XXVI.

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Ashton.



Dans le courant de la matinée, le père de Louna m'avait appelé, me disant que Louna n'était plus chez elle et qu'elle n'avait prévenu personne. J'avais rapidement pris ma voiture et l'avais rejoins - à contre cœur. Son père me semblait réellement inquiet pour elle, ce qui me paraissait encore plus inquiétant. Je me demandais ce qu'elle faisait, où elle était, avec qui... Et cela me rendait incroyablement nerveux. J'avais peur qu'il lui soit arrivé quelque chose - avec Louna on ne sait jamais... J'étais resté longtemps chez eux, le père de Louna ne faisait que passer des coups de fils aux différentes meutes pour savoir s'ils ne l'avaient pas vu, et il avait même fini par appeler la police, ce qui m'avait paru plutôt étrange, mais après tout, s'ils l'avaient vu, ils nous l'auraient dit, c'était une bonne idée même si elle était étrange.

En tout début d'après midi, la porte de leur maison claqua et William et moi avions tourné la tête d'un même mouvement. Louna était entré comme si c'était tout à fait normal. Je fus immédiatement rassuré de voir qu'elle n'avait rien, certes elle m'avait fait peur mais le plus important était qu'elle aille bien. Son père ne partageait pas le même avis que moi, il la toisait d'un regard dur, sévère. Après plusieurs secondes lors desquelles le regard de Louna allait de moi à son père, elle couru vers moi et me sauta pratiquement dessus. Je la pris dans mes bras doucement, elle avait fini par se reculer et voyant on père par-dessus son épaule, je lui avais fait signe de se retourner.

- On ne peut pas te laisser 5 minutes ?! Ou t'étais passé ?! Dit-il durement.

Louna m'avait regardé, ou plutôt, m'avait imploré du regard de dire quelque chose, mais ça ne me regardai pas, et qu'aurais-je pu dire ?

- J'en ai ma claque Louna. Je fais tout ce que je peux pour te protéger et toi voilà comment tu me remercies. En t'enfuyant je ne sais où. Rajouta-t-il.

- Tu veux que je te dise, moi aussi j'en ai ma claque, mais moi je n'ai pas le choix, j'ai jamais eu mon mot à dire.

Je fus plutôt impressionné de la façon dont elle avait répondu à son père, je ne la croyais pas capable de s'opposer à lui d'une telle façon. Seulement, son père s'avança d'une façon mesquine d'elle.

- Ne me répond pas sur ce ton ! Cracha-t-il.

Elle ferma les yeux et tourna légèrement sa tête vers la droite. Elle attendait de recevoir une gifle, ça me paraissait hallucinant qu'il puisse lever la main sur elle, mais vu comment elle avait réagis, ça ne devait pas être la première fois. Mais je ne pouvais pas le laisser passer, pas là, juste devant moi. Il leva sa main et je le repoussai violement, il manqua de tomber au sol, mais se rattrapa de peu, il se transforma presque instantanément et je l'imitai. Il voulait me faire payer de l'avoir empêcher de « faire son devoir de père », je le devinais aisément. Cependant il ne me faisait pas peur, surtout depuis que j'avais compris qu'il avait déjà levé la main sur elle auparavant, il me dégoutait tellement. Après plusieurs minutes lors desquelles nous nous défions du regard, Louna s'était mise entre nous deux - geste que je n'ai toujours pas compris à l'heure qu'il est - pour s'interposée.

- Casse toi Louna.

- Non.

- Je me suis mal exprimé, cassez-vous, tous les deux, et ne revenez pas. Jamais.

Ça ne me dérangeait pas plus que ça personnellement. Il se retransforma et partit, je me transformai à mon tour et me mis en face de Louna. Même si ce qui venait de se passer ne me chagrinais pas le moins du monde j'ajoutai tout de même :

Far away.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant