Chapitre 14

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CHAPITRE 14 :


« -Ouvres-moi, Andy... »

Pas la peine de regarder à travers le petit trou, j'ai reconnu sa voix, comme j'aurais pu la reconnaître entre mille.

« -Pars Calum. »

Dire ces mots me donnait l'effet de recevoir un coup de poing dans le ventre, puisque je pensais juste tout l'inverse.

Combien de fois j'ai pensé à lui ces derniers jours, à son visage, à sa voix, à la manière dont il me touchait... puis quand il m'avait ignoré.


Claque.


« -ANDY !

-Ça changera quoi que tu cries ?

-Je veux juste te parler.

-Eh bien pas moi... pars. » murmurais-je.


Claque.


« -Alors je parlerais ici, annonça-t-il.

-C'est pas la peine, rentres chez toi, je ne t'écouterai pas.

-Je ne te forcerai pas. Si tu veux savoir ce que j'ai à te dire, rejoins-moi sur le stade derrière chez toi dans un quart d'heure. Si tu ne viens pas, je ne t'embêterai plus jamais, je te le promets. »


J'entendis le bruit de ses pas disparaître et mes émotions prirent le dessus quand il fut réellement parti. Je me laissai descendre le long de la porte en bois et pris ma tête entre mes mains.

Fallait-il que j'aille à son rendez-vous ?


Non, je vais encore tomber dans son jeu, il va m'embobiner. Et recommencer encore et encore. Je n'ai pas besoin de lui dans ma vie. Je ne peux pas me permettre une telle faiblesse. J'avais un but avant de venir ici, et j'y parviendrais. Je n'ai besoin de personne pour me mettre en miette. Je pensais être solide, mais j'ai découvert qu'il avait fait fondre ce cœur de pierre que je m'étais taillé.

Peut-être que si, je devrais y aller finalement, juste pour entendre ce qu'il a me dire... et pour le voir. Je dois me faire à l'idée qu'il est pas pour moi, probablement que c'est ce qu'il me dira.

J'irai le rejoindre.


Merde, plus que deux minutes.

Je saisi mon téléphone et mes clefs avant de le rejoindre. Je ne m'étais même pas préparée. Je portais seulement un short et un tee-shirt, sans maquillage ni coiffure.


Nature baby.


Le stade était là, juste en face de moi. La plupart du temps, il est plein de jeunes qui jouent au foot. Mais je ne sais par quel hasard, aujourd'hui il était désert. Je distinguai seulement une silhouette allongée dans l'herbe synthétique. C'est lui, sans aucun doute.

Tiens, mon cœur s'emballe. Normal, j'ai envie de dire.

Il ne me voyait pas arriver, trop concentré dans la musique de ses écouteurs. En me rapprochant, je remarquais que ses yeux étaient clos et qu'il bougeait la tête au rythme d'une musique. Puis, je m'assis en face de lui.

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