Chapitre 18

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CHAPITRE 18 :


« -Je te jure, elle est vraimentdans un mauvais état...Mais oui, je sais....Mais oui !... Net'y mets pas toi aussi sérieux... Oui je sais...Il devraits'excuser...C'est ça.... Au revoir... Moi aussi. »


La porte entrouverte me permettait dela voir ranger son téléphone dans sa poche et de prendre son sac.Je me postai juste devant la porte, et essayai de faire comme si jen'avais rien entendu de cette conversation. Était-ce de moi quelleparlait à l'instant ? Et à qui ?

Je m'assis tranquillement sur lecanapé, en attendant qu'elle sorte de sa chambre.

Elle pianotais sur ton téléphone etne m'avait pas vue en dehors de ma chambre. Je raclai ma gorge pourlui signaler ma présence et elle sursauta.


« -Putain Andy, tu... Ouah !Tu es sortie ? »


Elle paraissait étonnée de me voirici, en dehors de mon lit. C'est normal, je suis restée renferméesur moi-même pendant une semaine, à ne plus vouloir rien savoir dumonde extérieur. Je me suis coupé de tout, même de Dana. Enréalité j'ai voulu me séparer de tout ce qui a pu me rappelercette histoire. Et je regrette tellement. J'ai joué avec le feu etje me suis brûlé les ailes. Après de longues réflexions, j'auraisdu écouter Ashton même si je lui en veut toujours énormément pources paroles blessantes au plus haut point.


« -Tu viens faire les coursesavec moi alors ?

-Je te suis. »


Dana souri légèrement et nousquittons l'appartement. J'avais encore du mal à parler, à lui direce que je pensais réellement. Elle n'est au courant de rien, enfinnormalement. J'aurais voulu tout lui raconter, mais je n'en étaispas capable pour l'instant. Elle le comprenais, j'en suis sure.


Au rayon des produits ménagers, Danacherchait je ne sais plus quoi, du liquide vaisselle il me semble. Iln'y avait personne aujourd'hui. Vous n'imaginez même pas à quelpoint c'est bizarre un super-marché vide, ça en devient limiteflippant.


« -Ça y est, je crois qu'on atout. On rentre maintenant! » s'écria Dana, notre chariotentre les mains.


Nous chargeons nos sac à dos etrentrons tranquillement sous le ciel nuageux. Sydney est désertaujourd'hui. Les gens ne débattent pas des matchs de rugby. Lesenfants ne se battent pas pour la même balançoire. Les hommesd'affaires pressés ne conduisent pas comme des abrutis. Lescommerçants s'ennuient dans leur arrières-boutiques. Il n'y apersonne.

Le sac à dos bien rempli commençait àpeser, et je souhaitais juste ne pas rentrer à la maison. Je doisbouger d'ici. Je suis restée trop longtemps enfermée, cloîtréedans ma chambre à broyer du noir.

Je remarquai un bar où nous pourrionsnous arrêter un instant avec Dana. Je lui fis signe en tendant monbras vers la droite.


« -Un cappuccino vanille s'ilvous plait. » Dis-je en m'adressant une petite serveuseblonde.


Dana se tenait assise en face de moi,un faux sourire collé sur les lèvres. Pourquoi en usait-elle avecmoi ?


AmnesiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant