Scène 14: La confusion gagne du terrain

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Le soir même, Elsa décida de rendre le casque de moto à son amie styliste. Dans l'espoir de se faire pardonner par son intrusion poussée. A la porte de l'immeuble, le portier regarda Elsa s'avançait en face de lui le casque à la main.

- Excusez-moi Monsieur Russel, j'aimerais rejoindre Mlle Wilkins. Puis-je entrer ?

- Bien sur Mlle Kingston, n'oublié pas...dernier étage. Lui rappela t-il bienveillant.

Le portier avait reconnu la jeune agent avec son minois angélique. Il lui souriait en ouvrant la porte. Et elle lui en renvoyait un de soulagement car Elsa ne pensait pas passer aussi facilement la porte. Dans l'ascenseur, elle hésita un instant mais les portes se refermèrent sur sa main. Le bouton du cinquième enfonçait, elle ne pouvait plus reculer. Agitée, elle se triturait les doigts sans ménagement. Le cœur palpitant d'angoisse, elle se mordit la lèvre nerveusement. Elle ne contrôlait plus son cœur le temps d'arriver au dernier étage. Va-t-elle m'en vouloir encore ? Se demanda t-elle. A cela, elle prit son courage à deux mains puis sonna à la porte. Il a fallut quelques secondes à Jessie pour lui ouvrir. Elle fut surprise de voir son amie en la dévisageant d'un froncement de sourcil.

- Bonsoir Jessie, j'espère ne pas te déranger ? Je voulais te remettre ton casque. Dit-elle de sa voix douce et mélodieuse.

- Non vas-y entre. Dit la styliste un peu sèchement.

Elsa s'avança au bord du duplex serrant le casque en main.

- C'est tout ce que tu voulais me remettre ? En reprenant l'objet.

- Oui enfin pas seulement, je voulais m'excuser encore pour ce que je t'ai fait. La regarda t-elle désespérément.

- Arrête ça tout de suite ! S'emporta aussi vite Jessie.

- Quoi qu'est-ce que j'ai fait maintenant ?

- Ton regard ! S'offusqua t-elle.

- Ben, ils ont quoi mes yeux ?

- Tu fais tout pour que je te pardonne. Comment veux-tu que je t'en veuille après ça?

- Tu m'en veux plus ? S'approcha t-elle de Jessie.

- Non, je ne t'en veux pas même. Adoucit-elle sa voix. Moi aussi, je suis désolé de t'avoir crié dessus et dit ces choses que je ne pensais pas. Je n'aurais jamais dû accepter de te laisser rentrer dans cette pièce. Si c'est possible pour toi, je vais mettre quelques limites à notre amitié. Parce que ta curiosité exacerbée m'effraye beaucoup.

- D'accord, j'accepte le marché.

- Comme ça en ne négociant pas comme tu sais si bien le faire.

- Non, je t'écoute ! Tes limites. Attendit-elle les bras croisés.

- Premièrement, tu n'iras plus dans cette pièce avant un temps appréciable.

Ce qui signifia pour Elsa qu'elle ne lui interdisait pas cette pièce pour toujours.

- Deuxièmement, tu ne me poses plus de question sur mon passé. Car il n'y a que l'avenir qui compte pour moi aujourd'hui.

Par contre, ce sera plus compliqué pour éviter ce sujet mais elle ferait un effort pour son amie.

- Et tertio, n'utilise plus cet air de pitchoun sur moi comme d'une arme.

- Pour les deux premières, il n'y a pas de souci mais en ce qui concerne la troisième je ne peux pas te le promettre. Dit elle en toute franchise.

Les barrières de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant