CHAPITRE 4

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Livaï

Bon sang qu’est-ce qu’il m’a pris de recueillir cette gamine. J’avais évoqué la possibilité d’une aide dans notre reconquête pour le premier mur mais mon intérêt était tout autre. 

Lorsque je l’avais vue dans ces rues, déterminer à tuer ce titan, je me suis dit que ce petit bout de femme était folle, j’étais même prêt à la laisser là. Mais mon instinct me dicta de la sauver. Alice semblait d’être sortie tout droit des enfers.

Si je n’avais pas croisé son regard jamais nous n’aurions chuté sur la maison. Croiser son regard fut la pire erreur que j’ai faite de ma vie. En plantant son regard dans le mien, cette femme venait de me marquer au fer rouge. Sa présence m’enivrait, son adorable odeur de lys me faisait tourner la tête.

Quel fut mon étonnement lorsqu’en ouvrant les yeux, je découvris qu’elle nous avait protégés avec ses magnifiques ailes blanches. Un ange, voilà ce qu’elle représentait dans mon esprit. Etait-elle l’ange qui allait enfin me délivrer de ma solitude ?

D’après ce que j’avais compris, Alice ne savait pas grand-chose de la vie. Je ne savais pas d’où elle venait mais en tout cas il était impossible qu’elle est eue une vie normale. J’avais remarqué les cicatrises sur ses poignets et chevilles, me prouvant qu’elle a longtemps été enchainé.  Elle était donc à prendre avec des pincettes, telle une bombe à retardement.
Le sourire qu’elle m’avait donné alors qu’elle regardait le soleil se couchait me fit me promettre que je devrais la protéger au péril de ma vie. Mais d’où me venait donc toute cette assurance envers ce bout de femme que je ne connaissais même pas.

Quand Erwin, m’informa qu’on devrait la laisser, tout mon être me dicter de rester auprès d’elle. Pour sortir de sa chambre j’ai dû employer la plus grande des forces. Je m’en veux déjà d’avoir été froid avec elle. Ce petit allé me le payer. Et pourtant, je devais refouler tous ses sentiments, il n’y avait pas la place pour de l’amour dans le monde où je vivais.
Pendant le trajet jusqu’à la capital, Erwin mis Hanji dans la confidence et nous confia avoir vue l’enfer dans ses yeux, chose que je ne contredis pas.


Alice

Encore une fois, j’avais passé la nuit sous mes cauchemars. Comment allais-je pouvoir m’en débarrasser. Lorsque mes yeux ont enfin réussi à s’ouvrir grâce au soleil qui tapait sur mon visage, je n’ai pu m’empêcher de m’enrouler dans mes couvertures.

Je me suis ensuite levé pour analyser au mieux la chambre dans laquelle je me trouvais. Mes ailes semblaient apprécier la grandeur de la pièce, malgré tout j’avais un peu de mal quelque fois à m’y faire. En allant dans la salle de bain, je vis pour la première fois une baignoire, j’avais appris leur existence dans les peu de livre que j’avais pu lire. Apparemment on pouvait se prélasser dans l’eau chaude durant des heures. La première chose que je fis c’est de faire couler l’eau chaude.

Je n’avais jamais connu quelque chose d’aussi bon. L’eau chaude qui parcourait mon corps semblait détendre chacun de mes muscles. Là où j’étais avant, je ne prenais une douche froide tous les 4 jours. J’apprécier la propreté de ses lieux et de pouvoir en bénéficier.

En revenant dans la chambre, un plateau repas m’avait été apporté. Ses plateaux repas n’avaient vraiment rien à voir avec le pâté froid qu’on me donner chaque jour. Des tranches de pains semblaient enfermer une tranche rose de je ne sais quoi. En croquant dedans, une multitude de saveur parcourut mes papilles. C’était vraiment bon ! J’en voulais plus ! Il y avait aussi cette chose ronde et rouge. Je ne sais pas quel est cette douceur mais je proclamais cette chose comme mon aliment préférer !

Repus, je me suis mise à parcourir la bibliothèque à la recherche d’un livre pour attendre le retour de Livaï et du Major. Le livre portait sur les différents types d’oiseau que comportait se monde. Apparemment aucun ne possédait d’aussi énorme aile que moi. Etais-je devenu, un nouveau type d’oiseaux ? Cette idée réchauffa mon cœur, je m’imaginer m’envolant dans le ciel, en train de picorer dans des graines de plante et cela me fit rire.

Je ne sais pendant combien de temps, je suis resté dans le lit à lire mais à un moment donné, le bruit des clapotis des chevaux se fit entendre à ma fenêtre. Je passai ma tête dans l’encadrement dans l’espoir que cela soit le Caporal. Il s’agissait bien de lui.

Je ne pouvais plus tenir, il fallait que je sorte le voir. J’ajustai ma cape sur ma tête et mon dos pour cacher mes ailes et je sortis en trombe sous les appels du soldat poster à ma porte. De toute façon j’allais bien plus vite qu’elle, elle ne pourrait jamais me rattraper.

En arrivant dans la cour, ils étaient déjà tous en train de descendre de leurs chevaux. Je cherchai Livaï du regard, je vis quelqu’un lui donner un coup de coude dans ma direction. Il me regarda mais se reconcentra sur son cheval.

-Oï, ne t’avais-je pas demandé de rester dans ta chambre ?

-Je suis resté toute la journée dans ma chambre, maintenant que vous êtes ici, je peux sortir. Erwin me l’a promis.

Je le vis secouer la tête tandis qu’il enlever la selle du cheval.

-Pourquoi enlever vous la selle des chevaux si nous allons repartir ?

-Première leçon, s’occuper d’un cheval, dit-il en me lançant une brosse.

Le soldat qui me poursuivait arriva dans la cour, il s’agissait de Petra.

-Mon Caporal, je suis désolée, elle s’est enfuit d’un seul coup. Enfin bon, je suis contente que vous soyez de retour. Vous devriez aller vous reposer.

-Qui est-ce qui donne les ordres ici ? Aller retourner à vos affaires, votre garde est lever.

Je fis mine de n’avoir rien entendus tandis que je brossais le cheval.

-Finalement, nous allons devoir partir demain pour la caserne, me dit Livaï. Un homme a vu tes ailes. Durant le procès de Eren, nous avons dut prôner aussi ta défense. Seulement, ils organisent un banquet pour fêter la reprise du mur et ils veulent absolument ta présence.

Un banquet ? Une fête où je vais devoir danser ? Je ne sais pas danser ! Je ne sais pas du tout quels sont les codes à apporter lors de ces réunions importantes.

-Monsieur Livaï, je ne sais pas danser.

-Ne t’inquiète pas pour ça. S’il te vient à devoir danser, tu as juste à suivre ton partenaire.

Je continuai à brosser le cheval, pensive sur le dérouler de la soirée, jusqu’à ce que je remarque que ce dernier reluquer drôlement les carottes poser dans un sceau. J’en pris une dans le sceau, croqua dedans et lui donna le reste. Je fis de même avec le reste du sceau.

-Oï, pourquoi tu manges les carottes des chevaux ?

-On ne sait jamais si elles sont empoisonnées. Cela fait aussi partie des choses à faire lorsqu’on s’occupe d’un cheval non ?

-Tch, rentrons à l’intérieur, nous devons nous préparer.

Un bras vint se placer derrière mes épaules alors que nous rentrions dans le manoir. Immédiatement mon mode défensive s’est mise en marche. Je pris le bras de la personne pour la pousser devant moi. Il s’agissait de Hanji, la dame à lunette.

-Tu es vraiment incroyable, tu ne laisses pas de place à la surprise dit moi, dit-elle en rigolant.

-Hanji, si j’étais toi, je n’irais pas beaucoup sur ce terrain-là.

-Pourras-tu me laisser voir tes ailes un jour, je brule d’impatience ! J’ai trop de monde à voir, ce jeune Eren et toi ! Vraiment ma plus belle année.

Je regardai Livaï interloquée mais il avait continué sa route. Qui était ce jeune homme dont tout le monde parler ? Etait-il comme moi ? Il fallait que j’en apprenne plus sur lui.

Hanji avait rejoint Livaï au pas de courses, j’en profitais pour m’éclipser sans un bruit.

J’avais remarqué que lorsqu’ils étaient revenus de l’expédition à la capitale, en comparaison à l’aller, ils étaient revenus avec un chariot en plus. Cet Eren ne pouvait pas être loin.

En longeant les murs du manoir, j’ai fini par remarquer le chariot en question. Celui-ci était positionné près d’une dépendance un peu plus loin.

Deux gardes étaient postés à l’avant et à l’arrière, tous armés de fusil. Pas de doute, il était ici.

Je ne perdis pas de temps. J’assommai les deux gardes poster à l’avant et rentra dans la dépendance. Quelle erreur de ne poster personne à l’intérieure.

La bâtisse était composée de trois pièces, un salon, une cuisine et un sous-sol.

Retourner dans un endroit aussi clos me donna des frissons. Tout mon être m’employait de partir d’ici.

Toutefois, lorsque je vis ce jeune homme enfermer et attacher derrière une grille mon sang ne fit qu’un tour. Je devais à tout prix le délivrer.

A l’aide d’un chalumeau je brisais le cadenas de la prison. En rentrant à l’intérieur, le jeune homme ne bougeait pas, il était comme endormis.

Je ne pouvais pas croire que c’était Livaï et ses coéquipiers qui avaient fait cela. En posant ma main sur les chaînes j’ordonnai qu’elles fondent sous ma main.

Tous ses pouvoirs étaient nouveaux pour moi. Depuis que je les avais utilisés la première fois, leur utilisation m’était devenue, instinctif, comme s’ils avaient toujours été là.  

Alors que la deuxième chaîne tomba à terre, un mouvement se fit sentir de la part d’Eren.

-Qui es-tu ?, chuchota-t-il.

Ma capuche bien réajustais, je ne répondis pas me contentant de soulever sa tête pour analyser son visage. Ses yeux vert perçant aurait pût me faire penser à quelqu’un mais il ne me disait rien. Ses traits du visage étaient tirés et d’énorme cernes pesait sous ses yeux, signe de fatigue.

-Qui es-tu ?, répétais-je.

-Hey ! C’est moi qui pose les questions.

Ce petit avait du cran mais c’était moi qui avais les commandes ici, pas lui.

Je lui fis comprendre en agrippant son poignet et en le serrant fort. Il détourna les yeux devant mon air interloqué, il se radoucit en s’asseyant en tailleur au fond de cellule.

-Désolé, je suis un peu à cran en ce moment. Je me nomme Eren Jager. 

-Pourquoi es-tu ici ?, demandais-je.

J’étais curieuse de savoir pourquoi il était enfermé ici. Pourquoi des humains enfermer d’autres humain. Cela me permettrait-il d’arriver à mieux comprendre cette mentalité ? Et surtout avait-il un quelconque lien avec moi ?

Mais apparemment ma question a eu le don de le faire rire puisqu’il se mit à ricaner au fond de sa cellule. 

-Je me demande bien qui t’a autorisé à venir ici, souffla-t-il. Si on m’a enfermé ici, c’est pour ma sécurité et la leur, dit-il en pointant son doigt vers le haut. Sans le Caporal Livaï je serais mort à l’heure qu’il est.

Je refusais de croire qu’il soit tellement dangereux pour être enfermé. C’était totalement le type d’excuse qu’on m’avait servis en bas. Seulement c’était eux qui m’avaient rendu comme cela.

-Viens avec moi.

Livai X Reader (L'ange) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant