CHAPITRE 7

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Alice

Il fallait que je prenne l’air, l’air de dehors me faisait du bien. Il fallait que quelque chose me calme, rien de tel que le paysage de l’extérieur. Le bruit de la nature, jamais encore je n’avais vue de paysage de nuit. Rien que d’y penser, cela me détendit.

Le major Erwin, déboula dans mon champ de vision alors que je me dirigeais vers la sortie.

-Alice, tu ne peux pas partir maintenant. Le ministre de l’armée souhaite te voir.

-Je n’en ai pas envie, déclarais-je en continuant mon chemin.

-C’est un ordre Alice, nous n’avons pas le choix. Je serais avec toi.

Tiens, tiens, j’avais déjà entendu ce discours quelque part. Le ton autoritaire qu’il prenait avec moi, ne me plaisait pas du tout. Je n’étais sortie de mon ancien cachot pour me retrouver dans les mailles de filet d’un général.

Je toiser Erwin du regard, j’en avais que faire de leur hiérarchie. C’était peut-être la même qui m’avait enfermé depuis ma naissance.

Seulement, j’étais reconnaissante. Il m’avait offert un toit depuis que j’étais monté à la surface. Je ne pouvais pas m’en aller comme ça. En tout cas, une chose était sûre, je devais m’en aller. S’attacher à des personnes semblait faire encore plus de mal que la torture que j’avais subit jusque-là. A contrario, ce n’était pas le genre de blessure physique qui pouvait se soigner. Le sentiment que je venais de subir, resterais à jamais graver dans ma mémoire.

-Je vous suis mais sachez que c’est la dernière fois que je vous obéi.

Il hocha la tête sans dire un mot et s’avança vers une table un peu reculer. Cette table était beaucoup plus somptueuse que tous les autres. L’homme qui avait pris la parole il y a peu, détenait la place du milieu, lui permettant de voir chacun de ses sujets, je le devinais comme ministre des armées.

A notre arrivée il stoppa toute conversation. Il se leva sans pour autant nous rejoindre. Toute l’attention de ses sujets était maintenant sur nous.

-A la voilà ! Notre petit ange, espoir de l’humanité. Erwin, je suis heureux que vous ayez trouvé ce magnifique bijou.

-Ne vous fiez pas à sa beauté, dit-il en rigolant. Sa force est tel qu’elle pourrait battre le meilleur de nos combattants en moins de quelque minute.

C’est moi où Erwin se forcer à rire ?

-Seriez-vous en train de me dire qu’elle pourrait surpasser le grand Livaï Ackerman ?

Prononcer son nom, me fit tiquer.

-Sûrement, nous n’avons encore jamais pu tester, confia Erwin. Voilà à peine un jour qu’elle a rejoint nos rangs.

-J’espère de tout cœur recevoir une lettre confirmant vos propos dans les prochains jours. Mais dit moi ma belle, dit-il en apportant son attention sur moi. D’où venais-vous ? J’ai eu vent que vous aviez était séquestrer. Vous n’avez donc aucun souvenir de vos origines ?

Encore une personne qui voulait parlez de ça. A quoi bon cela allait leur servir ? Déjà que je n’aimais pas parler de cela, je voulais encore moins le faire devant de parfaits inconnus. Je regardais Erwin lui suppliant de répondre à ma place mais son regard m’incita leur contraire.

-Au plus loin où me porte mes souvenirs, j’ai toujours vécu là-bas, soufflais-je. Je n’aime pas parler de cela.

Le ministre contourna alors sa table pour venir au plus près de nous. Je voyais bien dans son regard qu’il voulait toucher mes ailes. Je jure que s’il vient à ne serait-ce poser un doigt dessus, il subirait le même sort que les autres.

-Monsieur le premier ministre, je ne ferais pas cela si j’étais vous, dit Erwin en s’avançant devant moi.

Je remerciai Erwin du regard. Lui aussi avait remarqué les gestes du ministre.

-Et pourquoi cela ? Ne fait-elle pas partie de notre armée ? Je suis son supérieur tout de même.

-Pas totalement, elle est seulement là de son plein grès mais je sais que quand elle voudra partir rien ne pourra l’empêcher, pas même sa majesté.

Voilà une chose qu’Erwin avait compris dès mon arriver, son intelligence et son impartialité était quelque chose que j’appréciais particulièrement chez lui.

Le ministre toisa Erwin du regard sans pour autant baisser sa main.

-Je me fiche de son avis. Si je veux la toucher, je la toucherai. Voyez-vous j’ai une dizaine de sniper aux quatre coins de la salle qui tienne en joue vous tiennent vous et vos amis en joue depuis votre arrivée. Un seul faux pas et comment dire… quick.

Je regardais immédiatement en l’air, ce type avait raison. Je jurai intérieurement. Qu’est-ce qu’il m’avait pris de suivre Erwin ? D’ailleurs était-il au courant.

En le regardant, je comprenais pourquoi il était si tendu depuis notre arrivée et pourquoi il tenait tant à ce que je vienne. Il savait mais il n’avait rien dit pour nous protéger, se contentant que tout se passe bien pour qu’il n’y ait pas de dégât.  

Le ministre me regarda avec un sourire tellement mauvais qu’il me dégoutait. Qu’est-ce qu’il m’avait aussi pris de m’attacher à eux ? Ils étaient trop loin pour que je puisse tous les protéger.

-Je te vois réfléchir à comment te sortir en vie toi et tes amis de là, dit-il en tournant autour de moi. C’est marrant on dirait un petit oiseau pris au piège, sous cet angle, vous ne trouvez pas ?, demanda-t-il à ses sujets.

-Même s’il était vrai que tu es tué un titan à mains nue, je sais que sous ses courbes se cache une vraie fille bonne à se faire soumettre. Je voudrais tellement pouvoir te dresser, chuchota-t-il en me frôlant dans le dos.

Seulement, il y avait une chose que personne ici ne savait. Mon affinité avec les éléments. Je les sentais bouillonner dans mes mains, prêt à exploser. A l’instant même où il avait mentionné sa petite brigade de sniper, j’avais dressé un fil d’électricité près à abattre chacun d’entre eux.

C’est alors qu’il franchit la limite à ne pas franchir, il déposa un de ses doigts salit par la nourriture sur mon aile droite.

-Vous n’auriez pas dû faire cela, dis-je en me retournant vers lui.

C’était plus fort que moi, je ne pouvais rester un instant de plus au même endroit que ce pervers. Mon pied partit tout seul dans ses parties intimes tandis que j’ordonnais au fil électrique d’abattre ses petits sbires tous en même temps, ce qui provoqua une coupure d’électricité dans toute la salle. Le ministre vola à travers la pièce jusqu’à retomber sur l’estrade.

Nombreux sont les personnes qui sont partie en courant hors de la salle en criant par la suite. Immédiatement Erwin se mit dos à moi, prêt à attaquer, et sortie un petit pistolet de poing qu’il avait caché dans sa poche.

-Erwin, je ne pouvais plus le supportais.

-N’ait crainte, tout le monde ici est témoin de son comportement, moi le premier. Maintenant il faut que nous arrivions à sortir d’ici vivant le temps que tout se calme.

-Où se trouvent les autres ?, demandais-je.

-Au dernière nouvelles Hanji était partie rejoindre Livaï dehors avec Eren. A l’intérieur il ne devrait rester que la brigade de Livaï.

Mon cerveau c’était mis en surchauffe à la recherche du meilleur plan possible.

-Et pourtant le ministre à bien insister sur le fait qu’il tenait chacun d’eux en joue. Il n’aurait pas pris le risque s’il n’en était pas sûr.

-Tu as raison, il faut retrouver les autres. Monte sur mon dos, ordonnais-je à Erwin.

-Tu es sûr de pouvoir me porter.

Je ne lui répondis pas et attrapa son bras pour le soulever en l’accrochant sur mon dos.

-Accroche toi, je ne te le dirais pas deux fois, dis-je avant de m’envoler. Écoute-moi, j’ai un plan. J’ai réussi à éliminer chacun des sbires du ministre qui se trouvait dans la salle de bal. Lorsque tu auras retrouvé l’équipe de Livaï, vous aiderez le reste des personnes présentes ici à sortir et à s’en aller sans problème.

-Tu as raison, il ne vaut mieux pas se défiler surtout maintenant.

-Bien, une fois que je t’aurais déposé je me charge des autres. Une fois dehors, je pourrais mieux me défendre en cas de riposte. On vous rejoindra tout de suite.

A la table qui nous avait été dédié nous avons trouvé chacun des membres de l’équipe de Livaï vivant. Aucun d’eux n’avait bougé, attendant les ordres.

-Comment as-tu éliminé les soldats ?, me demanda Erwin tandis que je le déposer à terre.

-Je t’expliquerai plus tard, dis-je en lui faisant un clin d’œil avant de m’envoler vers la destination de Livaï.

L’odeur âcre du sang parvenus jusqu’à mes narines, où était-il donc ? Mon cœur ne fit qu’un tour lorsque je m’imaginais, Livaï, Hanji ou Eren mort. Je ne sais pas si je pourrais le supporter.

Dans un immense coup d’aile, je fonçai droit sur une serre, l’odeur provenait de là. Décidément ici il aimait beaucoup les fleurs. Le nombre de plantes présente ici fit vibrer tout mon être chacun d’elle semblait presque se présenter à moi à chaque pas que je faisais.

Au plus j’avançais sans un bruit, au plus je commençais à distinguer des voix.

-Sous l’ordre du ministre, vous êtes dans l’obligation de nous suivre.

-Oï ! Qu’est-ce qu’ils vous arrivent ? On vous a trop tapé sur la tête ou quoi ?

-Ackerman, vous n’êtes pas en état pour négocier, dit un des hommes.

Ce même homme avait le pied sur quelque chose ou je dirais plutôt quelqu’un. Je discernais la majestueuse robe bleu clair de Hanji étalé sur le sol. Il donna un énorme coup de pied dans les côtes d’Hanji. Une dizaine d’homme tenait en joue, Livaï et Eren. Ils étaient pris au piège.

-Hey ! Vous !, criais-je en sortant de ma cachette.

L’homme qui tenait Hanji sous son pied, se tourna vers moi avec une lueur de défis dans le regard.

-Mais qui voilà, notre petit ange chéri. Alice je ne sais quoi, vous êtes-vous aussi en état d’arrestation.

-Laisser moi rire une seconde, répliquais-je. Voilà un moment que je n’ai pu battre de l’humain, me ferais-tu cet honneur ?

D’un seul coup il sortit un pistolet de poing pour viser la tête d’Hanji.

-Fais un seul pas et je la descends, me menaça-t-il.

-Fais un seul pas et je la descends, répétais-je en rigolant. Vous les humains vous êtes vraiment idiot, dis-je en fonçant droit sur lui.

Je me propulsai sur le soldat qui tenait Hanji en joue à l’aide de mes ailes tandis que j’ordonnais aux plantes qui avait commencé à s’enrouler autour des pieds des soldats de les faire tomber pour pouvoir mieux les étouffer, enfin juste assez pour qu’ils soient inconscient.

En arrivant sur ce soldat, je le désarmai en premier lieux tout en l’éjectant de Hanji. En deux coups de poing je l’envoyai au tapis. Quel faible…

Immédiatement je vins au chevet de Hanji. Heureusement son état était stable, elle devait avoir surement une côte casser et le nez peter puisqu’elle saigner du nez. Eren me rejoignit immédiatement, il fit alors quelque chose dont j’étais pas du tout prête, il me prit dans ses bras.

-Tu vas bien ? J’ai eu la peur de ma vie, chuchota-t-il.

-Oui je vais bien, il faut ramener Hanji au plus vite pour la soigner.

-Je m’en charge !, dis Eren en portant le corps inconscient de Hanji sur son dos.

-Il faut rejoindre Erwin, il nous attend devant la carriole, tranchais-je.

-Oï la gamine ! Tu m’expliques ce qu’il vient de se passer.

Ce n’est pas le bon moment pour m’énerver Livaï ! Tu en as assez fait comme cela. Eren me regarda comme pour me dire que ce n’était pas le moment pour régler les comptes.

-Oï je te parle !

-Très bien ! Qu’est-ce que tu veux savoir ?, dis-je en me tournant vers Livaï. Eren Vas-y ! On vous rejoindra. Dit à Erwin, de prendre soin de Hanji.

Il me regarda un moment avant de hocher la tête et de partir en courant avec Hanji sur le dos. En face de moi, se tenait un Livaï pas très maître de lui-même. Il était en colère et sur le point d’exploser.

Livaï me fonça dessus ses mains sur mes épaules, me propulsant plus loin dans la serre.

-Dis-moi ce que tu m’as fait, dit-il en me piégeant entre lui et un arbre.

-Je ne t’ai rien fait Livaï.

-Alors, c’est toi qui as fait cela aux soldats ?

Je hochai affirmativement la tête. Toute l’adrénaline retomba d’un seul coup, laissant la douleur des évènements de tout à l’heure remonter à la surface. Mes jambes s’écroulaient sous mon poids, entrainant Livaï dans ma chute.

Encore une fois nos visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Il leva une de ses mains pour caresser le coin de mon visage.

-Regarde ce que tu me fais faire, chuchotât-il, ne me dit pas que tu ne m’as rien fait.

Je ne comprenais un traître mot de ce qu’il me disait.

-Livaï, je te le jure je n’ai rien fait.

-Mon dieu, j’ai tellement envie de t’embrasser. Depuis la première fois que je t’ai vue, tes lèvres sont un appel à la tentation dont je commence sérieusement à avoir du mal à résister.

Mon cœur fit littéralement un looping. A cause de sa déclaration, je rebasculai dans le même schéma que tout à l’heure. J’étais prise au piège à cause de lui et j’adorais cela.

A l’intérieure de ses yeux brillants, je voyais bien que Livaï n’étais pas lui-même, il n’avait pas ses yeux perçant de d’habitude. Sûrement avait-il bu trop de ce liquide. Je ne devais pas le laisser m’approcher encore comme tout à l’heure. Je me l’étais promis.

Sur un coup tête alors qu’il rapprocher sa tête de la mienne, je lui assénai un coup pour l’assommer. Il s’écroula littéralement sur moi.

Livai X Reader (L'ange) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant