Vindicta [ En cours.]

Chapitre 5. A.

AARON.

24h plus tôt.

J'ai très vite compris que Kaydan et la propriétaire des lieux étaient rentrées de leur voyage en milieu d'après-midi . Et j'ai également compris aux différentes voix que j'ai pu entendre qu'ils étaient plusieurs à vivre ici. En même temps vu la taille du château, heureusement, je ne sais pas combien ils sont, peut-être quatre ou cinq mais je ne pourrais pas le confirmer car je ne suis pas sorti de ma chambre, me remémorant les dires d'Oma.

J'avoue ne pas avoir forcément très envie de me retrouver à la rue et de devoir trouver un logement alors que tout ce cirque ne va pas durer longtemps. Et encore moins parce que j'ai simplement contrarié une femme. Une femme très riche cela dit. Cela serait une perte de temps et d'argent considérable si je faisais ça.

Alors je vais tout simplement et très sagement éviter cette femme, qui a mon avis, Tout ce que je déteste. Il n'y a qu'à voir ce château. Immense et luxueux, même si le style est sobre et élégant. Le sol de la chambre - ainsi que celui de la salle de bain - est en marbre.

En marbre bordel. Et je pense que tout le château est ainsi. Qui vit dans un château au quotidien ? C'est surréaliste pour moi.

Ensuite, j'ai entendu des hommes venir et de ce que j'ai compris ils avaient rendez-vous avec Madame Je Me Cache, mais ils sont vite repartis alors je suppose qu'ils n'étaient pas les bienvenus ici. D'autant que j'ai entendu un homme jurer comme pas possible en claquant la porte et dire, je cite : « Je vais me la faire cette salope. » Très charmant. Elle n'a pas l'air beaucoup aimée.

Puis Kaydan est venu après que je lui ai envoyé un message en lui demandant de venir me rejoindre pour que l'on discute de la raison qui m'a fait venir ici. Je repense à la discussion que l'on a eu deux heures avant.

« J'attends Kaydan depuis qu'il est rentré, c'est-à-dire depuis facilement trois heures. Et j'ai dû lui envoyer un message car cet abruti m'avait oublié. On toque à ma porte, et je n'ai même pas le temps de dire "entrer" que Kaydan apparaît.

À quoi bon toquer ? C'est con de toquer si on rentre direct non ?

Enfin bref c'est Kaydan et même si je l'ai pas vu depuis quelques années j'ai grandi à ses côtés et je le connais par coeur.

— Ça faisait un bail que j'avais pas vu ta gueule mec ! braille-t-il.

Il est obligé de parler aussi fort sérieusement ?

— Oh ta gueule, grogné-je.

Il explose de rire avant de s'installer sur la chaise de bureau tandis que je suis toujours allongé sur le lit , les bras derrière la tête en regardant le plafond. Je soupire avant d'entrer dans le vif du sujet. Autant commencer directement à parler de ça.