Chapitre II

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La nuit est passée en un éclair, Eijiro a bien dormi, ses affaires personnelles et son téléphone n’ont pas étés volés et il est descendu à la bonne gare. Doucement, il sort de la gare et est déçu. Cet endroit ressemble à deux gouttes d’eau à chez lui ! Lui qui pensait voir du nouveau paysage, il est fatigué. Bon bah, il va aller chercher un hôtel non loin. Crevé, il s’avance doucement dans les rues, regardant sur son téléphone les hôtels les mieux notés. Il finit par choisir un pas trop cher et à côté d’une petite supérette. Rapidement, il se met en route et il a bien raison, il arrive à ce fameux hôtel qui paraît pas mal, vu de l’extérieur. Il paraît neuf et propre. Il rentre doucement et découvre un accueil plutôt accueillant, il y a un petit comptoir avec de chaque côté, des toilettes. Il y a une clochette sur le comptoir, des fleurs bien entretenues, un éclairage naturel au vu des fenêtres propres et grandes, vêtues de rideaux blancs. Il s’avance doucement en regardant la hauteur sous-plafond très haute et les murs blancs, il se plaît déjà ici. Il arrive devant le comptoir et sonne la petite clochette avant d’attendre en posant son sac. Sur le comptoir, plutôt derrière, il y a un simple ordinateur, un cahier avec un dessin en cours qu’Eijiro trouve beau, ainsi qu’un téléphone à fil et une boîte de stylo. Il relève rapidement la tête en entendant des talons s’approcher avant qu’une femme souriante arrive. Elle ressemble typiquement au secrétaire, chignon sans imperfections, chemise blanche, veste grise et une jupe crayons, moulant ses belles formes. Contrairement aux autres, une bonne aura ressort d’elle.

- Bonjour Monsieur, souhaitez-vous une de nos chambres ? Oh, je remarque que vous n’êtes pas d’ici, vos vêtements ne se vendent plus ici. Dit-elle souriante. Eijiro sourit en retour.
- Effectivement, je viens de loin ! Je ne dirais pas non à une chambre ! La jeune femme hoche la tête et lui tend doucement une clé.
- Lit une place, vue sur la ville, bain et douche. Eijiro la regarde surprise et prend les clés.
- Je n’aurais pas rêvé mieux. Comment vous faites ça ? Demande le rouge. La jeune femme rit et lui fait un clin d’œil.
- C’est mon pouvoir, je vois ce que je veux voir à travers les personnes. Je souhaitais être héros, mais finalement, j’ai changé pour être ici !
- Waw ! C’est un choix d’avenir étonnant ! Continuez ainsi ! Vous êtes une femme sage ! Il sourit de toutes ses dents avant de ramasser son sac.
- Bon, je vais vous laisser vous reposer. Bon séjour à vous.
- Merci. Je m’appelle Eijiro Kirishima. Il commence à partir et sourit en entendant son nom, Toga.

Sa chambre est aux troisièmes étages. Il prend l’ascenseur qui a un bouton étonnant qu’il utilise. Il retire cette musique ennuyante trop utilisée et attends patiemment en regardant son état dans le large miroir, sur le mur du fond. Il a de sacrés cernes, des cheveux en bataille et… Il ne sent pas l’homme viril, mais l’homme mal propre. Il soupire doucement en prévoyant déjà un bon bain chaud dès qu’il sera dans sa chambre puis une longue sieste ! Cette après-midi, il pense aller se promener en ville. Pourquoi ne pas inviter Toga ! Ah non, elle doit travailler cette après-midi. Il sort doucement de l’ascenseur et rejoint doucement sa chambre qu’il trouve magnifique. Il y a un lit unique, mais au matelas énorme et au drap super jolie. Il y a aussi une magnifique fenêtre avec une belle vue. Il pose rapidement sa valise sur le lit avant de courir à la salle de bain qu’il aimerait ramener chez lui. Il y a un bain avec un sol pas arrondis, mais carré pour être plus efficace pour la personne qui veut prendre une douche. Il y a une porte floue pour éviter qu’on voie le corps de la personne qui se lave et tant de produits d’hygiène. Il y a même des bombes de bain ! Il ferme rapidement la porte et prend une serviette avant de retirer son haut qu’il pose par terre. Il fait couler un bain et met une bombe de bain rouge dans l’eau avant de doucement se déshabiller. Il attend patiemment que le bain se remplisse en le fixant et imaginant bien un bain avec Katsuki.
Il l’imagine entrant dans le bain, écartant les jambes et lui faisant signe de le rejoindre. Il imagine accepter et entrer dans le bain pour se coller au dos de Katsuki qui enlace son torse et pose son menton sur son épaule. Il imagine, lui et Katsuki, en train de se câliner et laver ensemble durant des heures avant de sortir. Finalement, l’imagination du bain est plus tendre que celle de la douche.
Eijiro écarquille soudainement les yeux et arrête l’eau de peu. Il soupire fortement et se frappe le front avant de rentrer dans le bain qu’il vide un peu. Une fois un bain parfait, il essuie ses mains et prend son téléphone rapidement. Il réalise quelque photo de lui et ses jambes avant de doucement les posters en écrivant, « Petit bain pour se détendre ». Après ça, il lance une série et la regarde un moment en jouant doucement avec l’eau. Un bon moment après, il se décide enfin à se laver. Ensuite, il sort de l’eau, s’essuie et rejoint sa chambre, nu comme un verre, mettant en veille son téléphone et le jetant sur le lit. Il ouvre sa valise et cherche un boxer qu’il enfile avant d’aller chercher ses affaires et les ranger. Puis, il pousse sa valise et s’étale dans le lit qui semble un peu trop confortable vu qu’il s’endort bien rapidement.

Quatorze heures est l’heure à laquelle son réveil sonne et le sort du sommeil qui le fait grogner. Il écoute quand même son réveil qui est sa musique préférée de Devil Black. Une fois la chanson finit, il ouvre les yeux doucement et tourne son regard vers la fenêtre. Pas de pluie, que du soleil, il va pouvoir sortir en ville. Il s’assoit doucement et passe une main dans ses cheveux avant de se laisser tomber en arrière et se tourner vers sa valise. Il cherche ses vêtements et c’est seulement quand il les a qu’il se décide à se lever. Il s’habille avec un tee-shirt avec la tête de Katsuki, un jean noir, ses baskets et une veste en jean bleue. Il va ensuite à la salle de bain et se brosse les dents et les cheveux avant de partir avec son téléphone. Il envoie un message à sa mère et ses amis pour dire qu’il est bien arrivé et qu’il a une super salle de bain. Ses amis ont évidemment rigolé tout comme ses parents, rassurés. Il descend doucement et une fois à l’accueil, il est surpris de voir quelqu’un d’autre que Toga. Il va directement lui demander où elle est et apprend que Toga vient de partir. Sans attendre, il fonce dehors et, avec chance, la rattrape en la repérant. Il attrape son bras rapidement.

- Toga ! Tu n’as rien à faire ? Ça te dit d’aller en ville ensemble ? Tu pourrais me montrer un café où je pourrais manger et des boutiques ? Toga se retourne surprise et rit doucement.
- Allons chez moi avant. J’aimerais me changer et prendre une douche. Eijiro hoche vivement la tête, rassuré d’avoir un guide dans la ville.

C’est ainsi qu’ils se mettent en route chez Toga en discutant de leur vie. Après insistance, Toga a enfin su le pourquoi de la présence d’Eijiro, mais Eijiro a honte de lui raconter pour sa passion un peu trop déplacée. Pourtant, Toga rit attendris en rentrant dans sa maison.

- Je trouve ça adorable, moi. C’est rare de voir des coups de foudres si jeunes. Eijiro rougit et regarde surpris la petite fille fonçant sur Toga pour la serrer doucement dans ses bras.
- C’est ta sœur ? Elle est super mignonne ! Dit-il en souriant, mais Toga perd son sourire et se lève, neutre.
- C’est ma petite fille. Elle a dix ans et sait se garder seule. Je vais à la douche. Dit-elle froidement avant de partir. Eijiro reste planté devant la porte, surpris et perdu avant de suivre la petite qui le tire. Il se retrouve au salon, la petite sur les genoux.
- Tu sais, maman ne me montre jamais à personne ! Maman a dit que papa était au ciel. Qu’il était heureux là-bas. Il me manque, mais je suis contente qu’il soit joyeux au ciel ! Eijiro caresse doucement sa joue en la regardant, désolé.
- Tu es une petite fille bien forte dis-moi. Ta maman va bien au moins ? La petite hoche vivement la tête.
- Oui ! Elle ramène souvent des hommes à la maison, mais je ne les revois jamais. Eijiro s’apprête à répondre, mais Toga revient avec un large sourire, portant une robe légère et des ballerines.
- Tu vas mettre les chaussures Eri, on va manger en ville avec Eijiro et se promener un peu ! Eri cri de joie et accourt rapidement à l’entrée alors qu’Eijiro se lève en souriant.
- Je suis vraiment dé-
- Ne le soit pas. Allons-y.

Elle part doucement à l’entrée, rejoindre sa soi-disant fille qui ne lui ressemble pas, suivie par Eijiro, avant de doucement partir en ville. Eijiro observe partout et pose parfois quelques questions à Toga qui y répond jusqu’à arriver dans un petit café plutôt ancien. Ils entrent tous les trois et s’installent à une table. Eijiro prend la carte et choisi rapidement un thé vert avec une part de forêt au chocolat, Eri prend un gâteau et Toga ne veut rien. Ils attendent patiemment en parlant avant que le serveur les sert et part avec Toga qui confie Eri à Eijiro. Eijiro mange dans un grand silence en fixant Toga parler à un homme aux cheveux gris, longs, un homme qui ne sait pas se maquiller. On voit clairement sa maladie de peau sous ses yeux et dans son cou. Il est plus perturbé encore quand Toga et l’inconnu le fixe avec insistance. Il se dépêche de manger et attends son retour pour doucement se lever.

- J’avais oublié que j’avais quelque chose à faire ! Je te laisse avec Eri ! À une autre fois Toga ! Dit le rouge précipitamment avant de partir en marchant vite.

L’aura de Toga a changée dans ce café, elle était menaçante, comme dans la maison. Il ne se sent pas à l’aise et préfère partir. Il se tend rapidement quand il sent une main sur son épaule, sa main.

- Tu as oublié ton téléphone Eijiro, tiens. Eijiro se retourne en déglutissant et ne la reconnaît plus. Son sourire est faux, on dirait une folle. Il prend son téléphone d’une main tremblante.
- M-Merci Toga… Salut…

Rapidement, il tourne les talons et court presque pour atteindre le virage de la rue et disparaître de son regard qui le dévore. À peine hors de son regard, il regarde derrière lui et ne la voyant pas, part en se tapant son meilleur sprint vers son hôtel. Il compte en parler à ses amis de ce qui vient de se passer. C’est étrange, mais son instinct lui dit qu’il y a un souci dans cette histoire, Toga n’est pas nette.

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