Chapitre 15.

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Deux jours plus tard, dans ma chambre, l'atmosphère est feutrée, presque irréelle

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Deux jours plus tard, dans ma chambre, l'atmosphère est feutrée, presque irréelle. La lumière douce de la fin d'après-midi filtre à travers les rideaux, baignant la pièce d'une lueur dorée. Anara est assise sur le bord de mon lit, occupée à retoucher les plis de sa robe, une magnifique création de satin bleu nuit qui épouse parfaitement ses courbes. Moi, je me tiens devant le miroir, tentant de dompter mes pensées tout en ajustant mon propre reflet.

Le bal est dans quelques heures. J'essaie de me concentrer sur chaque détail — le tissu fluide de ma robe satinée rouge, fendue, les boucles que je laisse retomber sur mes épaules, le rouge intense sur mes lèvres. Mais rien ne semble pouvoir détourner mon esprit de la tempête intérieure qui fait rage.

Anara finit par briser le silence en me lançant un regard malicieux à travers le miroir.

— Tu ne vas pas me dire que tu es nerveuse pour un bal, Evika. On a vécu bien pire.

Je ricane légèrement, mais mon rire sonne faux.

— Ce n'est pas le bal qui me stresse.

Elle lève un sourcil, l'air déjà amusé.

— Ah. Aaron, alors ?

Je détourne le regard, incapable de cacher le trouble qui me traverse.

— Peut-être... marmonné-je dans ma barbe.

Anara sourit et secoue la tête, avant de se lever pour s'approcher de moi.

— Peut-être ? Viens donc me parler de ce 'peut-être'.

Je soupire et pose ma brosse sur la coiffeuse, me tournant enfin vers elle.

— Je ne sais pas ce qui se passe avec lui. Il est si... fermé. Tout ce qu'on traverse, tout ce qu'on a fait ensemble, et malgré ça, j'ai l'impression qu'il me tient à distance. Et avec mon vécu... je ne suis pas sûre d'être capable d'entretenir une relation amoureuse.

Anara m'observe un instant avant de répondre doucement, sa voix pleine de bienveillance.

— Aaron n'a jamais été facile à déchiffrer. Il s'est construit des murs, probablement bien avant que tu entres dans sa vie. Elle prend une pause, son regard se faisant plus sérieux. Mais tu sais aussi pourquoi il les a érigés. Toi, tu as accès à une partie de lui que personne n'a.

Je croise les bras, me tournant vers la fenêtre pour échapper à la vulnérabilité qui se glisse sous ma peau.

— Oui, mais... ça ne suffit pas. Quand on est dans l'action, il est là. Il est avec moi, on se comprend, on fonctionne ensemble. Mais dès qu'on est hors de ça... c'est comme s'il redevenait un étranger.

Je me rends compte que ma voix tremble un peu. Aaron est une énigme, et je me surprends parfois à vouloir comprendre ce qui se cache derrière son regard dur, derrière ses silences. Mais à chaque fois que je m'en approche, il se referme, comme s'il refusait de laisser quiconque voir ses failles.

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⏰ Dernière mise à jour : 5 days ago ⏰

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