de ses parents. Elle ne put s'empêcher de s'extasier face à la scène mignonne de la petite fille de six ans à moitié réveillée et collée contre le côté de sa mère sur sa chaise pendant que son père lui préparait aussi un bol de chocolat chaud pour sa fille et deux bonnes tasses de café pour sa femme.



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