Chapitre 8. E.

107 8 0
                                    

EVIKA

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

EVIKA.




Le trajet se déroule dans le silence le plus total, seuls les regards

furtifs que Anara me lancent environ toutes les dizaines de minutes

animent le trajet jusqu'à l'arrivée. À peine est-elle garée dans l'allée

de chez nous que je sors en trombe de la voiture sans dire un mot et

me dirige dans ma salle de bain. Je ne sais pas combien de temps je

suis restée enfermée dans cet endroit proche de mon enfer personnel

exactement - il faudra que je songe à leur demander - mais pour le

moment j'ai surtout besoin d'une douche et de me sentir propre.

J'ai besoin d'être propre. De ne plus sentir l'odeur qui me colle à

la peau. De ne plus avoir l'impression de ne pas posséder mon propre

corps. De ne plus être prisonnière là-bas.

En entrant dans la salle de bain, je m'empresse de fermer la porte

à double tour et de faire couler l'eau chaude à fond de façon à ce que

celle-ci soit brûlante lorsque je me glisse en dessous. Une fois que la

vapeur de l'eau envahit la pièce, je me débarrasse de mes vêtements

le plus rapidement possible et laisse l'eau me brûler la peau. Je vais

très certainement avoir la peau rougie et très irritée pendant un petit

moment. Mais à cet instant ça me fait du bien.

De cette manière, j'ai la sensation de purifier ma peau. De me dé-

barrasser de tout ce qui me ramène à l'obscurité de ma vie. De me

débarrasser du sang que j'ai sur les mains. D'oublier les meurtres que

j'ai commis.

Alors je me soucierai du bien-être de ma peau un autre jour.

Je reste un moment sous la douche à laver mes péchés, enfermée

dans mes pensées, je ressasse ces derniers jours et je n'ai pas vu le

temps passer. Je reviens brusquement à moi lorsque j'entends frapper

à la porte de la salle de bain, ainsi qu'une voix me demander com-

ment je vais. Comme un robot, je réponds que je vais bien. Mais

comment pourrais-je aller bien alors que j'ai été kidnappée pour la

deuxième fois de ma vie à seulement 25 ans. Sans oublier que la

Vindicta [ En cours.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant