Chapitre 7

29 0 0
                                    

"Ce qu'on appelle nos beaux jours, n'est qu'un éclair brillant dans une nuit d'orage"

Alphonse De Lamartine 

Une fois son petit déjeuner terminé, Blake partie à la rencontre de l'homme d'affaires qui lui avait promis une visite approfondit des lieux. A peine un pied hors de la pièce, elle le vit debout devant la porte habillé d'une légère chemise à colle ouvert, son téléphone à l'oreille entrain de donner des directives non-discutable à son interlocuteur. Elle l'observa quelques instants avant de se racler bruyamment la gorge pour faire remarquer sa présence. Il se retourna enfin, alerter par le regard pétillant et timide de la jeune femme qui n'hésitait pas à lui dissimuler son impatience. Il raccrocha en s'avançant prudemment vers elle, l'expression graveleuse et une main dans la poche. Sa paume se glissa délicatement au creux de ses reins, pour la guider en avant.

- J'ai acheté cet immeuble il y a quelques années. Commence t-il en guettant d'un œil la jeune femme qui était aussi tendue qu'un muscle. Au tout début, il ne me servait que pour faciliter mes déplacement professionnels en ville puis j'ai fini par m'y installé définitivement.

- Je pensais qu'un homme comme vous, serez plutôt tenté de vivre dans une grande maison avec un arsenal de personnels. Questionna Blake qui jusqu'à présent n'avait pas pris la parole.

- Ce n'est pas mon cas Mademoiselle Walker. Je suis une personne solitaire et cet appartement me suffit. Expliqua t-il froidement. Andrea est la seule en qui j'ai confiance pour son entretien. 

Blake ne répondit pas. Intriguée par le changement brusque de comportement de cet homme qui pourtant, il y a quelques minutes ne semblait si rembrunit. Aurait t-elle touché un point sensible ? Elle fut tentée de guigner l'expression de celui-ci avant de se rappeler affreusement que sa colonne vertébrale n'était qu'à quelques centimètres de son torse musclé. 

La visite se poursuivit sans débordement. Elle l'écoutait attentivement lui énumérer et lui désigner les différentes pièces de l'étages. Sauf une en particulière. 

- Vous ne m'avez pas fait visité la pièce au fond du couloir.

- C'est parce qu'elle est formellement interdite de tout accès. Ne vous avisez pas d'y pénétrer à mon insu, me suis-je bien fait comprendre Mademoiselle Walker ? Avisa t-il le regard assombri.

Un sourcil froncé de confusion, elle hocha la fébrilement la tête sans contester. 

Ils descendirent par la suite, les longues marches de l'escalier en colimaçon qui menait vers un immense salon éclairé par les fines rayonnements provenant de la baie vitré. Tout comme son bureau, le raie de chaussé était moderne, spacieux, dénué de mobilier futile. Seule un grand piano, situé au centre de la pièce ne passait pas inaperçu. 

Tout ce qu'elle voyait dans cette demeure, lui rappelait douloureusement qu'elle n'avait pas sa place dans ce milieu idyllique. Rien n'avait à voir avec son appartement aride de toute trace de luxure.

- Puis-je vous demander comment avez-vous osé pénétrer dans mon appartement sans ma permission pour y récupérer mes vêtements Monsieur Williams ? S'enquit-elle soudainement.

Sans se départir de son éternel regard obscur, il s'installa sur l'un des sofa en croisant gracieusement ses jambes.

- Je n'y ai pas posé les pieds. Avoue t-il franchement. Cela aurait été un trop grand risque. J'ai chargé au chauffeur d'y conduire Andrea qui a pris le stricte nécessaire le temps de votre séjour. La clé se trouvait bien évidemment dans votre sac.

Un Somptueux DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant