I.

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Louna.


Après des heures et des heures de routes, nous arrivions enfin dans cette nouvelle ville, moi et mon père, William. Une nouvelle vie s'offrait à nous, une seconde chance à saisir.
Je descendai de la voiture après que mon père l'ais soigneusement garé devant notre nouvelle maison. Je regardai autour de moi, cette petite ville du nom de Dover (dans le Tennessee) était tellement différente de tous ce que nous avions connus auparavant.
J'entrai dans la maison, elle était plutôt ancienne mais très bien décorée. Elle possédait un salon, une salle à manger, une cuisine, deux salles de bains, quatre chambres, un vieux grenier et une cave.
Je fis le tour de la maison et choisis ma chambre, plutôt spacieuse, de couleur violette. Mon père me rejoignit dans cette dernière avec mes valises.
Je m'étais alors mise à déballer mes affaires, lentement, en songeant à la rentrée du lendemain. J'appréhendais. Mon père me tira de mes songes.
- Louna, viens manger s'il te plait, me dit-il.
- J'arrive.
Vous l'aurez compris, je me m'appelle bien Louna.
Je descendis au rez-de-chaussée pour prendre mon repas en compagnie de mon père. Le repas se passa dans le plus grand silence.
J'étais ensuite parti me coucher pour être en forme pour la rentrée.
Le lendemain, mon réveil se mit à sonner, j'émergeai péniblement d'un sommeil sans rêves. Je me levai et me préparai alors pour cette nouvelle rentrée. Dès lors que je m'étais réveillée, une boule s'était formée dans mon estomac, en un mélange de peur, d'angoisse et d'impatience.
Puis, lorsque j'eus finie de me préparer, je sortis rejoindre mon bus. Il arriva quelques 5 minutes plus tard.
En montant à l'intérieur, je découvris de nouvelles têtes, de nouveaux visages. Je m'étais par la suite installer à une place libre, seule.
En arrivant au lycée, j'allai directement vers la salle que la directrice avait indiqué à mon père lors des quelques lettres qu'ils avaient changés sur le sujet de mon inscription dans ce lycée. Mon professeur de mathématiques, Mr Dreg nous y fit entrer. Le reste de la journée se passa rapidement, j'avais fait la connaissance de deux filles, Elodie et Margot, toutes les deux très attachantes, elles ne m'avaient, à aucun moment laissé toute seule. Elles avaient tous fait pour que je me sente à l'aise ici.
Je rentrai donc chez moi, heureuse, et finis la soirée avec mon père avant d'aller me coucher.

Deux semaines s'étaient écoulés depuis la rentrée, une certaine routine s'était désormais installée, je passais mes journées avec Elodie et Margot, qui étaient devenues pour moi, de très bonnes amies.
Malgré sa, je sentais que quelque chose n'était pas normal, surtout avec mon père, lors d'un repas je lui avais demandé ce qui n'allait pas.
- Papa ?
- Oui, me répondit-il.
- Qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
- Tu te rappelles de ce que je t'avais expliqué il y a 5 ans ?
- Plus ou moins...
- Tout ça se passe ce soir, depuis la première fois depuis que l'on a emménagé ici.
- Ah d'accord.
A vrai dire, je ne me rappelai que très peu de ce qu'il m'avait expliqué, le peu dont je me rappelais, c'était qu'a mes seize ans, tout changerai pour moi, que moi je changerais jusqu'à en devenir presque sans gênes si je n'arrivais pas à me contrôler.
Mon père m'avait également confié que la même chose lui était arrivé et qu'il m'aiderait jusqu'à la «grande étape »
J'en avais donc conclu qu'une de ces « grandes étapes » se passerai ce soir.

La nuit suivante, je m'étais réveillée en sursaut, un bruit venu du rez-de-chaussée en était la cause.
Je m'étais alors levée sans bruit pour voir de quoi il s'agissait. Je me rappelle avoir marché à pas de loup sur le plancher craquant à chaque pas sous mes pieds. Mais plus j'avançais et plus la peur s'emparait de moi, les bruits s'intensifiaient, j'arrivais à présent à les distinguer et à les reconnaître, on aurait dit des verres que l'ont brisaient en les jetant par terre.
Cependant en avançant, je me rendis compte qu'il ne s'agissait pas de verres, mais de vieux objets de famille, car une grande partie de ceux-ci se trouvaient par terre, brisés en mille morceaux.
Soudain, je me pris les pieds dans les restes d'un vase de famille, et tombai dans un bruit sourd. Je m'étais relevé lentement et sans bruit, espérant que la personne qui avait causé tous ce bazar n'est rien entendue.
Je continuai d'avancer vers la cuisine, mais malheureusement, le bruit provoqué par ma chute avait fait fuir le ou la personne responsable de tous cde bazar, j'eus juste le temps d'apercevoir une ombre s'enfuir par la fenêtre.
Je regagnai ma chambre, avec d'un coté du soulagement mais de l'autre, de la déception, dû à ma nature curieuse.
Je me recouchai, en repensant à ce qu'il venait de se passer. Il était clair que quelque chose n'était pas normal.
Je me réveillai, me levai et descendis au rez-de-chaussée, lorsque je me rendis compte que tous ce que j'avais vu la veille avaient été enlevé, tout était comme avant, à l'exception de quelques objets de famille en moins.
Mon père, voyant l'incompréhension sur mon visage répliqua :
- Je suis désolé que tu ais vu sa, j'ai tout nettoyé ce matin.
J'hochai la tête, sentant bien qu'il ne m'en dirait pas plus, cependant, j'étais bien décidée découvrir tous ces mystères.

Trois semaines s'étaient à présent écoulées, j'avais fait des recherches pendant tous ce temps, mais j'avais bien été forcée d'admettre que je n'avais pas assez d'indices pour trouver quoi que ce soit. De plus, mon père était redevenu tout à fait normal, je n'avais donc plus aucunes raisons apparentes de continuer mes recherches, pourtant, je trouvais mon père différent, il n'était plus comme avant, plus comme lorsque nous n'avions pas encore d'emménagé ici, on aurait dit qu'ici, quelque chose l'avait changé. Il était devenu... Distant.

Un jour, lorsque je revenais du lycée, mon père n'était pas là (alors qu'il rentre toujours du travail avant que je rentre du lycée), sur la table se trouvait un petit papier avec quelques mots griffonnés à la vite dessus :
« Louna,
Je suis parti réglé quelque chose, je t'en pris bloque toutes les issus de la maison, c'est dangereux.
Ton père. »

Je m'exécutai alors, fermant toutes les fenêtres et volets de la maison.
Pourtant, encore une fois, je m'apprêtais à désobéir à mon père. J'étais décidé à continuer mes recherches et je n'allais pas y renoncer parce que mon père m'interdisait de sortir.
Je sortis alors et pris soin de refermer la porte derrière moi.
Mais à peine ai-je mis un pied dehors que, déjà, je me rendis compte de mon erreur, les rues étaient désertes et sombres, c'était bien dangereux, je le sentais, l'atmosphère était différente, comme plus lourde, plus charger, comme si un millier de malheurs s'annonçaient.
Une petite voix intérieure me criait de faire demi-tour et de m'enfermée chez moi. Mais ma curiosité l'emportait sur tout le reste.
Je m'étais alors mise à marcher, en songeant à par où je devrais commencer à chercher lorsque, soudain, quelque chose bondit sur moi, puis, plus rien, le trou noir.

Quelques temps plus tard, je ne saurais dire combien exactement, je m'étais réveillé, dans une pièce sombre et froide, attachée, ou devrais-je dire ligotée à une chaise, mes mains liées entre elles me faisaient un mal de chien. J'étais seule. Les heures défilaient, enfin je le supposais car je n'avais aucun moyen de vérifier.
Quelques temps plus tard, qui me parurent duré une éternité, des personnes entrèrent et s'installèrent dans la partie la plus sombre de la pièce, à plusieurs mètres de moi, surement dans le but de me surveiller, ce qui était totalement inutile puisque j'étais entièrement attachée à ma chaise, qui était elle-même fixée au sol.
De temps à autres, j'arrivai à entendre quelques uns de leurs mots, ils parlaient d'un objet qui servirait de rançon et aussi de torture s'il n'avait pas ce qu'ils voulaient. Au fur et à mesure des mots, la peur s'emparait peu à peu de moi. Je finis par m'endormir, la fatigue me surpassant.

Le lendemain, les mêmes personnes de la veille arrivèrent, ils me détachèrent et m'emmenèrent dans une grosse voiture noire, puis me mirent un sac noir sur la tête (NDA : A ne surtout pas faire!).
Je reconnus ensuite la sensation d'arrêt de la voiture, vous savez, comme lorsque l'on est légèrement emmené en avant lorsque la voiture freine. Puis, ensuite on m'emmena au dehors.
J'entendis par la suite d'autres voitures arriver. J'ignorais si je devais en être soulagé, ou au contraire, avoir encore plus peur, du moins, jusqu'a ce qu'une odeur me soit familière, je la reconnus bien vite, c'était celle de mon père. Une énorme part de soulagement me prit entièrement, je n'avais plus peur, je savais qu'il ferait tout pour me récupérer.

Far away.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant