CHAPITRE 5

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Alice

Pour avoir passé aussi peu de temps en leur compagnie, je dois avouer que je ne pensais pas en apprendre autant sur la vie en communauté et le monde extérieur. J’avais d’ailleurs un peu de mal à ordonner tout cela dans ma tête, tellement j’avais d’information à assimiler.

Sur le chemin du retour, je trouvais qu’il n’y avait plus besoin de cacher ma particularité puisqu’apparemment tout le monde était presque au courant à la capitale. Bien sûr, j’ai eu le droit à des regards de travers et beaucoup de chuchotement mais je m’en contrefichais en continuant ma route, la tête haute.

Livaï avait ordonné à Hanji de s’occuper de moi pour me préparer pour le bal. Elle m’avait guidé dans sa chambre et elle m’avait directement mise sous la douche. J’avais fini par accepter qu’elle soit proche de moi, à une certaine limite quand même. C’était la coéquipière de Livaï je devais lui faire confiance. 

En revenant dans sa chambre, je découvris une Hanji changer. Elle avait remplacé ses lunettes pour de belle couleur sur ses yeux et sa bouche. Je voulais la même chose ! Ses cheveux avaient été détaché et coiffer. De plus sa robe bleu ciel lui allait merveilleusement bien, épousant toute ses formes. On pouvait deviner une grande guerrière.

-Heureusement que j’ai pensé à t’acheter une robe lorsque j’ai su que nous allions au banquet ce soir, dit-elle en farfouillant dans une des males. Bingo !

Avec une de ses mains, elle sortit une longue robe blanche. Elle ne tarda pas à me l’enfiler. Ainsi je pouvais mieux l’admirer dans ce qu’ils appelaient miroir.  Un miroir, d’après Hanji c’était un outil nous permettant de mieux nous observer, de faire un genre d’état des lieux.

La robe s’attachait au niveau du cou et elles possédaient un énorme dos nu pouvant laisser passer mes ailes blanches. La robe possédait quasiment la même couleur que mes ailes. 

-J’ai vraiment pensé à tout, tes ailes rentre parfaitement dans cette robe. Je suis sûr que tu vas faire des heureux dans la salle.

Heureux ? Qu’est-ce que cela voulait dire être heureux ? C’est une question que je ne manquais pas de poser.

-Tu es vraiment trop mignonne, en plus je pourrais être ta mère. Être heureux ma chérie, c’est ressentir beaucoup de bonheur. Et le bonheur c’est quand quelqu’un ou quelque chose arrive à faire réchauffer ton cœur, dit-elle en pointant le bout de son doigt avant de continuer de me coiffer.

Hanji, m’avait fait assoir devant un miroir, elle s’occupait de mes cheveux. J’avais eu un peu de mal au début, n’étais pas habituer mais quand elle commença à poser cet instrument sur mon crâne mon corps se détendit instantanément.

En fermant les yeux, je pensais à ce qu’elle venait de me dire. Le bonheur. Je suis sûr de l’avoir ressentie au moins une fois depuis que j’ai atteint la surface. En particulier quand Livaï ma secourue. Voilà ce que je ressentais quand j’étais à ses côtés j’étais heureuse. Mais pourtant cela n’avait rien à voir avec le bonheur que j’avais ressenti avec Eren ou avec Hanji en ce moment même. Même lorsque j’avais mangé ce pain j’avais senti de la chaleur dans mon cœur. Sûrement devait-il avoir différents degrés de bonheur ? Ou alors le bonheur changer avec la personne ou l’objet qui se trouver devant nous.

En tout cas ce sentiment nouveau, en plus d’être super mystérieux me donner envie d’en avoir tout le temps et tous les jours. Je ferais alors mon maximum pour passer du temps avec les personnes qui m’ont procuré ce sentiment jusque-là. A commencer avec ce pain !

-ça y est tu peux ouvrir les yeux ! Je ne pensais pas que te brosser les cheveux te procurais autant de bien, surtout avec tous les nœuds que tu avais.

En ouvrant les yeux, Hanji avait fait un miracle avec mes cheveux. Avec mes deux mèches de devant elle avait fait je ne sais quoi les enroulant les uns avec les autres jusque derrière. C’était vraiment joli. Le reste de mes cheveux était lâcher le long de ma nuque jusqu’au milieu de mon dos. Elle avait même dressé des petites fleurs par-ci par-là des mèches.

Encore une fois cette chaleur inonda mon cœur.

-Je vois que tu es heureuse, dit-elle en souriant.

-Comment vois-tu que je suis heureuse ?, demandais-je curieuse.

-Lorsque tu souris. C’est ton corps qui parle, il nous montre que tu es heureuse. Alors dès que tu es heureuse je veux que tu sourisses !

-Hanji, je veux la même chose que toi, dis-je en pointant ses yeux.

-De quoi ? Oh tu veux parler de mon maquillage ? Oui bien sûr je vais t’appliquer un peu de tout ça. Je ne veux surtout pas casser ton image d’innocente. Alors ferme les yeux, dit-elle en se penchant vers moi.

Elle se pencha sur moi avec un immense ustensile tout fin qui avait sur son bout plein de poil. En posant se pinceau sur ma paupière des millions de frissons me parcourrai les yeux déclenchant en moi pleins sur sursaut et de son bizzard qui sortait de ma bouche.

-Tu es bien chatouilleuse, dit Hanji.

-Qu’est-ce qu’il m’arrive Hanji ? Pourquoi je fais tous ses bruits avec ma bouche à chaque fois que tu poses se pinceau sur moi.

-De quoi ? Cela s’appelle rigolais ma petite. On rigole quand on trouve quelque chose extrêmement drôle et comme dans ton cas lorsque quelqu’un te fait pleins de gillis. Et avant que tu me demandes quelque chose de drôle c’est on va dire un excès de bonheur dans quelque chose que tu vas trouver étrange.

-Tes explications sont vraiment bizzard Hanji, dis-je en la regardant dans les yeux.

-Vas-y répète un peu pour voir, dit-elle en faisant parcourir ustensile sur mon cou du bout des doigts.

La même situation de toute à l’heure se reproduisit, j’en avais presque le souffle coupe et de l’eau commencer à perler sur le coin de mes yeux. Hanji ne voulait pas se stopper, c’était limite de la torture. Je n’avais jamais connu de torture aussi douce et terrible à la fois.

-Hanji arrête ! S’il te plait, j’ai ses choses qui commencent à couler sur le coin de mes yeux. Je vais mourir ! Je ne peux plus respirer, dis-je à moitié par terre.

-Oï ! Il se passe quoi par ici !

Livaï était rentré en trombe dans la chambre d’Hanji. Je n’arrivais pas à le voir à cause de la chaise qui me boucher la vue. Je ne voyais que ses pieds.

-Il se trouve que notre chère Alice, crains beaucoup les gillis.

-Vous êtes au courant que tout le monde vous attend ?, dit-il visiblement agacée.

Son ton autoritaire me fit frissonner jusqu’au plus profond de mon être. Je me relevai en moins d’une seconde. En croisant son regard, Livaï ne bougeait plus. Il se contenter de me fixer sans dire un mot. Qu’est-ce qu’il avait ?

Livaï présentait un pantalon noir avec une veste de la même couleur qui lui tomber juste en dessous de son buste. En dessous de cette dernière, il avait mis une chemise bordeaux faisant ressortir incroyablement bien ses yeux gris. Il avait raccourci un peu plus ses cheveux. Ses vêtements lui donner encore plus de carrure, nous laissant deviner son incroyable musculature. Une vague de chaleur inonda mon cœur quand il détourna mon regard.

-Tch, pourquoi est-ce que tu souris ?

-Hanji m’a dit que lorsque j’étais heureuse, je devais sourire.

-N’est-elle pas magnifique, hein Livaï ? On dirait un véritable ange, dit Hanji en passant un bras autour de mon cou.

-Caporal Livaï ! Le major Erwin m’envoie pour vous dire que nous partons.

Eren venait de débouler dans la chambre. Apparemment lui aussi venait avec nous. Il avait changé ses vêtements de soldat pour le même type de vêtement que Livaï, seulement il portait une chemise blanche avec un nœud autour du cou. Habiller comme cela lui aussi avait une toute autre allure, bien plus soignée.

Bizarrement les voir tous deux côtes à côte me fit rire. Je n’avais jamais remarqué à quel point Livaï était plus petit qu’Eren. Hanji m’adressa un regard interrogateur.

-Hanji, je n’avais jamais remarqué qu’Eren était plus grand que Livaï.

Cette remarque eu le don, de la faire rire aussi. Ce qui attira l’attention des deux garçons. Eren qui ne m’avait pas remarqué jusque-là écarquilla les yeux en me voyant :

-Alice, on dirait que tu es un véritable ange !

Apparemment tout le monde s’obstiner à vouloir me donner ce nom. Être un ange n’avait rien de mauvais, d’après la définition d’Eren. Je souris à sa remarque et aussi tôt, il détourna le regard lui aussi.

Qu’est-ce qu’ils avaient ? Je faisais si peur que cela ?

-Hanji, je crois que tu as raté quelque chose, déclarais-je. Il n’ose même pas me regarder dans les yeux.

Il s’en suivit un énorme moment où plus personne ne parler. Je voyais bien qu’Hanji se retenais de rire. Elle ne cesser de jeter des regards aux garçons. Il ne savait plus où se mettre.

-Bon, nous devrions aller, déclara soudainement Livaï.

Dans la seconde qui suivit il partit, Eren était resté mais Livaï est revenus sur ses pas pour le traîner par le col de sa chemise.

-Non ma chérie, je n’ai rien raté du tout. C’est ce que je voulais dire quand je disais que tu allais faire des heureux. Tu dégages une telle beauté qu’ils ne peuvent te regarder dans les yeux.

-Ils ont vraiment un esprit faible alors, murmurais-je.

-Ce sont des hommes face à une superbe femme, dit-elle en me poussant dehors.


Sur le chemin, jusqu’à la capitale, je me suis retrouvée dans une calèche avec Hanji, l’équipe de Livaï et Eren. Livaï et le major était monté sur leur propre cheval.

Voilà bien un moment que nous étions en route et personne n’avait prononcé un traître mot. Heureusement que je m’étais mise en bout pour pouvoir admirer le paysage, c’était quelque chose de vraiment appréciable. 

Sur le siège en face de moi, j’avais remarqué qu’Eren n’osais même pas me regarder, il ne cessait de se frotter les mains sur son pantalon. Quelque chose n’allait pas.

-Eren, chuchotais-je, pourquoi tu fais ça avec tes mains ?

Il leva les yeux vers moi comme si je l’avais pris sur le fait en train de faire une bêtise.

-Oh, ça ? Ce n’est rien, c’est juste que peu de personne m’apprécie maintenant que j’ai développé cette capacité. Je mentirais si je disais que tout le monde n’a pas peur de moi. Même moi, j’ai une part de moi qui en a peur.

Ne sachant trop pourquoi, peut-être parce que sa manière de se frotter les mains m’agacer. Je lui pris les siennes dans les miennes.

-Eren, je n’ai pas peur de toi. Tu dis que je suis un ange mais je n’hésiterai pas à tuer la personne qui fera du mal à toi ou à quiconque ici présent. Ton titan y compris.

-Ce qu’essaye de dire Alice, Eren c’est que tu n’es pas seule, dit Hanji, nous sommes là.

-Et puis regarde-moi, rajoutais-je en pointant mes ailes, je n’ai pas la chance de pouvoir les cacher.

Il se passa une main derrière la tête en nous souriant.

-Merci, vraiment. J’aimerai que mes amis soient là aussi, souffla-t-il.

-Qu’est-ce que des amis ?, demandais-je

Toute l’équipe de Livaï émis un petit rire à ma question. Tout le monde sauf Hanji et Eren qui me sondait du regard.

-Vraiment tu ne sais pas ce que cela veut dire ?, me demanda Eren.

Je secouai la tête négativement.

-Eren, je pense qu’Alice n’a pas reçu la même éducation que nous. Malgré le fait qu’elle soit adulte. Sur le plan relationnel et émotionnel, elle est une enfant. Encore cette après-midi, elle ne savait pas ce que le sentiment d’être heureux voulait dire.

-Qu’est-ce que tu as vécus jusque-là Alice ?, demanda-t-il en fixant mes yeux.

Cette fois-ci c’était à moi de détourner les yeux. Je ne savais pas pourquoi mais parler de ça provoquer en moi un mal être qui me mettait incroyablement mal à l’aise.

-Hanji, je ne me sens pas bien, chuchotais-je.

-Eren, je ne pense pas qu’elle soit prête à en parler, dit Hanji.

Eren fronça les sourcils, visiblement irrité. Je me maudissais intérieurement de ressentir cela alors qu’il me posait une question simple.

-Un ami, continua Hanji, c’est une personne qui compte beaucoup pour nous. C’est une personne en qui nous avons confiance.

-Et après il y a les meilleurs amis, lança Erd. Ce sont plus que des amis, on peut tous leur confier sans n’avoir peur de représailles. C’est la personne qui va vous suivre tout au long de votre vie. Généralement, nous n’avons pas plus de deux meilleurs amis.

-Hanji ! Lui avais-vous parlé des petits amis ?, lança Auruo.

-Hey, les gars je ne pense pas qu’elle soit prête pour ça non plus, rigola Hanji.

Ne pensant pas avoir de réponse de la part de Hanji, je regardai Eren. Il me regarda avec un sourire gêné avant détourner le regard une nouvelle fois.

-Pourquoi personne ne veut m’expliquais, demandais-je en fronçant les sourcils.

-C’est-à-dire que les petits amis, sont des personnes spéciales. Ce sont des personnes avec qui on voit passer toute notre vie. A chaque fois qu’on voit cette personne une énorme chaleur nous remplis le cœur. On serait prêt à donner notre vie pour la protéger.

-Oh, je vois, dis-je pensivement. C’est un peu comme Livaï et moi. Quand je le vois, j’ai se truc chaud dans mon cœur qui arrive depuis qu’il m’a sauvé.

C’est alors que tout le monde se prit un immense fou rire. Qu’est-ce que j’avais dit de mal encore ! Visiblement cela avait l’air de faire rire tout le monde sauf Petra, Eren et moi.

-Je ne vois pas ce qu’il vous fait rire, j’ai ressenti la même chose avec Eren tout à l’heure, ajoutais-je.

-Il faut vraiment qu’on apprenne à te taire quand il le faut, rigola Hanji.

-Vous vous m’éprenez, dit Petra, je suis sûr que ce n’est pas ce que vous croyez.  Elle doit confondre.

-En tout cas, cela fait longtemps que je n’avais pas ris comme cela, rigola Auruo.

Déjà que Eren ne me regardait pas beaucoup, là je l’avais littéralement perdu. Il avait laissé retomber sa tête entre ses jambes.

Un coup, sur la calèche se fit entendre, réveillant ainsi Eren. Livaï déboula devant nous

Livai X Reader (L'ange) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant