Vengeance d'une amoureuse ≈Terminée ≈

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Quelques minutes plus tard, lorsque Anna descendit au salon, elle s'étonna de l'absence de Drike.

— June aurait dû être là pour te voir, dit Charlie en se levant.

Anna sourit et cala une mèche de cheveux derrière son oreille.

— Merci. Et Drike ? demanda-t-elle en s'efforçant d'avoir un air dégager.

— C'est moi, ou il n'avait pas l'air content de me voir ? A un moment j'ai même cru qu'il allait sortir une arme et me flanqué une balle. J'étais presque sur le point de prendre congé quand il a demandé à partir.

— N'importe quoi, rit Anna.

— Je suis sérieux. Je crois qu'il pense qu'on est ensemble.

— Pourquoi croirait-il ça ? s'étonna-t-elle en fronçant les sourcils.

— On est presque tout le temps ensemble à la pause, il a peut-être fait des conclusions trop actives ?

— Bon Dieu, je n'ose pas m'imaginer avec toi, se moqua Anna.

Charlie rit et lui tint la porte ouverte.

— N'essaie pas de changer de sujet. Il y a un truc entre vous deux ?

— Oui, répondit Anna sans hésité. C'est mon patron et on travaille ensemble. Tu oublies qu'il est là pour redresser l'entreprise.

— Je n'ai pas oublié, mais je pense surtout que la survie de l'entreprise n'est plus sa seule préoccupation.

— Qu'est-ce que tu insinues ?

— Qu'il en pince pour toi ? Que tu lui plais ? Qu'il a le béguin pour toi ?

— Tu dis ça parce qu'il est russe et qu'il t'a flanqué une trouille avec ses yeux sombres ? se moqua Anna en entrant dans la voiture.

— Je sais ce que j'ai vue dans son regard, répliqua Charlie. Si j'ai raison, tu devrais peut-être songer à une relation ? Il est beau garçon non ? June le trouve craquant alors je suppose que toi aussi.

— Pas du tout.

Charlie haussa un sourcil moqueur avant de démarrer.

— Je te donne ma bénédiction pour sortir avec lui, dit-il. Ce serait cool de l'avoir dans mon camp.

Anna rit pour toute réponse, en ignorant les battements de son cœur. Si Charlie disait vrai, cela voudrait dire qu'elle s'approchait à grand pas de son objectif. Cette constatation lui plus énormément, mais la laissait perplexe. Imaginer Drike amoureux d'elle était si étrange.

    *

En se réveillant ce matin, Anna s'était sentit merveilleusement bien, avant que la discussion qu'elle avait eue avec Charlie lui revienne. Se pourrait-il qu'il ait raison ? Jamais elle n'avait vue Drike perdre pied en la voyant ni bégayer devant elle. Enfin, n'était-ce pas les signes qu'il devait montrer lorsqu'elle se présentait devant lui dans ses robes un peu trop près du corps ? Au lieu de quoi il la regardait froidement, lui donnait des ordres à n'en point finir. Au souvenir de ce qu'elle avait fait dans la kitchenette, Anna frissonna de dégoût et se promis de ne jamais réitéré l'expérience.

Elle sorti finalement du lit et alla prendre sa douche. Fatiguée de faire des efforts vestimentaires rien que pour plaire à Drike, Anna attrapa ses cheveux en un chignon lâché, et ne prêta pas attention aux mèches folles qui s'en échappaient. Elle choisit ensuite un pantalon de flanelle qui la moulait peu, et un chemisier turquoise. Avec un soupire d'aise, elle sorti et tomba sur John qui s'apprêtait à sonner.