Devil Black

Chapitre X

Le noir est une couleur, non, ce n’est même pas considéré comme une couleur. Le noir est plutôt effrayant quand on ne comprend pas pourquoi on y est, mais pire quand on le sait. De son côté, Eijiro le sait. Comment ? La dernière chose qu’il a vue est Katsuki qui pleurait. La dernière chose qu’il a entendue est les sanglots de Katsuki. La dernière chose qu’il a ressentie est la main de son blond posé sur le trou de sa poitrine où le sang coulait de son corps. Il ne sait trop où il est actuellement. Est-il mort ? Va-t-il se réveiller ? Il doit se réveiller ! Il ne veut pas laisser Katsuki, son rêve, sa famille, ses amis… Mourir n’étais pas prévue… Il doit se réveiller… Il doit se réveiller… Il veut se réveiller !
Le noir, il arrive à le faire disparaitre. Oh, il bouge les paupières, il bouge les paupières ! Il se concentre énormément et fronce doucement les yeux en essayant d’émerger. Il finit par réussir à ouvrir les yeux qu’il plisse à la lumière l’agressant directement. Il attend encore un moment avant d’ouvrir les yeux complétement et de croiser un mur jauni. Il soupire doucement avec le nez en reconnaissant l’odeur immonde de l’hôpital. Il est vivant. Il agite légèrement les lèvres, mais sans quelque chose de présent qui le gêne. Il essaie de déglutir et se rend compte qu’un tuyau est présent dans sa gorge, c’est désagréable. Il remue délicatement ses doigts, ses poignets, ses bras et même ses jambes engourdies avant de se décider à s’assoir. Il regarde enfin autour de lui et découvre une chambre typique d’hôpital avec ses chaises en mousses, ses murs blancs, son lit mécanisé, ses couettes fines qui gratte, la robe d’hôpital montrant tes fesses à tous les médecins, les bruits des machines pour savoir qu’il est en vie, mais aussi le respirateur auquel il est relié avec un tuyau dans sa gorge. Il attrape ce tuyau en question et s’apprête à tirer dessus, mais une voix et une prise sur son poignet se fait sentir et entendre.

- Non Eijiro ! Attends ! Je vais appeler un médecin pour ça ! Mon Dieu ! Tu es enfin réveillé ! Cri le vert qui baisse les mains du rouge pour ensuite appeler un médecin.

Il le surveille en souriant jusqu’à que le médecin arrive. Il explique à Eijiro que ça va être très désagréable puis il tire sur le tuyau. Eijiro ferme les yeux et serre la couette jusqu’à tousser quand le tuyau est retiré complètement. Il prend le verre d’eau que lui propose le médecin et se sent revivre en sentant le liquide envahir sa bouche et sa gorge sèche. Izuku prend une chaise et la tire doucement pour s’assoir à côté de son lit. Il laisse Eijiro finir son verre et lécher ses lèvres avant d’enfin parler.

- Katsuki est parti il y a une petite heure… Il était épuisé… Mais je vais le prévenir de ton réveil !
- N… non… Laisse… le se… reposer… Chuchote comme il peut Eijiro qui caresse doucement sa gorge.
- Vas-y doucement hein… Ça fait une semaine que tu es là… Dit le vert en regardant Eijiro qui le regarde surprit.
- Quoi !? Crie-il en tenant sa gorge encore douloureuse. Le mariage ! C’est le jour de notre mariage ! Je dois sortir ! Il se met à tousser violemment et Izuku reprend le verre qu’il va rapidement remplir dans la salle de bain.
- Doucement Eijiro ! Tout est déjà prévu par mes soins ! On a décidé que si tu te réveillais après une semaine, le mariage serait fait ici ! Je vais appeler la classe et tu seras marié ce soir sans faire d’effort ! L’hôpital est déjà au courant. Il soupire et ramène le verre à Eijiro qui le prend.
- Je vois… Je peux appeler Katsuki moi-même ? Je veux entendre sa voix… Il sera soulagé de m’entendre aussi… J’ai dû tant l’inquiéter… Le pauvre… Il soupire doucement et boit délicatement.
- C’était une bonne inquiétude, car tu es là maintenant, réveillé et en bonne santé ! Rassure-t-il en souriant. Eijiro sourit aussi en le fixant.
- Tu n’as pas tort, aller, donne-moi mon téléphone. Il tend sa main et Izuku lui donne doucement en souriant. Il pose son verre et tape directement sur le contact de Katsuki. Il l’appelle et attends un moment avant d’entendre une petite voix.
- Allô ? Tu veux quoi Deku ? Je t’avais dit de plus appeler sur son téléphone… Il soupire lourdement et semble se déplacer. Eijiro rit doucement.
- Quel accueil me fais-tu ! Je suis aussi heureux de t’entendre mon fiancé ! Rit encore Eijiro en jouant avec ses cheveux perdant de leur rouge.
- Tu… J’arrive. Dit précipitamment Katsuki avant de raccrocher.

Il rit et pose son téléphone avant que des médecins arrivent. Il les laisse l’observer, lui faire des tests puis l’aider à marcher pour remettre les muscles en route. Il se retrouve à se déplacer dans le couloir dans le plus grand ennuie, surtout qu’Izuku raconte tous les cours et événements de la semaine. Il pense faire bien alors qu’Eijiro n’ose pas lui dire de se taire.
Soudainement, tandis qu’il arrive devant l’ascenseur, les portes s’ouvrent pour qu’il fasse face à Katsuki. Ils se regardent tous deux avant que Katsuki s’élance tandis qu’Eijiro tend les bras vers lui. Katsuki attrape ses cuisses et le soulève rapidement alors que le rouge enlace sa nuque. Dans une connexion, il s’embrasse de bon cœur sans faire attention à Izuku qui prend une belle photo d’eux qu’il envoie au groupe en floutant la partie de fesses du rouge qui fuie de sa robe de plastique. Katsuki et Eijiro se retrouve dans un long baiser amoureux et langoureux jusqu’à qu’il n’est plus de souffle. Katsuki regarde Eijiro qui lui caresse doucement les joues.

- Je suis de retour Katsuki, je suis solide pour toi. Commence le rouge qui lui redonne un baiser.
- Je savais que tu te réveillerais… On va pouvoir se marier Eijiro… Maintenant ! Il rit doucement et sort le costard d’Eijiro et une brosse de son dos. Tu te prépares dans ta chambre et tu nous attends, d’accord ? Tu vas devenir mon mari ! Je te le promets, avec ou sans nos familles ! On leur enverra une vidéo ! Il roule des yeux en étant déterminé à ne pas reculer le mariage. Le rouge rit.
- Je vais me changer avec l’aide d’Izuku, je t’attendrais le temps qu’il faudra.

Il s’embrasse une seconde fois brutalement, Katsuki s’avançant doucement vers la chambre, suivie par le vert silencieux. Katsuki l’embrasse encore et encore jusqu’à que le vert toussote pour lui faire comprendre de le lâcher. Katsuki soupire, boudeur et laisse Eijiro sur son lit à contrecœur. Eijiro rit, amusé avant de retirer sa robe de plastique. Izuku sort les habits et lui tend doucement son boxer. Le rouge le prend et l’enfile comme il peut avant que Deku l’aide à enfiler son costume et le coiffer. Eijiro commence à ressentir le stress et l’excitation du mariage, surtout quand il se retrouve seul dans sa chambre. Il souffle fortement pour se détendre en se disant que tout va bien se passer. C’est son mariage quoi ! Ça peut que bien se passer ? Qu’est-ce qui pourrait déraper sérieux ? En fait, ils vont faire leur lune de miel où ? Il n’en a jamais parlé avec Katsuki…
Alors qu’il réfléchit, Izuku entre doucement avec un fauteuil roulant et vient aider Eijiro à s’assoir dedans. Eijiro se tiens aux accoudoirs et admire les murs de l’hôpital qui défile devant lui. Il est tendu et tapote doucement les accoudoirs jusqu’à arriver dehors. Il regarde surpris le petit chemin de fleur présent où leur famille et amis sont. Il regarde ensuite Katsuki devant lui dans un magnifique costard aussi. Tout le stress disparait d’un coup et un large sourire prend place. Il laisse Izuku l’amener jusqu’à devant l’hôtel avant de se lever même si Katsuki lui déconseille. Il s’en fiche, il veut lui faire face pendant ce moment unique. Eijiro attrape une main à Katsuki et la serre en écoutant le prêtre parler sans cesse, se bloquant dans leur monde à eux jusqu’à entendre cette fameuse question.

- Katsuki Bakugo, voulez-vous prendre Eijiro Kirishima en époux ? Demande le prêtre en le regardant.
- Je le veux. Chuchote-t-il tendrement. Le prêtre regarde doucement Eijiro.
- Eijiro Kirishima, voulez-vous prendre Katsuki Bakugo en époux ?
- Je le veux. Répond-il aussi dans un large sourire.
- Bien, les alliances et vous pourrez embrasser le marié.

Izuku amène doucement l’alliance à Katsuki et Mina l’amène à Eijiro. Eijiro la passe doucement au doigt de Katsuki qui fait de même de son côté avant de poser sa main sur sa joue et l’embrasser avec délicatesse. Eijiro prolonge évidemment en enlaçant ses hanches et le collant à lui. Tout le monde applaudis en souriant grandement ou sifflant aussi. Eijiro sourit grandement et laisse même quelques larmes perler avant que Katsuki rompt en les essuyant.

- Avant d’aller laisser se reposer Eijiro, j’aimerais dicter mes vœux. Eijiro n’a pas besoin d’en dire, il l’a déjà fait et juste le voir là me satisfait. Je vous annonce officiellement que je vais faire ma lune de miel surprise quand Eijiro sera rétabli et qu’à celle-ci, nous allons faire notre futur bébé ! Tout le monde se remet à applaudir avant qu’il se tourne vers Eijiro et caresse sa joue. J’ai essayé d’écrire mes vœux, mais j’ai vite abandonné en comprenant que ça ne doit pas être ce bout de papier qui doit parler. Non, c’est mon cœur qui doit s’adresser à toi. Eijiro, quand tu t’es fait poignarder, je voyais ce jour jamais arriver… Tu étais si pâle, mais les médecins sont venus me dire que ça allait ! J’ai attendu une longue semaine sans pouvoir dormir avec toi, t’embrasser, entendre ta voix ou ton rire, faire mon nouveau rêve et j’en passe… Si tu ne serais plus là… Ma vie n’aurait plus de sens, ce serait comme si je vivais sans la moitié de moi… Je n’aurais sûrement pas tenu longtemps avant de te rejoindre Eijiro… Tu es la plus belle chose que la vie m’est accordée, non, pas la chose, le miracle ! Tu es un miracle Eijiro, un ange, une personne que tout le monde souhaiterais à ses côtés et… Mon Dieu ! C’est moi qui ai cette chance ! On est maintenant mariés et on va avoir un bébé, un bébé ! Je n'aurais jamais imaginé que ce soit possible, mais toi, tu l’as rendue possible et je t’en serais redevable éternellement… Je n’ai pas les mots pour exprimer à quel point mes sentiments sont puissants avec toi… À quel point mon cœur bat à tes côtés, que mon sourire est incontrôlable… Je t’aime Eijiro… Le rouge fond littéralement en larme et serre fortement Katsuki en chuchotant en boucle des « merci »