Lorsqu'il avait joué, j'avais ressenti cet infime besoin de reconnaissance qu'il éprouvait, et le fait qu'il avait besoin d'être aimé. Je pleurais car cela m'évoquait une peine infinie. Sans même qu'il n'ait prononcé un seul mot, il avait touché le plus profond de mon cœur. Jamais je n'avais entendu quelque chose d'aussi beau, ça en devenait irréel.
Je ne dis rien, et lui non plus. Le silence qui s'était installé était léger. Nous n'aurions pas même entendu un moustique voler, mais cela ne me dérangeait pas.
Je finis par briser le silence, en lui disant simplement :
-C'était sublime.
Je vis qu'il était légèrement gêné et que ses joues rougissaient légèrement. Je ne savais pas trop quoi dire d'autre, alors je me contentai de lui sourire. Ce compliment que je lui avais fait était sincère. Je le pensais réellement.
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L'homme au piano
RomansaC'était une amoureuse des détails. Elle avait cet éclat dans les pupilles qui m'interpellait ; elle avait le plus beau de tous les regards que j'avais croisés. Et j'aurais pu m'y plonger pendant l'éternité, sans me lasser.