Chapitre 4

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« -Bah oui ! Évidemment ! Ne me dis pas que tu ne connais pas le groupe 5 seconds of summer ? »

Rien qu'à la prononciation du nom de ce groupe, la moitié des personnes présentes au restaurant se sont retournées. En fait, je ne sais pas si ils ne se sont pas plutôt retournés sur nous car elle a failli me cracher le café sur le visage. Ils sont fous les gens ici.

« -Euh, non je ne connais pas ce groupe et je crois que je vais y aller, dis-je lentement. »

Savez-vous l'impression que ça fait d'être observée par une vingtaine de personne qui ne détourne pas le regard ? Non ? Eh bien c'est tellement stressant que c'est la raison pour laquelle je vais rentrer chez moi maintenant.

Je fis un petit signe de la main à Dana et rentrai vite chez moi.

Arrivée devant le hall, impossible de retrouver mes clefs. Je les avais pourtant mises dans la poche de ma veste. Ah mais oui, j'ai été tellement secoué par cet abruti de mec que j'ai dû les perdre dans la ruelle...

Problème : j'ai envie de tout sauf d'y retourner.

Dana finis son service dans une heure, je vais me caler dans le parc en face du Starbucks et je vais l'attendre.

Depuis que je suis arrivée à Sydney, c'est à dire, peu de temps, c'est dans ce parc que je me sens le plus chez moi. Ça peut paraître idiot, mais il me rappelle tellement celui qui était près de ma maison. Celui dans lequel nous jouions avec ma sœur, sur les balançoires et les toboggans. Où nous courions sur l'herbe fraîchement coupée et où nous faisions des roues et des galipettes.

Quand ma mère nous regardait en souriant et en riant avec nous, sans vouloir couper ce moment que nous partagions toutes les deux...

Soudain je sentis une main sur ma joue, je me relevai brutalement et tombai à la renverse. Un garçon un peu plus âgé que moi était assis sur le banc sur lequel j'étais assise. Quelques mèches de ces cheveux bouclés lui tombaient sur le front et étaient maladroitement retenues par un bandana.

Il se leva et m'aida à me relever en me tendant la main.

« -Je suis désolé, je ne voulais pas t'effrayer mais j'ai vu que tu pleurais alors...

-Je pleurais ?

-Euh ouais.

-Je ne m'en suis pas rendue compte désolée... »

Il rit. Il rit mais pas un rire d'homme viril. Un tout petit rire aiguë. Très contagieux.

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