Les Sœurs Romanoff

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La semaine qui suivit fut longue et en même temps si courte. Lizzie, Sam et Peter étaient rentré à New York, laissant les Barton à leurs retrouvailles. Ils avaient ensuite retrouvé la tante du gamin. Celle-ci avait été éclipsée et avait fondu en larme en retrouvant son neveu. Ces retrouvailles émouvantes avaient laissées un goût amère à la jeune femme. Néanmoins, May les avait invités à diner pour les remercier et pour en savoir plus sur tout ce qui s'était passé mais aussi parce que Peter avait du mal à quitter la rouquine. Ce qu'ils avaient traversés les avaient rapprochés d'une façon tellement étonnante que personne ne pourrait jamais comprendre le lien qui les unissait. Plus qu'une meilleure amie, Lizzie étaient devenue une sorte de grande sœur pour l'adolescent. En réalité, lui-même n'avait pas vraiment les mots pour désigner leur relation.

Si May avait été surprise de découvrir que l'assistante de Tony Stark était en réalité une Avengers, elle n'en laissa rien paraître. Au contraire, elle se montra intéressée et curieuse d'en apprendre plus sur la jeune femme qui avait conquis le cœur de son neveu. Elle avait cru, un instant que le jeune garçon entretenait des sentiments pour la rouquine mais elle s'était vite aperçue que seul un attachement profond, sincère et platonique ne les liait.

Lizzie et Sam avait ensuite prit congés et était rentré à l'hôtel qu'ils avaient loués le temps de trouver quelque chose. Après tout, ils se retrouvaient à la rue. Sam avait bien sa sœur en Louisiane chez qui il pouvait loger en attendant. Mais les funérailles auraient lieux prochainement et il ne voulait pas laisser sa rouquine seule face à tout ça.

La jeune femme s'éveilla à cause de la luminosité ambiante. Elle avait encore dû oublier de fermer ses volets. Cela lui arrivait tout le temps. Elle soupira mais ne put se résigner à ouvrir les yeux. Elle était bien, au chaud, sous sa couette. Ce fut l'absence de bruit qui la tira complètement du sommeil. Pourquoi n'y avait-il aucun bruit ? A cette heure-là, Steve était déjà levé et s'entrainait dans le gymnase, Tony prenait son café et se maudissait d'avoir passé la nuit à travailler ses nouvelles inventions et Nat revenait de son jogging autour du Complexe. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit qu'elle n'était pas dans sa douillette chambre au Complexe, ni dans une planque qu'ils avaient l'habitude de prendre pendant leur cavale mais dans une chambre d'hôtel un peu miteuse. Le retour à la réalité lui parut bien douloureux. Comment avait-elle pu oublier ?

Une boule se forma dans sa gorge l'empêchant presque de respirer. Ils étaient morts. Le Complexe n'existait plus.

Elle roula sur le côté et serra fort la couette entre ses bras. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle n'avait pas envie de rester prostré dans sa tristesse mais c'était tellement douloureux ! Comment pourrait-elle vivre dans un monde sans sa sœur ? Après tout ce qu'elles avaient vécues, c'était si cruel !

Un sanglot passa de la barrière de ses lèvres. Soudain, un bras musclé s'enroula autour de sa taille. Lizzie sursauta légèrement. Elle avait oublié qu'elle n'était pas seule. Elle se retourna doucement et fit face à Sam qui ouvrait difficilement les yeux.

- Je ne voulais pas te réveiller. Murmura-t-elle, penaude.

- Ce n'est rien. Souffla-t-il en resserrant son étreinte.

La rouquine posa sa tête sur son épaule et soupira. Sam lui caressa les cheveux dans un geste répétitif et apaisant.

- Tu veux en parler ? Demanda-t-il gentiment.

Elle réfléchit quelques instants en dessinant des formes abstraites sur son torse.

- Je ne saurais pas quoi dire de plus. Je n'arrive pas vraiment à réaliser. J'ai toujours l'impression que je vais les croiser dans la salle commune ou au détour d'un couloir. Tony ferait une blague nulle ou un commentaire sarcastique et Nat ferait son petit sourire en coin, celui qu'elle fait quand elle sait quelque chose que le commun des mortels ignore. C'est juste... injuste. Le pire c'est quand je pense à Morgan. Elle va grandir sans père, tout en sachant que c'était le plus grand héros que la Terre n'ait jamais porté. Elle n'a que quatre ans.