Scène 42: La mort dans l'âme

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De retour à l'appartement, Elsa ne vue que la mâchoire serré de Jessie le long du trajet. Elle ne décrocha pas un mot ne fit transparaitre la moindre émotion. C'est ce qui inquiéta tout particulièrement sa compagne. Le long silence de Jessie ne disait rien qu'y vaille. Sur le point d'ouvrir, la styliste poussa la porte et partit comme furibonde vers sa chambre. Elsa attendit sagement le temps qu'elle redescende habillé en joggeuse.

- Tu vas courir maintenant ? S'insurgea l'agent.

- Ça ne se voit pas ?

- Si mais n'oublie pas qu'on dine chez Paul et Ricky ce soir.

- Tu devrais annuler, je ne sais pas pour combien de temps j'en ai à courir.

- Jessica s'il te plait dit moi quelque chose. N'importe quoi, j'ai bien senti que tu gardais de la contenance par rapport à sa femme. Mais à moi, tu peux exprimer ton ressentiment.

- Tu veux que je m'exprime ? Tu es certaine parce que tu sais comment je suis ?

- Non, je veux simplement dire que tu as le droit d'être en colère. Qu'est-ce qu'il s'est passer dans le bureau de M. Darnley ?

- Ce qui s'est passé c'est qu'il m'a avoué être à l'origine de l'accident. Ce père, ce mari a lâchement abandonné ma mère à son triste sort.

- Cet homme doit bien avoir des remords ?

- Oui, il en a et jusqu'à sa mort. Il en a conscience.

- Je comprends que tu sois furieuse mais il t'a sauvé la vie.

- Tu quoi ? Non tu ne comprends rien à rien. Tu n'as pas perdue un être cher toi ! Tu sais ce que c'est de se réveiller enfant à chercher ta mère partout. Et d'oublier qu'elle n'est plus de ce monde ? Tu sais ce que c'est de souffrir continuellement de son absence ? De vivre des événements comme avoir son diplôme, son premier job, voir sa soeur qui ne pourra jamais présenter son fils à sa grand mère. Etre fière de moi à mon premier défilé. Tous ces moments qu'elle ne pourra jamais partager mon étaient volés avec nous parce qu'elle n'est plus là. Tu n'as rien vécu de pareil alors arrête de prétendre que tu comprends ma souffrance.

- Tu as raison. Je ne sais pas ce que c'est de perdre un proche. J'ai eu de la chance de n'avoir perdue personne. Mais une chose est sur si je te perdais je serais anéantie. Ça tu peux bien l'admettre ?

- Elsa je t'avais prévenue que c'était une mauvaise idée de me laisser parler. Je suis navré une fois de plus pour mon mauvais caractère. Mais là je dois évacuer la soupape sinon je risque de péter un plomb.

- D'accord mais je veux te revoir rentrer avant 18h30. S'accrocha t-elle à son poignet.

- N'ait crainte je reviendrais. Je reviens toujours pour les gens que j'aime. Dit-elle en lui embrassant le front.

Pendant son footing, Jessie se ressassa la scène chez les Darnley. Elle avait envie de crier, de pleurer, de tout faire valdinguer sur sa route. Au lieu de s'infliger une hystérie aiguë, elle courra ne s'arrêtant quand ressentant de la douleur musculaire. C'était la seule chose acceptable pour ne pas retomber vers la drogue. Malgré cela, la douleur était toujours présente. Courir ne suffisait plus, il fallait quel fasse taire cette douloureuse infection qui s'immisçait dans son corps.

**
Au bas de la porte de son appart, Jessie entra en déposant les clés dans le saladier à coté du bar.

- Tu es de retour juste attend. Tu peux prendre une douche, tes habilles sont pendus sur un cintre dans la salle de bain. Je t'attends dans le salon.

Les barrières de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant