Chapitre 15

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« -Bah Andy, qu'est ce qu'il t'arrive ? »


Une personne était arrivée derrière moi. Je n'étais même pas surprise, je cherchais juste à essuyé mes joues mouillées.

Michael.


« -Oh Michael... »


Il vint s'asseoir près de moi et me prit dans ses bras. Quoi de pire quand tu ne veux plus pleurer que quelqu'un qui te prend dans ses bras.


« -Qu'est ce que tu as Andy ?

-Rien de grave, je suis seulement à bout de nerf, répondis-je en me redressant.

-Ça a un rapport avec Calum que je viens de croiser dans le même état que toi ?

-OU ?? IL EST OU ??

-Donc ça a un rapport.

-Dis-moi où il est s'il te plaît, Michael.

-Je sais pas où il est, il n'a pas voulu me répondre.

-Il faut que je le vois.

-Tu veux pas me dire pourquoi ?

-Je... non. En fait, je ne sais pas moi-même.

-Vous êtes cramés.»


Nouvelle crise de larmes, qui visiblement perturbaient Michael.


« -Mais pourquoi tu pleures là ?

-Pour rien, ça va aller. Je dois... je dois y aller, enfin je crois... A plus Michael. »


Dés que je descendis des gradins, Michael commença à pianoter sur son téléphone. Mais au point où j'en étais, plus rien n'était important.

Je n'avais rien à faire à part errer dans les rues, tel un zombie. J'étais morte à l'intérieur.


Au bout d'un certain temps, je rentrais à la maison défaite, vidée. Machinalement, j'appuyais comme tout les jours sur la touche répondeur du téléphone, en m'attendant à la même : ''Vous n'avez. Aucun nouveaux messages, vous avez raté votre vie et votre histoire d'amour fœtus, vous êtes une merde.''


Mais non.

Comme quoi, ma journée m'offre un côté positif.


''Un nouveau message aujourd'hui à quinze heures cinquante quatre : Bonjour, vous m'avez appelée il y a quelques semaines pour avoir des renseignements sur un certain Paul Grammer.

Nous avons enfin reçu les résultats, vous pouvez nous retrouver à la bibliothèque municipale pour avoir les documents papiers.

Au revoir.''


Enfin. Je n'y croyais plus. Mon cœur se remit à battre furieusement.

Sans réfléchir plus longtemps, je quittai immédiatement l'appartement, descendis en vitesse les quatre étages et enfourchai mon scooter.

Je dépassai fortement la vitesse autorisée en ville, mais peu importe. J'allais atteindre mon but. En cinq minutes au lieu de dix, j'avais atteint ma destination.

AmnesiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant