Jour 2 : La fourmi

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Aujourd'hui, je suis sortie. Oui, j'ai trouvé cela pénible.

La brume légère caressait mes paupières. Le ciel était découvert, d'un bleu sans un nuage à l'horizon. Le bruit du vent dans les branches des arbres sonnait au loin, et tout était inlassablement paisible.

Je me suis assise dans un petit parc non-loin de ma maison. L'herbe tendre sillonnait le sol, et je pouvais apercevoir les fourmis faisant leur chemin quotidien. La nature était calme. Aucune nuisance ne venait troubler le léger bourdonnement des abeilles et le chant des oiseaux.

Une symphonie méritant tous les applaudissements.

J'aimais chanter et écrire aux sons naturels. Quelques lignes sans autres directions qu'une musique infinie mêlée aux quelques pensées d'une jeune fille. Comme le long soupire d'une simple après-midi d'été.

Je fus tentée d'écrire ce que je voyais dans ce parc. Mais les mots ne résonnaient pas dans mon esprit. Alors j'ai peins.

Du zénith au crépuscule je suis restée assise sur l'herbe, mon pinceau à la main. Je pensais représenter mon instant, mais un visage est apparu tout doucement dans le bleu du ciel. Celui de l'inconnu qui ne l'était pas resté.

Je représentais ce que mon esprit aurait voulu voir.

Et je ne peux le laisser intact.

Mais n'ayez crainte, je ne ferai pas le moindre bruit, ainsi, je ne vous dérangerai pas.

Les Voix du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant