Vindicta [ En cours.]

Chapitre 1. E.

Evika

Wrocław, Pologne.
10 novembre 2021.
5h33.

Allongée sur le toit d'un vieux bâtiment de cette ville polonaise, mon sniper en main, j'observe et j'attends que ma cible sorte de son hôtel. Ça doit faire deux mois que je travaille sur son cas. Un homme d'affaire, on ne peut plus banal, du moins c'est ce que l'apparence dit.

Mais comme on le dit, les apparences sont souvent trompeuses. La réalité ? La face cachée de cet homme ?

Oh rien de bien méchant, cet enfoiré utilise simplement ses affaires et ses déplacements dits professionnels pour kidnapper des enfants et les vendre à des proxénètes. Sympa hein ?

Oui, oui, les vendre. Vous comprenez que Monsieur s'ennuie et a besoin d'argent alors qu'il a déjà un salaire à six chiffres grâce à son entreprise. Quoi qu'il en soit, il ne va plus vivre très longtemps, il ne pourra donc plus faire de mal à qui que ce soit, et puis soyons honnête, la mort de cet homme fera plus de bien que de mal. N'est-ce pas ?

Bien que tuer me dégoûte de moi-même toujours autant à chaque fois, j'ai tellement de haine envers ces individus que je n'aurais absolument aucune hésitation à appuyer sur la gâchette.

Contrairement à ce que pense les gens de moi, je ne tuerais jamais un innocent, bien que je n'avais pas de preuves concrètes que la personne que je m'apprête à tuer ne le mérite pas. D'autant plus que, pour le coup, je n'ai même pas besoin de le garder en vie pour lui soutirer des informations afin de localiser et libérer tous les enfants qu'il a kidnappés, étant donné que Kaydan a déjà piraté tous ses dossiers informatiques pour avoir accès à des informations nécessaires pour nous.

Et par chance pour nous, pas pour lui, ce sombre abruti a mis toutes les informations concernant cette affaire sur son ordinateur. Informations absolument pas protégées et ordinateur pas sécurisé. Ce qui fait que pour Kaydan qui est plus que doué dans ce domaine, ça a été un jeu d'enfant de pirater son ordinateur et avoir accès à toutes les informations nécessaires.

C'était presque trop simple et, au fond de moi, je ne peux m'empêcher de penser qu'il voulait que quelqu'un découvre ça. Mais en même temps, il peut aussi n'être qu'un abruti qui ne s'est pas dit qu'il pouvait être piraté, ni même qu'il devait se soucier de la police.

Quand bien même, je m'en fous de ce qu'il voulait ou non, d'ici à cinq minutes tout au plus, il aura une balle dans la tête. D'ailleurs, il ne devrait pas tarder, car il sort toujours de cet hôtel à la même heure depuis un mois.

Et j'avais raison, car j'entends la voix féminine de mon amie retentir à côté de moi.

— Il sort je le vois, me dit Anara à côté de moi.

Je sens son regard derrière moi, mais j'en fais abstraction. Je sais ce qu'elle pense, et bien qu'elle soit amenée à tuer, elle aussi, elle déteste ce que je fais, car elle c'est son boulot. Boulot qu'elle a choisi. Tandis que moi, et bien... Nous allons dire que c'est plus compliqué et un peu différent. Oui, disons les choses ainsi. Mais elle comprend mes motivations donc elle me soutient.