Chapitre 7

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A peine arrivée devant la grille que je regrette déjà d'avoir embarqué tout mes bouquins. Surtout que celui de S.V.T on ne l'utilise presque jamais. Par cette chaleur les graviers ne sont plus boueux et sales mais plutôt poussiéreux et secs. Aujourd'hui je dois passer à l'ancienne bibliothèque je me sens excitée comme une puce. Un peu à la façon des enfants qui peine à s'endormir la veille d'une sortie scolaire. J'ai l'impression que le temps à été allongé. Si bien que même le cours de français m'a parue interminable. Et pour ce qui est des mathématiques alors là n'en parlons pas, une véritable torture. Heureusement pour moi Mr.Billing n'a pas semblé remarquer mon ennuis.
Comme d'habitude j'ai déjeuné seule à la cantine. Ne croyez pas que je me plains, la situation me convient parfaitement comme ça. Je m'inquiète pour Aude, depuis la visite je ne l'ai pas revue. J'aimerais me renseigner mais auprès de qui? Sans doute que même si je demandais on ne me donnerais aucune information.
Mes deux dernière heures de cours m'ont semblé interminable. Cependant dès que j'ai entendu la sonnerie je me suis précipitée à l'extérieur. Je me demande bien comment j'ai fait pour ne pas tomber une seule fois. Les autres ont dû me prendre pour une folle à courir comme si le diable était à mes trousses. Mais j'attend cela depuis trop longtemps maintenant.
À l'extérieur il fait plus sombre que ce matin. Les rayons du soleil sont orangé et le vent est doux. Il ne manque plus qu'un point d'eau où tremper mes pieds et tout serait parfait.
Il me faut dix minutes pour dénicher un panneau indiquant l'ancien bâtiment. Il n'y a pas de chemin à proprement parler y menant. Je dois donc emprunter le gazon humide pour m'y rendre. Plus je m'éloigne et plus la boue semble s'agripper à mes chaussures. Je doit baisser la tête pour passer sous les sapins. C'est un véritable parcours du combattant. Après vingt minutes de marche sous les sapins j'arrive enfin devant une grille de style renaissance.
"- Mais ma parole c'est pas une vieille école c'est un palace!"
Jamais je ne saurais pousser cette lourde grille seule. Heureusement pour moi sur le côté il y a une grille plus petite qui fait office de porte. Elle s'ouvre dans un crissement aiguë. Une fois entré dans la propriété je m'autorise à la détailler. C'est une sorte d'immense bâtisse, ou plutôt un véritable palais victorien. Je m'attends à tout instant que l'on me fasse remarquer que nous sommes à Versailles. Je n'en serais pas étonné. Ce qui m'étonne vraiment c'est que ce bâtiment soit abandonné. Il semble vraiment en très bon état. Je sors la clé de ma poche et la tourne "308". Je cherche des yeux le panneau 308, celui-ci indique la gauche. Il y a un bâtiment séparé du bâtiment principal qui indique "bibliothèque" en lettres gothique. Et le numéro 308 est inscrit sur la pierre à droite de l'entrée. C'est donc bien là. J'appuie sur la la poignée froide de la magnifique double porte en bois en tournant la clé dans la serrure. La porte en elle même doit valoir une fortune rien qu'à voir toutes ces moulures compliquées. La porte ne s'ouvre pas, je retente une fois de tourner, c'est là bonne elle s'ouvre enfin.
Ici au moins je suis sur que personne ne viendra me déranger. Je savoure ce moment de tranquillité un instant. Des murs gigantesque de livres s'impose à moi. À ma grande tristesse, je ne pourrais pas tous les lire. Je décide simplement de faire une petite sélection et de m'installer près d'une fenêtre pour les feuilleter. Je me dirige donc vers la première source de lumière qui me tiens, mes lourd livres sous le bras. C'est à ce moment que je l'ai vu. Avec ses deux yeux bleus azur qui me fixe. Je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher un petit cris de surprise et mes livres par la même occasion. Ils sont tombés dans un bruit sourd. Dont l'un d'eux sur mon pied et de tout son poids. J'essaie tant bien que mal de masquer ma grimace de douleur à l'inconnu.
Mes yeux s'aventure sur son visage pour y contempler la perfection de ses trais. Le soleil se reflète magnifiquement sur ses cheveux blonds cendrés. Je me perdrais dans ses magnifiques pupilles bleutées. C'est la première fois que je vois un être aussi beau. Je ne pensais pas que cela existait. Est-ce un être surnaturel? En tout cas il semble pas vouloir s'exprimer. Je décide donc de ramasser mes livres et m'éloigner.
"Attend" me lance il.

La douleurs des rosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant