Vindicta [ En cours.]

Chapitre 12. E.

Evika.

Ces derniers jours, un jeu de séduction mêlé de désirs et de retenue s'installe entre Aaron et moi. Je ne sais pas quoi en penser, et je ne peux nier l'attirance physique entre nous, mais je doute que ce soit une bonne idée d'avoir une telle distraction en ce moment. Pourtant, cette tension entre nous persiste, un courant sous-jacent, électrique et insaisissable. Chaque échange est chargé d'une énergie palpable, une danse complexe de séduction et de retenue qui nous enveloppe dans un tourbillon d'émotions tumultueuses.

Au détour d'un couloir sombre, nos regards se croisent dans un échange silencieux, plein de promesses et de défis. Un sourire en coin se dessine sur le visage d'Aaron alors qu'il s'approche lentement, son regard insistant me scrute avec une intensité déconcertante.

— Evika, murmure-t-il d'une voix basse, empreinte d'une douceur inconnue, tu sais que tu ne peux pas résister à mon charme.

Mon cœur bat la chamade, mais je lui lance un regard faussement sévère, luttant contre l'envie irrésistible de succomber à son jeu de séduction.

— Ne te surestime pas, Aaron, riposté-je d'une voix taquine, la tension subtile dans mon ton. Tu n'as pas encore gagné.

Un éclat de défi brille dans ses yeux sombres alors qu'il s'approche encore plus près, nos corps à quelques centimètres l'un de l'autre. Un frisson d'anticipation me parcourt lorsqu'il murmure à mon oreille avec une voix suave. En me reculant légèrement, je vois un sourire espiègle se dessiner sur ses lèvres.

— Peut-être pas encore, Evika. Mais bientôt.

Pendant deux jours, cette tension persiste entre nous, un jeu dangereux de séduction et de désir qui menace de nous consumer. Dans cet équilibre précaire entre l'attraction et la retenue, je sens mon cœur vaciller, déchiré entre la raison et le désir.

La tension entre Aaron et moi n'échappe pas à nos amis, Kaydan et Mayron. Ils observent nos échanges chargés de sous-entendus, amusés mais aussi inquiets. Un soir, alors que nous sommes réunis autour d'un feu de camp improvisé dans la clairière près de notre repaire, Kaydan lance un regard complice à Mayron avant de se tourner vers moi avec un sourire espiègle.

— Alors, Evika, qu'est-ce que tu comptes faire avec Aaron ?

Je lève les yeux au ciel, tentant de dissimuler l'effet que le simple nom d'Aaron provoque en moi.

— Oh, laisse tomber, Kaydan. Ce n'est rien, juste un peu de taquinerie entre nous. J'ai bien plus important à gérer, réponds-je avec un haussement d'épaules nonchalant, mais mon cœur bat la chamade, trahissant mes véritables émotions.

Mayron, cependant, prend une expression plus sérieuse en buvant une gorgée de sa bière.

— Evika, on ne peut pas s'empêcher de remarquer que tu es devenue de plus en plus secrète ces derniers temps. Et ces cauchemars... ça nous inquiète.