Ne me laisse pas.

10 - Comportement changeable

" Parfois, nous ne réalisons pas à quel point nous tenons à une personne tant qu'elle n'arrête pas de s'intéresser à nous."

Le lendemain matin, lundi, je me lève à 7h, prêt à affronter ma journée de cours mais avant je vais devoir affronter mes parents. Je descends les escaliers, mon sac sur l'épaule que je pose à côté de la porte d'entrée puis je rejoins tout le monde dans la cuisine

« - Bonjour ... » dis-je

Carolina qui est en train de faire du café, tourne sa tête vers moi pour me faire un sourire, ma mère fait de même mais mon père ne prend même pas la peine de lever sa tête de son journal ... comme d'habitude.

« - Bonjour, tu as bien dormi ? » me demande Carolina en déposant un baiser sur mon front

« - Oui ça peut aller » lui répondis-je pour la rassurer à propos de notre conversation de la veille

Je m'assois à table devant mon bol de lait et de céréale que m'a préparé Carolina comme tous les matins, je commence à manger quand le journal que mon père lisait tape violemment sur la table à côté de mon bol.

« - Pourquoi as-tu retiré 50 euros de ton compte ce week-end ? » lâche mon père d'un ton glacial

« - Eh bah ... je ... » tentais-je de trouver un moyen pour me justifier, mon père gère mon compte bancaire ou il met de l'argent tous les mois sur une carte, vu que je ne suis pas majeur il a le droit de tout contrôler. J'ai retiré cet argent pour donner 50 euros à un SDF qui était dans la rue pas très loin de la maison où l'on était, discrètement avant de partir je me suis approché de lui pour lui tendre les billets, effectivement on était dans l'autre quartier de l'île, l'opposé du mien mais je ne savais pas qu'il y avait des SDF dans les rues, j'aurais aimé lui en donner plus mais je savais que mon père me demanderait des comptes, cinquante euros ce n'est rien comparé à toute la richesse qu'il possède

« - C'était pour ta tante ? » demande-t-il en fronçant les sourcils prêts à exploser toute sa rage sur moi

« - Non ! Non ! Bien sûr que non ! Je ne lui aurais pas donné sans ta permission, j'ai ... j'ai retiré cet argent pour m'acheter des vêtements, je suis allé faire du shopping »

« - Du shopping ? Dans leur quartier ? Je ne veux pas que tu portes des vêtements qui viennent de là-bas thomas ! Tu vas tout me jeter tu as compris ? Ne me fait pas honte ! Je te paye des vêtements de marque, des chaussures de marque alors portent les ! » Hurle-t-il

Évidemment, je n'avais rien acheté là-bas, non pas parce que j'aurais honte de porter des vêtements « simple » mais parce que je suis habitué à mon look

« - Très bien » concluais-je

Mon père se lève de table puis cinq secondes après on entend la porte claquer, ma mère se lève à son tour, c'est mon père qui l'emmène

« - Termine de manger mon grand, passe une bonne journée » dit ma mère avant de partir rejoindre mon père dans la voiture

« - Pfff ! » soufflais-je désespérément

« - Ça va aller mon chéri, je sais que c'est sûr pour toi cette relation avec tes parents mais ils t'aiment, j'en suis sûr, ils sont justes trop focaliser sur leur travail, ton père a beaucoup de choses à s'occuper et ta mère a aussi beaucoup de responsabilité » dit Carolina

« - Je n'en suis pas si sûr ... » dis-je en me dépêchant de manger mes céréales

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Avant d'aller au lycée, je me rends à la boutique où travaille Alexis, non pas pour lui parler mais plutôt pour l'espionner ... je sais que ce n'est pas bien mais je ne peux pas m'en empêcher, je veux voir s'il se passe quelque chose avec sa collègue. La boutique n'est pas encore ouverte alors je me colle au mur, doucement je fais dépasser ma tête pour regarder à l'intérieur, sur la gauche ou se trouve la caisse, la vendeuse de l'autre fois se tient adosser contre le mur face à Alexis, elle éclate de rire en posant ses mains sur son épaule ou bien sur son torse, il ne la repousse pas, au contraire il rigole lui aussi, mon regard s'assombrit, j'ai les sourcils froncés sans le vouloir. Je m'adosse contre le mur, la tête poser dessus.