Chapitre 5

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J'ouvre péniblement les yeux, réveillée par le bruit sourd de l'autoroute. Je reviens lentement à la réalité. Il fait nuit et je me trouve emmitouflée dans un couverture moelleuse à l'arrière du 4*4 flambant neuf de ma mère. L'immense véhicule dégage une odeur de plastique, de neuf. La froideur du véhicule contraste avec les mains chaudes et accueillante d'Ama. Quand le suis je endormie? Ma mère semble avoir remarquée mes yeux entrouvert.

-Tu est réveillé ma chérie? Tu t'es endormi alors je suis venue te chercher. Ça me rappelle lorsque tu étais petite ton père devais t'amener dans ta chambre parce que tu t'endormais toujours devant la télévision.

Elle fit une brève pose, le regard toujours posé su moi et repris:

-D'ailleurs c'est une secrétaire qui m'as appelé, une femme très gentille. Un certaine...oh zut...

-Amanda. ajoutais je.

La satisfaction est lisible sur le visage de ma mère. De toute évidence elle sait que j'ai longuement discuté avec Ama. Je laisse mon esprit vagabonder et les souvenirs de notre conversation me reviennent:

-Tu sais Hana. J'ai longtemps vécu à l'étranger. Tout d'abord aux États Unis. Mes parents étaient souvent absent pour leurs travaille, je les voyais donc rarement. Et d'ailleurs je n'étais pas acceptée par les autres. J'étais: "l'étrangère". Bien que je sois née là-bas. Il n'y avais que ma nourrice qui m'aimais sincèrement. Je n'avais qu'elle.

Elle s'interrompit comme pour reprendre son souffle. Le regard dans le vague, elle repris le regard triste:

- Sans crier gare, mes parents ont décidés de m'envoyer en France l'été de mes dix ans. Ce n'est pas vraiment le fait de quitter ce pays qui m'a attristé, mais de quitter la femme qui m'a élevé. Je l'ai vue pour la dernière fois cet été là. Après ça, je me suis renfermé sur moi même, de toute façon les enfants français ne m'acceptaient pas plus. Partout où j'allais j'étais une étrangère.

Son histoire semble si proche de la mienne. Après se long discours nous avons toutes les deux les yeux larmoyant. Elle parce que raconter son parcours lui est pénible et moi pour un tas d'autre raison. Bien que mes lunettes cache mes yeux elle remarque quand même mon état d'esprit. Je me sens chamboulée, retournée. Ces choses n'arrivent pas qu'à moi: je me rend compte que mes années d'existence solitaire et intérieure m'ont empêchée de comprendre le monde. Je me rend compte de mon ignorance. Et pourtant je ne me sens toujours pas capable d'affronter la cruauté humaine. Mon esprits refuse d'oublier. J'ai bien peur que je ne puisse jamais changer. Je ne peux pas contrôler la terreur qui m'envahit lorsque je me retrouve cernée dans un groupe de personnes. Depuis ma rentrée, je n'ai pas paniqué, je ne me suis pas sentie rejetée. Je pense que c'est la plus longue période de sérénités de toute ma vie. Bien sur je continue d'éviter les groupes de population. Voir même la simple présences humaine. Je passe tout mon temps seule. Je réduis mon contact avec l'humanité au maximum. Malgré tout j'ai rencontré des personnes merveilleuses comme Ama et Aude. J'ai l'impression d'être plus détendu. Ma mère à sans doute raison: "On combat le feu par le feu". J'aimerais vivre ainsi éternellement.

La douleurs des rosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant