Chapitre 10. E.

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EVIKA

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EVIKA

Il fait sombre, tellement sombre. Où suis-je ? Pourquoi il fait aussi noir ? Je plisse les yeux en essayant de distinguer quelques indices quant au lieu où je me trouve. Avec difficulté je distingue de grandes ombres, on dirait que cela ressemble à des arbres. Minute. À des arbres ?! Pourquoi suis-je entourée d'arbre ? Je n'aime pas ça. J'ai peur, j'ai un mauvais pressentiment et la sensation de revivre quelque chose d'horrible.

Soudain je me souviens. L'enlèvement. Le second de ma vie. Hall Wright. Mort.

Jordan Jones. Vivant. Les trois hommes dans la forêt. Morts. Quatre morts. J'ai tué quatre personnes. J'ai pris quatre vies humaines. Ils n'étaient pas de bonnes personnes certes... à mes yeux.

Avaient-ils une famille ? Je les revois. Je revois leurs visages, ils me sourient sournoisement me promettant une mort lente et douloureuse. Puis les visages de chaque personnes que j'ai tuées me reviennent et me hantent.

Mais ses visages sont vite remplacés par le sien, exactement comme dans mes souvenirs. Effrayant. Le mal incarné se cache dans les ombres de son visage. La journée il joue l'homme d'affaire à succès. Le gentleman assuré.

Mais la nuit il se permet les pires vices. Il laisse place au monstre qui règne en lui.

La peur m'envahît lorsque me revint en mémoire la dernière fois que j'ai eu son visage au-dessus de moi, si proche que je sens son souffle s'écraser contre ma joue. Je tourne la tête par peur de voir l'éclat de sadisme dans ses yeux. Mais il n'est pas de cet avis, il prend ma tête entre ses doigts, appuyant si fort sur mes joues que je sais d'avance que j'aurais la trace qui témoignera de sa force et de ma faiblesse sur mes joues.

— Tu ne seras jamais rien de plus qu'un objet, n'oublie jamais qui commande, n'oublie jamais qui je suis, n'oublie jamais, tu n'es rien d'autre qu'une petite pleureuse que j'ai pris par pitié. Tu devrais me remercier, je pourrais te tuer mais tu es vivante, me souffle-t-il avec ce même regard, ce regard qui me terrifie depuis qu'il m'a enlevé.

Ce sont les derniers mots qu'il m'a dits.

Ces dernières paroles me hantent encore une dizaine d'années plus tard.

Je me réveille en sursaut, en transe, l'estomac au bord des lèvres et les joues baignées de larmes. Je tente de me lever précipitamment pour me rendre à la salle de bain lorsque l'envie de vomir me prends, ma tête tourne dans tous les sens et je sens mon esprit me quitter à nouveau. Je sens ce que je pense être des mains me rattraper au niveau de la taille avant de sombrer dans le noir. Dans un sommeil sans rêves. J'ai chaud et froid en même temps.

Une voix retentit de manière si faible que je ne savais pas si cela est réelle ou bien si c'est le fruit de mon imagination.

— ... vika... ? Evi... u... enten... ? fait la voix qui me semble toujours lointaine mais familière cette fois ci.

Vindicta [ En cours.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant